" Le djembé et le didjeridoo (…) au même titre que l'acné et les cheveux gras, (...) sont des manifestations répugnantes de l'adolescence. Alors que la cornemuse procède d'une vraie volonté de nuire " était tirée d'une BD de l'auteur dessinateur Bouletcorp à lire sur http://www.bouletcorp.com/blog/index.php?date=20070524
"Marie-Jeanne, sorcière de Flandre", page 282. roman de Régis Macke, éditions "Marais du Livre" - septembre 2005
Pour voir le livre : http://www.maraisdulivre.com/
La scène se passe à Plombières-les-bains en 1808, où une jeune anglaise de 18 ans, Sarah Newton (1789-1850), accompagne en cure, en qualité de demoiselle de compagnie, Madame de Coigny. Ces lignes sont extraites de son journal de voyage :Madame de Tracy. "Essais divers, lettres et pensées". Teulet éditeurs, trois volumes de 1852 à 1855. Paris.
Cité par Louis Jouve. "Voyages anciens et modernes dans les Vosges". Veuve Durand et fils, libraires-éditeurs, Épinal, 1881. P 133. Reprint par les éditions de la Tour Gile. Dépôt légal 4è trim. 2000. ISBN : 2-87802-388-9.
livret du CD du groupe Baron Samedi accompagné (ou accompagnant ?) Robert Amyot.
page 269 du tome 1 de "L'apprenti assassin" (il y en a au moins 13) de Robin HOBB et ce même biniou de mer est plusieurs fois cité dans les différents tomes. Par exemple p.168 du tome 11 :
" Il s'installa avec précaution à côté de Lourd et sortit de sa chemise le plus petit biniou de mer que j'eusse jamais vu. Cet instrument est sans doute le plus répandu dans toutes les marines car il résiste aussi bien aux intempéries qu'aux mauvais traitements ; il ne faut guère d'entraînement pour apprendre à en tirer une mélodie simple mais un musicien doué peut divertir une assistance aussi bien qu'un ménestrel de Castelcerf. "
"Jetlag Travel Guide - La Molvanie" par Santo Cilauro, Tom Gleisner et Rob Sitch, faux guide de voyage sur un pays imaginaire d'Europe de l'Est -une sorte de concentré de Roumanie et de Bulgarie.
voir le site officiel de la Molvanie (en anglais) : http://www.molvania.com ou http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17117 (en français)
Jean Molinet, " Le bergier sans solas. "
Arturo PEREZ-REVERTE, La peau du tambour, Paris, Éd. Du Seuil, 1997, p. 405.
Jean de La Fontaine dans "Le berger et son troupeau" (livre 9, fable 19).
Jacky Molard sur la petite vidéo du CD "Jacky Molard Acoustic Quartet" où il parle presque autant de jardinage puis cuisine que de musique ce qui donne un côté très gascon à ce reportage… (sauf que là on est en Bretagne et il pleut lorsque l'on passe à table…). Vous pouvez voir cette vidéo sur http://innacor.free.fr/INNACOM/molard.html
était de Georges Brassens dans "La route aux quatre chansons"
Bernard Hommerie dans le n°200 de Musique Bretonne, la revue de Dastum
" L'accordéon est parfait, c'est vraiment une extension de la voix - en une petite boîte on a toute une chorale contre le ventre qui peut devenir hystérique ou rester toute douce "
respectivement de Yasmine Végas et de Yéti, deux joueuses de chromatique et chanteuses, apparemment plutôt rock, toutes deux interviewées dans le n°62 d'Accordéons et accordéonistes consacré aux femmes et l'accordéon.
"Jacquou le croquant" d'Eugène Le Roy. Le roman entier est disponible, par exemple, sur http://jydupuis.apinc.org/vents/leroy-jacquou.pdf
"D'emblée, Davy Crockett annonce qu'il ne veut aucun commandement. Il exige de combattre comme simple soldat. Avec lui, le moral de la garnison, déjà haut, atteint des sommets. C'est un héros vivant. (...) C'est un joyeux compagnon aussi. Il est venu non seulement avec son fusil, mais avec son violon, sur lequel il joue des airs du folklore. Un soir, il donne même un récital, avec un autre soldat qui joue de la cornemuse."
Etait de … Pierre Bellemare - Jean-François Nahmias, "Survivront-ils ?", Livre de poche n° 15507, p. 226
était tirée des paroles de " Leçon de Valse ", paroles et musiques de Marc Perrone sur son dernier CD "Mes p'tites chansons"
édito du CD Planetes Musiques 2007 signé Olivier Durif et visant, naturellement , les artistes présents dans cette manifestation
L'air mortifié de s'être ainsi laissé coincer par le professeur. Il fallut l'inviter au Jadran et lui offrir quatre tournées pour l'amener à composition. Entretemps une véritable cour s'était rassemblée pour l'écouter : le marchand de cercueils, le postier, le secrétaire du Parti, tous des garçons dans la trentaine qui lui témoignaient de grands égards.
Le soleil était au plus haut et la chaleur terrible. La cornemuse puait le suint et le cuir mal tanné attirait des myriades de mouches qui formaient des auréoles bourdonnantes sur les crânes perlés de sueur. [...] C'est antique, la cornemuse, et fait pour exprimer des choses immémoriales : le cri du geai, la chute d'une averse, la panique d'une jeune fille poursuivie.[...] Lorsqu'il attaqua la danse finale : un caquetage impérieux sorti du fond des âges, la salle était noire de monde et tous les derrières, tous les orteils du café étaient en mouvement."
"L'usage du monde" , de Nicolas Bouvier, Petite Bibliothèque Payot ISBN 2-228-89401-X. Un récit de voyage entre Genève et le Khyber Pass en 1953-1954.
- Dis donc, Jamie, on dirait que tu as faim ? Ou est-ce que tu t'es assis sur une cornemuse ? cria Rupert en se méprenant sur les sources du bruit.
- Je suis tellement affamé que si j'avais une cornemuse sous la main, je la mangerais! Répondit Jamie en prenant galamment mes borborygmes à son compte. "
page 78 du livre de Diana Gabaldon "Le Chardon et le Tartan" (titre anglais: Outlander), paru aux Presses de la Cité. L'action se situe en Ecosse, en 1743, au "bon vieux temps" de Bonnie Prince Charlie.
On peut également lire dans cet ouvrage :
Pages 109 et 110
"Derrière le trône vide, un jeune cornemuseur s'échauffait avec moult soupirs et couinements. […]
Soudain le cornemuseur se mit à jouer pour de bon. Après une éructation préliminaire, l'instrument émit un son strident à vous percer les tympans qui se modula pour ressembler vaguement à une mélodie. […]
Le laird resta immobile quelques instants, semblant se recueillir, puis il leva une main. Le vacarme infernal de la cornemuse mourut dans un gémissement pitoyable et l'Assemblée put commencer."
Page 176
"Signe qu'il s'agissait d'une occasion extraordinaire, le jeune cornemuseur était assisté par deux comparses, dont un homme à l'allure altière que son instrument aux anches d'ivoire désignait comme un grand maître. Sur un hochement de tête de ce dernier, les deux autres embouchèrent leur instrument et le hall s'emplit aussitôt d'un couinement strident. Nettement plus petites que leurs grandes sœurs réservées aux champs de bataille, ces petites cornemuses étaient néanmoins capables d'émettre un tintamarre épouvantable."
" Je sentais la présence des hommes tout autour de moi dans le noir. Un cornemuseur marchait à côté de moi.
J'entendais le frottement de l'outre en cuir contre son bras et devinais les contours des bourdons appuyés sur son épaule. Ceux-ci tressautaient à chaque pas, comme s'il portait un petit animal dans ses bras.
Je le connaissais. Il s'appelait Labhriunn MacIan. Les cornemuseurs du clan se relayaient pour sonner le réveil chaque matin à Stirling, jusqu'à ce que tous les soldats soient debout, parés pour le combat du jour.
À l'approche du soir, un des sonneurs faisait à nouveau retentir sa plainte, et tout le campement s'arrêtait pour l'écouter. Les notes aiguës et traînantes semblaient inviter les ombres de la lande à se répandre autour de nous, et lorsque la musique se taisait la nuit était tombée.
Matin et soir, Labhriunn MacIan allait et venait de son pas lent et sûr, le coude serré contre son instrument. Il jouait les yeux fermés et laissait ses doigts courir adroitement sur le chalumeau. Malgré le froid, je sortais souvent m'asseoir pour l'observer, et je laissais la musique m'envahir. Quand il jouait, MacIan semblait oublier le monde autour de lui. Il décrivait des allées et venues comme dans un rêve, déversant tout son être dans les accords de son instrument.
Il y avait les musettes irlandaises, dont on jouait à l'intérieur, et les grandes cornemuses des Hautes Terres qui sonnaient le réveil chaque matin et encourageaient les hommes pendant la bataille. C'était de cette dernière que jouait MacIan.
Il pressa l'outre pour en vider l'air dans un long gémissement et rabattit les bourdons pour ranger son instrument. C'est alors qu'il rouvrit les yeux et m'aperçut.
- 'soir, milady.
Il avait une voix traînante et un accent très marqué.
- Bonsoir, MacIan. Dites-moi, pourquoi jouez-vous toujours les yeux fermés ? Il sourit et se gratta le crâne.
- Sans doute parce que c'est mon grand-père qui m'a appris à jouer, milady. Il était aveugle. C'est toujours lui que je vois quand je joue, s'avançant sur la grève, sa longue barbe balayée par le vent, les yeux fermés pour se protéger du sable. J'entends encore le son de sa cornemuse qui se répercutait le long des falaises.
- Ah, c'est pour ça que votre musique est si mélancolique et envoûtante. Vous jouez pour les falaises et la mer. D'où venez-vous donc, MacIan ?
- Des îles Shetland, milady. Très loin d'ici.
- Il marqua une pause avant d'ajouter :
- Vous devez savoir ce que c'est, milady. Je suis sûr que vous venez de plus loin encore.
- C'est vrai, convins-je. Bonne nuit, MacIan. "
Maurice Denuzière au troisième paragraphe de " Un chien de saison "
La pieuvre grise s'en saisit de ses huit tentacules et enficha le tube d'insufflation dans son siphon. Ses bras s'enroulèrent autour du sac et des bourdons, deux d'entre se fixèrent sur le hautbois. La pieuvre se gonfla et se mit à jouer en tortillant ses bras sur le hautbois. La sonorité était forte et caractéristique de la cornemuse, mais la musique était encore plus expérimentale que la pire des chansons du pire groupe de rock progressif sous LSD coupé à l'anthrax. Des sons spiralés s'envolant vers les aigus avec des ruptures brutales et de longs arpèges languissants. Cette musique, mise à part son étrangeté, avait certaines propriétés hypnotiques. Par dessus se superposèrent les chuintements télépathiques de la pieuvre en chef. "
tirée de " Les élections présidentielles n'ont pas eu lieu ", à lire sur http://www2.france-jeunes.net/lire-les-elections-presidentielles-n-ont-pas-eu-lieu-23394.htm
était extraite de : Souvenirs d'un maçon de la Creuse, Par "Le Solitaire", parus en feuilleton dans La Croix de Limoges entre le 5 janvier et le 16 février 1896 et réédité de nos jours par Alain Faure.
Il y a aussi celle-ci, toujours pendant le mariage
" Sur la fin du repas, la jeunesse passa dans la grange pour danser. C'était une gaieté folle, mais de bon aloi. La bourrée et l'auvergnate faisaient fureur ; la musette n'avait pas un moment de répit. Le plus souvent c'est la vielle qui est l'instrument favori pour conduire la danse. "
....Le rapprochement de la cornemuse (signe d'air) avec le signe des gémeaux est assez évident. C'est un instrument à vent dont les deux tuyaux sonores symbolisent clairement la dualité des gémeaux, complétée par sa représentation par deux traits reliés entre eux (II).
Désignés par les noms de cornemuse ou de musette, ces instruments, composés d'anches de hautbois et de bombardes à sons graves (qui plus tard donneront naissances au basson) sont adapté à des outres."
" Musique des mondes ", par Manfred Kelkel : " essai sur la métamusique " Chapitre : " Le zodiaque musical " Je vous laisse en penser ce que vous voulez....
On retrouve plus ou moins ces phrases dans l'ouvrage " Musique et symbolisme " de Roger Cotte (1988), ce qui explique qu'un autre d'entre vous m'ai proposé cet auteur…
" Tu ronfles" (titre provisoire…) chanson de Juliette, inédite, entendue jeudi 22 mars sur France Inter dans le " Fou du Roi ".
Ciaran Carson tirée de "Thé au trèfle" (titre original " Shamrock Tea") roman traduit de l'anglais (Irlande) par Sophie Bastide-Foltz, Actes Sud, 2004, coll. Le cabinet de lecture. p.78.
"La Vie d'un Simple", d'Emile Guillaumin.
La scène se déroule en 1829 ou 1830, et, comme elle est autobiographique, elle accrédite le cliché du couple vielle-cornemuse, en tout cas en Bourbonnais à cette époque. On danse donc l'après-midi chez Vassenat, le buraliste-aubergiste, et, le soir, la noce se rassemble dans la grange du domaine. Là, "la lanterne accrochée au milieu, très haut, donnait une clarté bien pauvre et, dans la demi-obscurité, les danseurs (...) tournaient à qui mieux mieux ou s'agitaient en cadence dans les multiples figures de la bourrée. (...) Les danses se continuèrent jusqu'à deux heures du matin." Le lendemain, après le déjeuner, "il y eut encore une petite sauterie dans la grange", clôturée par "la ronde finale du torchon." Le même couple de musiciens en action est cité une autre fois plus loin dans le livre.
J.B. Bouillet, "l'Album auvergnat" p.8 et 9, reprise dans le livret accompagnant le CD J-B Bouillet, " Bourrées et montagnardes ", de J.Lanfranchi et JM Péru
Coureur d'idéal, - sans idée
;
Rime riche, - et jamais rimée ;
Sans avoir été, - revenu ;
Se trouvant partout perdu.
Poète, en dépit de ses vers
;
Artiste sans art, - à l'envers,
Philosophe, - à tort à travers.
Un drôle sérieux, - pas
drôle.
Acteur, il ne sut pas son rôle ;
Peintre : il jouait de la musette ;
Et musicien : de la palette.
(…)"
"Epitaphe" et tirée du recueil "Les Amours jaunes", de Tristan Corbière (Morlaix, 1845 - Morlaix, 1875). à lire en entier sur http://www.florilege.free.fr/corbiere/les_amours_jaunes.html
"Les fous de Dieu", Jean-Pierre Chabrol, 1961. Le roman se base durant la période où camisards et catholiques s'opposaient dans les Cévennes, entre 1702 et 1704. Les personnages cités sont dans le "camp" huguenot...
tirée du roman policier de Manuel Vazquez Montalban : "Le quintette de Buenos Aires" ; le héros est un détective privé barcelonais parti enquêter à Buenos Aires :
A la page précédente on peut également lire :
"Il hurle et Alma et Raul se précipitent et restent en suspens devant son hystérie.
- Allons bon. Le gaita perd les pédales, dit Alma.
- Où tu vois une gaita, bon sang ! Où elle est, ta gaita ?
- Un gaita, c'est un gallego. Un espagnol.
- Je n'ai jamais soufflé dans une gaita de ma vie ! C'est le type qui a inventé ce satané lunfardo qui était un touche-gaita !"
La scène se passe à Dinard.
"Le biniou, c'est toujours pareil, ça me casse les oreilles." dit par Margot, une jeune briochine
Son compagnon de voiture, un rennais, lui rétorque que ce n'est pas vrai et qu'il y a des choses bien. Il évoque le rock celtique. Plus tard il compose une chanson de marins, même si son univers est plutot le blues. Il envisage d'ailleurs de devenir musicien pro.
Tous deux vont ensuite faire du collectage auprès d'un terre neuvas qui leur chante une chanson dans laquelle les marins se moquaient de leur supérieur.
Etait de Roger Siffer in Morceaux choisis, Editions La Nuée Bleue/DNA, Strasbourg, 1998
tirée d'une chanson de Bernard Lortat Jacob " Un pantalon breton " que l'on peut lire sur son blog http://lortajablog.free.fr/ . Les deux premiers vers en sont :
" Un pantalon tenu par des bretelles.
Un restaurant tenu par des bretons "
mais c'est moins musical....
chanson " L'Irlandaise " de Claude Nougaro, dont le début est " Occitane, tu as mis dans mon âme Une ballade irlandaise… " sur une musique de Lockwood… http://www.frmusique.ru/texts/n/nougaro_claude/irlandaise.htm
Patrick Vaillant, tirée de " Que du vent ! " dans son dernier album "Bastian Contrari" 2007
enquête DKBLRT/ MILONGA*, 87 % des femmes interrogées préfèrent les
hommes qui pratiquent un instrument de musique. (Échantillon de 400
femmes, âgées de 18 à 99 ans).
Selon ces femmes, les musiciens sont plus :
* Créatifs
* Sensuels
* A l'écoute
* Libres
* Capables d'improviser
Selon elles, le critère " non musicien " ne constitue cependant pas un critère " d'abandon ou d'exclusion " et quelqu'un de tout à fait nul
en musique, mais qui se donnerait à fond, garderait quelques chances.
Le style le plus recherché reste le Rock an Roll (38%), suivi de très près par le Reggae (33 %) et le jazz (27%).
Note étonnante : les joueurs de cornemuse gagneraient du terrain.(2,7%)."
lu sur http://www.milongamusic.com,
"Une vie" de Guy de Maupassant chapitre 4
"En rade" (1887), de Joris-Karl HUYSMANS (de son véritable prénom Charles-Marie-Georges, est né à Paris en 1848, d'une mère née Badin et d'un père immigré répondant au doux prénom de Victor-Gotfried)
A lire sur http://www.huysmans.org/rade/rade3.htm
Evidemment, le mot "bombarde" est ici équivoque, puisqu'il peut aussi bien désigner un canon primitif que l'instrument à anche double dont auquel que nous connaissons bien.
74 pages plus loin, le malheureux héros fait un cauchemar, ce qui l'amène à voir et entendre des choses bizarres.
"En face d'elle, se tenait assis, dans une écuelle de bois posée sur un madrier, un cul-de-jatte, coiffé d'un bassin de malade, pareil à un béret de porcelaine blanc, habillé d'un tablier de mioche en cotonnnade, à raies, attaché derrière le dos, laissant libres les bras, couverts, du poignet au coude, de manchettes en percale retenues comme celles des charcutières, par de grands élastiques, d'un bleu très doux.
Et cet homme soufflait dans un pibroch, si fort, que ses yeux verts disparaissaient, tels que des points de câpre, derrière les ballons roses portant le nom d'un magasin, formés par ses deux joues."
Il y a manifestement confusion de sens chez l'auteur entre l'instrument de musique et l'air interprété mais Victor Hugo a fait cette même erreur dans Les Misérables :
" Le carré extrême de droite, le plus exposé de tous, étant en l'air, fut presque anéanti dès les premiers chocs. Il était formé du 75ème régiment de highlanders. Le joueur de cornemuse au centre, pendant qu'on s'exterminait autour de lui, baissant dans une inattention profonde son oeil mélancolique plein du reflet des forêts et des lacs, assis sur un tambour, son pibroch sous le bras, jouait les airs de la montagne. Ces Écossais mouraient en pensant au Ben Lothian, comme les Grecs en se souvenant d'Argos. Le sabre d'un cuirassier, abattant le pibroch et le bras qui le portait, fit cesser le chant en tuant le chanteur. "
…et, depuis, cela figure dans les dictionnaires avec cette signification erronée…puisque Victor Hugo l'a écrit… Mais il en est de plus sérieux comme le Trésor de la Langue Française Informatisé qui donne ces deux définitions en précisant que la seconde est abusive et en nous gratifiant d'une autre citation ainsi erronée :
"PIBROCK, PIBROCH, subst. masc.
MUSIQUE
A. Morceau de musique classique de cornemuse écossaise généralement composé d'un thème et de plusieurs variations. "Au moment où ils mettaient le pied sur le pont du Duncan, le bag-piper [joueur de cornemuse dans les pays anglo-saxons], gonflant sa cornemuse, attaquait le pibroch national du clan de Malcolm" (VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, Paris, Hetzel 1868, pp.577-578).
B. Abusivement. Cornemuse écossaise. "On nous verrait encore (...) Et sur les vieux pibrocks jouer les airs anciens" (COPPÉE, Théâtre, Jacobites, t.3, 1885, p.259)."
texte de présentation d'une cabrette en vente sur eBay fin 2007
Ellis PETERS, Un coeur noir, 10/18 "Grands détectives", 1996. Début du chapitre III.
C'est une des enquêtes de l'inspecteur Felse. Elle se déroule dans un congrès de musiciens et chanteurs Folk.
J'en profite pour signaler à nouveau qu'Ellis Peters a
écrit un roman policier dont le titre français est "
Sur un air de
cornemuse " mais il s'agit d'une erreur de
traduction, le pipe en question étant une fujara des monts
Tatra à la fontière slovaquo-polonaise…
"Entre huit et neuf heures, une sorte de
rumeur joyeuse éclata dans le fond de la plaine, et fit aboyer
subitement tous les chiens de ferme des environs : c'était la
musique aigre et cadencée des cornemuses jouant un
air de contredanse." p.66
"Lorsqu'on danse au biniou chez un propriétaire qui fait vendanges, sachez que c'est presque une soirée publique." p. 67
"Il n'y avait guère, en fait de danseurs, que les vendangeurs de la maison, et peut-être un ou deux jeunes gens des environs que le signal de la cornemuse avait attirés. Je ne saurais dire si le musicien qui jouait du biniou s'en acquittait avec talent, mais il en jouait du moins avec une violence telle, il en tirait des sons si longuement prolongés, si perçants, et qui déchiraient avec tant d'aigreur l'air sonore et calme de la nuit que je ne m'étonnais plus, en l'écoutant, que le bruit d'un pareil instrument nous fût parvenu de si loin..." p. 67
"Dominique", de Eugène Fromentin (1820-1876). GF Flammarion N° 479.
était tirée de " L'assassin habite au 21 ", de Stanislas-André Steeman. p. 25
Manu Kerjean, relaté par Erik Marchand dans le livret du CD édité par Dastum et consacré à ce chanteur. Cette phrase étant, bien entendu, la réponse à la question d'Erik "Et toi tu as composé des tons ? ". Un ton étant une mélodie à danser.
Yvon Etienne et Arnaud Maisonneuve dans " Histoires d'en rire en Bretagne " ed. Des dessins et des mots
"Le Marquis Joseph de Beaucaire - 1807-1879 - Sa vie ardente et intrépide au Pays du (sic) Tronçais" (page 82), de Roger Chassaingt, auto-édité par le même en février 2000
A mettre en regard avec ces phrases écrites quelques années plus tôt par J.F. Maxou Heintzen à la page 24 de "Encore une sauteuse, Monsieur le Marquis" (Edition AMTA, 1987) :
"Ses moyens le lui permettant, il s'en fit faire une à sa taille, disait-il : plus grande que la moyenne, évidemment. En "bois des îles", avec des bagues d'étain, un hautbois en cormier, et un beau velours pour la poche, elle sonnait plus grave que celles de ses congénères."
Tout l'ouvrage de Roger Chassaingt (Attention, ne surtout pas confondre avec Jean-François Chassaing !) est, paraît-il, du même tonneau, y compris la bibliographie.