Jean-Luc Matte
Infos mumuses
Les citations de la semaine
Année 2006 (dans
le désordre...)
Chaque semaine, je
livre à votre sagacité, une citation dont l'auteur est
a découvrir. Ci-dessous une petite compilation de celles-ci
ainsi que quelques autres extraits que je vous ai livrés sans
vous faire chercher...
Note : de plus en plus
de citations me sont désormais proposées par mes
lecteurs, encore merci à eux...
" Quitem nosta jaça
E seguim la traça
De tan de pastors ;
Leishem las aulhetas
Gahem las musetas
E correm i tots "
Traduction :
"Quittons notre lit
Et suivons la trace
De tant de bergers ;
Laissons les brebis,
Prenons nos musettes
Et courons-y tous."
paroles d'un Noël interprété sur le CD "
Mistèri de Nadau "
"Orestie
rosée du ciel
cornemuse de la vie
nuit d'araignées
d'innombrables hantises
inexorable jeu des larmes
(...)"
L'Orestie Georges Bataille (1897-1962), poème tiré
du recueil " Haine de la poésie "
" C'était pas toujours facile, les
clients voulaient qu'on joue des " grosses valses " et des
bourrées, moi je jouais surtout du jazz et des boléros,
tangos, cha-cha… "
Tony Weiss, guitarise Manouche dont l'AMTA a publié un CD
fin 2005. Il parle ici de son arrivée à
Clermont-Ferrand en 1951.
"… le sonneur Vilain est volontiers
dépenaillé et sa vêture est modeste.
Contrairement au violon du rang il est plutôt chaleureux, a la
poignée de main facile et te paye rapidement une demi pinte.
"
Bernard Blanc dans son article-courrier sur la Bogue d'or dans
Trad. mag.
n°105 Janv-fev 2006.
: " Peste soit du fausset de l' âcre
cornemuse, qui meurt lorsque l' haleine à ses voeux se refuse
! "
Augustin de Piis (1755-1832) in " L'harmonie imitative de la
langue française, poème en quatre chants ".
"Tous vos jeunes vassaux des deux sexes sont en
bas avec les violons et les cornemuses attendant pour m'accompagner,
l'instant où vous permettrez que j'emmène ma
fiancée "
Beaumarchais dans "Le mariage de Figaro" acte 2
" Il prend sa cornemuse ; à ce son
séduisant le bouc se met en train, joyeusement
s'ébranle "
Dufresnoy (si quelqu'un en sait davantage sur cet auteur ou sur
ce texte...)
"Tour à tour et à la fois
ébéniste, luthier, musicien et violemment autodidacte,
il décide soudain de donner son corps à la science des
cornemuses et erre ainsi de par le monde pendant quinze ans, à
la recherche des bourdons perdus Un accident de chabrette le
ramène à la réalité mais le plonge alors
dans un coma des passés. Depuis, fier de sa triple mauvaise
langue notoire (français, anglais, patois), il consacre ses
loisirs à de vaines recherches sur les patrimoines locaux
".
Thierry Boisvert, tirée de sa mini autobiographie sur la
couverture de son ouvrage " Photographes en Dordogne (1ère
partie 1850-1930) ".
" Quand un passager à pied a en vue,
flûtez le klaxon. Trompettez le mélodieusement au
début, mais s'il continue d'obstacler votre passage, alors
flûtez le avec vigueur "
brochure de location de voiture au Japon citée dans 60
millions de consommateurs 396 du Juillet août 2005
" - Une rigolade, c'est une rigolade, pardi,
une rigolade fille et garçon, en avant deux sans
musique"
Guy de Maupassant, "L'Aveu" paru la revue Gil Blas du 22 juillet
1884 puis insérée dans "Les contes du jour et de la
nuit" (1885)
" A l'aube, l'armée des elfes quitta
Arborlon en chantant. Accompagnées par le gémissement
des cornemuses et le roulement des tambours, les bannières
colorées flottaient au vent. "
Terry BROOKS (1944 - ) " Les pierres elfiques de Shannara "
Shannara - Livre deuxième, chapitre 28
" Avec ce mot devoir , on fait danser le
citoyen comme un ours avec une musette ! "
Remy de Gourmont
" La parole humaine est comme un chaudron
fêlé où nous battons des
mélodies à faire danser les
ours, quand on voudrait attendrir les étoiles. "
Gustave Flaubert
" Musique : Le plus coûteux de tous les
bruits "
Théophile Gautier
"Comme le bonheur tient à peu de chose!
Sans le son d'une cornemuse, la vie serait une erreur... "
Nietzsche in "Crépuscule des idoles", maxime 33.
" Ces rustiques repasseraient l'eau
bientôt pour aller, dans quelque village aux alentours, danser
leurs lourdes bourrées aux sons criards de la vielle et de la
chabrette. "
Robert Margerit , "L'amour et le temps" ("la Révolution"
t.1)
L'histoire se passe au début de 1789 à Thias et ses
environs (entre Aixe sur Vienne et Limoges)
: "J'adore le pentatonique. La cornemuse me
fait pleurer "
Murray Head, lue sur
http://www.voir.ca/musique/musique.aspx?iIDArticle=40243
à propos de sa chanson Fair and Tender Maidens, qu'il rattache
à ses racines et il enchaîne par cette citation.
" Il s'ennuyait à mourir au mariage du
fils d'un de ses collègues. Les deux héros de la
fête faisaient leur entrée solennelle par le lac, a bord
d'une barque ornée de fleurs et de guirlandes,
accompagnés de joueurs de cornemuse."
Dan Brown dans " Anges et Démons "
" Elle avait un joli biniou,
Lui une bell' cornemuse,
Elle soufflait, si je ne m'abuse,
Pendant que lui bouchait les trous "
Chanson de F. Heintz et J. Manse " Biniou et cornemuse " dont
l'interprète est plus connu que les auteurs (Philippe Cotton
et Morgane Sandere l'ont reconnu) puisqu'il s'agit de Fernandel. La
chanson était parue en 1968 sur un vinyl interdit aux moins de
18 ans !
" C'est l'instrument de l'alternance politique
par excellence : si vous appuyez à gauche ça souffle
à droite, si vous appuyez à droite, ça siffle
à gauche et à l'intérieur c'est du vent"
du regretté Raymond Devos dans un sketch où il joue
du concertina
" Mon père vendait des p'tits binious
à six sous la douzaine "
titre d'une chanson d'Yvon Etienne qui, visiblement n'était
pas allé voir le prix réel des " p'tits binious " dans
les magasins de souvenirs...
: " Et que diable représentaient ces
cornemuses, en vérité ? Pourquoi diable faisaient-elles
tellement partie de sa vie ? "
Tirée de " Le mort et le survivant ", récit
policier et juridique de Joseph Wambaugh d'après une histoire
véridique dans lequel l'un des personnages, Ian Campbell est
un policier US joueur de cornemuse. Un film " The Onion Field
" (titre original du roman, titré en français "Tueur
de flic") a été tiré de cette affaire
Le livre (qui a été édité en Livre de
poche) s'ouvre sur cette citation (anonyme ou de l'auteur ?)
" Les accords sauvages de la cornemuse
Rythment obstinément la marche des hommes.
Ils annoncent fièrement
Que la mort n'est qu'une illusion. "
On y trouve également ce passage
" Et puis il avait été
bientôt père de deux petites filles et comme tous les
enfants, Valérie et Lorie étaient terrifiées par
le son de la cornemuse. Elles se mettaient à hurler quand
elles voyaient leur père gonfler le sac. Il fallait qu'il les
rassure. Et puis il y avait les voisins, très proches dans
leur nouveau lotissement, et puis il y avait Adah. Il ne restait plus
à notre joueur de cornemuse qu'à mettre du sucre dans
son sac et à le frotter avec un peu d'huile spéciale,
en se contentant de rêver de pibrock.
Car s'il ne pouvait pas en jouer en
réalité, en imagination il pouvait le faire
merveilleusement, majestueusement. Pendant les soirées
monotones qu'il passait dans sa voiture noire et blanche, , pendant
les heures tranquilles et sombres du petit matin, il jouait le
pibrock. (…) "
" Il resta impitoyable et féroce et
faillit même faire arriver à son maître une sale
histoire pour avoir déchiré, en même temps que
les bandes molletières, un peu de la viande d'un gentilhomme
cornemuseux "
Louis Pergaud, tirée " Le Roman de Miraut, chien de
chasse "
" Quelquefois, on se réjouit d'avoir
l'image sans le son. "
Jean Chocun de Tri Yann, remarque venant en légende de
photos de musiciens du groupe (notamment J.L. Jossic à la
chalémie) dans l'ouvrage " Tri Yann - Histoire de Jean
(s) " par Jean Thiéfaine avec les très belles
photos de Anthony Voisin.
"Musique : fait penser à un tas de
choses. Adoucit les moeurs. Exemple: La Marseillaise".
Gustave Flaubert, tirée de son " Dictionnaire des
idées reçues" , réédité en oct
2005 par Le Castor Astral avec les illustrations de Chaval.
Pas d'article "cornemuse".
En revanche, l'article qui précède "Musique" est
assez intéressant :
"Musicien : Le propre du véritable
musicien, c'est de ne composer aucune musique, de ne jouer d'aucun
instrument, et de mépriser les virtuoses."
Et aussi :
"Piano : indispensable dans un
salon".
Et puis :
"Danse : on ne danse plus, on
marche."
" Voici la cornemuse reine de
l'allégresse,
Avec ses triolets qui cascadent sans cesse,
Ses bourdons, son hautbois à la note légère,
S'épousant en gaieté pour chanter
l'éphémère. "
poème La passeuse de mémoire de Marcel Bandonny dans
le Carnet du Ménétrier (UGMM) n°29
quatrième trimestre 2006
" L'abondance des gueux était
décourageante ; la disette poussaitcertains à brailler
des chansons, d'autres à racler des violons discords, et des
vielleuses sans talent me faisaient grincer des dents."
"Le Fils unique" de Stéphane Audeguy, histoire
romancée et délirante du frère de J.-J.
Rousseau, se déroulant donc entre la période
prérévolutionnaire et les années de la
Terreur...
" Ce n'étaient que dessus de rebec,
hautes-contre de rebec, tailles de rebec, sans compter les
flûtes et les cuivres."
Victor Hugo dans "Notre-Dame de Paris" (chapitre "Besos
para Golpes")
"Nous avons fait notre choix, pour nous il faut
que ça frotte et que ça grince [...] ... les
dissonances de ces musiques nous ramènent aux dissonances de
nos propres vies."
du groupe Toad (Yann Gourdon, Pierre-Vincent Fortunier et Guillem
Lacroux) dans la Lettre du CMTRA n°63, page 13,
Le site de Toad http://www.cheztoad.fr
" Au large , mercenaires ! Cornichons !
Sapajous ! Pirates ! Flibustiers ! Cornemuses !Traîne- potences
! "
Hergé par la bouche du Capitaine Haddock dans "Le secret
de la Licorne" , page 14, ed. Casterman
" Moi, je joue du piano
disait l'un
moi du violon
disait l'autre
moi de la harpe
moi du banjo
moi du violoncelle
moi du biniou... moi de la flûte
et moi de la crécelle "
début de "L'orgue de barbarie", de Jacques Prévert
(Les Frères Jacques ont chanté ce texte)…
"Roseaux et rosettes
Noisiers et noisettes,
Dansereaux, dansettes
Musars et musettes
Furent en grand bruit;
Mais nos brebisettes
Soeuffrent grans disettes;
Buissoncheaux, branchettes,
Raincheaux ne ronchettes
N'ont foeulle ne fruict. "
Jean Molinet, " Le bergier sans solas. "
" El Pollo Muelas s'était accroupi,
sifflant comme une cornemuse pleine de trous. "
Arturo PEREZ-REVERTE, "La peau du tambour", Paris,
Éd. Du Seuil, 1997, p. 405
: "Désormais le désordre
était tel que plus personne ne semblait prêter attention
à son voisin, et donc à nous. Le miaulement du violon
se mêlait au sifflement d'un groupe de pipeaux champêtres
et au gémissement nasal d'une cornemuse."
Rita Monaldi et Francesco Sorti "Secretum", (Editions Plon)
page 655. Francesco Sorti est musicologue, spécialiste de la
musique du XVIIe siècle.
On y trouve également à la page 249 :
"On meurt en chantant,
On meurt en sonnant
Cithare ou cornemuse,
Il faut mourir.
On meurt en dansant,
En buvant, en mangeant
Avec cette carcasse,
Il faut mourir."
Ces deux quatrains sont extraits d'une chanson intitulée,
en italien, "Passacalli della Vita", d'un auteur anonyme, chanson
publiée dans "Canzonette spirituali e morali", Milan, en 1677.
Le texte original est :
"Si more cantando
Si more sonando
La cetra o sampogna
Morire bisogna.
Si more danzando
Bevendo, mangiando,
Con quella carogna
Morire bisogna."
"L'église ne fut pas silencieuse. Tous, petits et grands, s'y
abandonnèrent à la plus bruyante allégresse. Les
jongleurs de plusieurs pays chantèrent et firent
résonner leurs vielles, cornemuses, harpes et orgues, tambours
et psaltérions, gigues, flageolets et flûtes, trompettes
et chalumeaux. Chacun se laissa aller à la joie, toute la cour
en retentit, car le roi Arthur était particulièrement
munificent : jamais on ne le vit avare et mesquin. Au matin, quand il
fit grand jour, les jongleurs furent payés : les uns eurent de
beaux palefrois, de riches vêtements et de superbes harnais ;
les autres se virent gratifiés selon leur état ; tous
furent pourvus de vêtements et de deniers, et reçurent
paiement à leur gré. Les plus pauvres se
trouvèrent comblés. Une fois payés, les
jongleurs retournèrent dans leur pays, et la cour se
sépara."
Conclusion heureuse (pas moins de trois mariages en une même
cérémonie) d'une aventure de Gauvain, un des principaux
héros de la légende Arthurienne, intitulée
"L'Atre périlleux" (ou "Le Cimetière du Grand
Péril"), récit en vers écrit au milieu du
XIIIe siècle par un auteur anonyme (l'extrait est donc une
traduction en prose et en français moderne). In "La
Légende Arthurienne", collection Bouquins, Editions Robert
Laffont (2002).
" Ca prend aux tripes ces sons qui fusent
De chaque tuyau sort du boucan
Elles sont venues du fond des temps
Chapeau bas v'là les cornemuses "
tirée des paroles de " Les Cornemuses " d'Emmanuel
Pariselle, sur son dernier CD : " La Nonchalante " (musique de
Miqueu Montanaro et Philippe Prieur)
"Le repas de midi se prolongea tellement qu'il
rattrapa celui du soir. Dans l'intervalle, pour faire descendre ces
nourritures, des danseurs tapaient du pied dans une autre grange, au
son d'une cornemuse et d'une vielle. Bourrées, valses et
polkas bichouses. Au milieu de ces dernières, la musique
s'interrompait sur trois notes infiniment
répétées, et tout le temps que duraient ces
points d'orgue, les hommes avaient le droit de bicher leurs
cavalières. A bouche que veux-tu."
Jean Anglade, "Le Temps et la Paille" (Collection Terres de France
- Presses de la Cité - 2006)
" La musique a été jouée,
les notes se sont évanouies dans l'air. Mais il reste la
partition. (…) Que chacun la joue avec ses instruments. Vous avez un
violoncelle que vous emportez avec vous comme une chère
épouse ? Vous avez une flûte qui est votre plus vieil
ami ? Vous avez une cornemuse à mettre sur les épaules
comme on porte un enfant ? "
Antonio Tabucchi, préface au catalogue des oeuvres
d'Antonio Segui pour l'exposition du Centre G.Pompidou en 2005
"Le vieil homme qui la serrait dans ses bras se
mit à souffler dedans pour la gonfler comme un gros ballon; la
procédure lui prit dix bonnes minutes et il était
écrevisse avant même d'avoir terminé. Il la cala
alors sous son bras, emboucha l'un des tuyaux, et tout le monde
applaudit en poussant des cris enthousiastes. Le son qui s'en
échappait ressemblait lui aussi au cri d'un animal, à
mi-chemin entre le bêlement et le beuglement "
"L'historienne et Drakula" d'Elizabeth Kostova (XO Editions). tome
2, page 359.
"_ La musique est le véritable souffle
de vie. On mange pour ne pas mourir de faim. On chante pour
s'entendre vivre.
...
_ Quand j'étais enfant, il m'arrivait souvent de ne pas
trouver de quoi me mettre sous la dent. Ce n'était pas grave.
Il me suffisait de m'asseoir sur une branche et de souffler dans ma
flûte pour couvrir les crissements de mon ventre. Et quand je
chantais, ..., j'étais bien dans ma peau."
"Les hirondelles de Kaboul" de Yasmina Khadra c/o Pocket
n°11988 pages 66 et 67.
"Que se passerait-il si on
jouait de la cornemuse dans le mélange
Hélium/Oxygène qu'utilisent les plongeurs, et qui
déforme le son ? Est-ce que le chalumeau (le tube à
trous) se comporterait comme les bourdons (tubes simples donnant une
seule note "
question posée dans le livre "Mais qui mange les
guêpes ?", Collection Science Ouverte, Editions Seuil, ISBN
2.02.087226, florilège de questions scientifiques farfelues
posées par les lecteurs de la revue anglaise New Scientist
avec les réponses sérieuses mais non
dénuées d'humour d'autres lecteurs.
Si vous voulez connaître la
réponse c'est ici....
" Là, dans le carnaval, vous pourrez
espérer
Le bal et la grand'bande, à savoir deux musettes,
Et parfois Fagotin et les marionnettes, "
Tartuffe de Molière acte II scène 3 (Dorine
à Mariane)
"On trouve parfois dans le personnel des
fermes, des musiciens ambulants, autrefois vielleux ou cabretaires,
accordéonistes maintenant "
MALÈGUE in Augustin, t. 1, 1933, p. 213
"L'aigre ritournelle de la chabrette et du
violon "
(J. et J. THARAUD, La Maîtresse servante, 1911, p. 189)
"La gaîté va bon train : vielles,
cabrettes et flûtiaux jouent les vieilles rondes que chantent
et dansent autour du feu filles et garçons "
P.-L. MENON, R. LECOTTÉ, Au village de France, t. 1, 1954,
p. 110
"Tout voyage commence par un air de cornemuse
et une coupe de champagne "
Tirée de la dernière chronique de Bernard Frank du
le Nouvel Observateur du 9 au 15 novembre (citation posthume
puisqu'écrite la veille de sa mort). Il y parle du "Royal
Scotsman" le petit train touristique écossais découvert
dans le "dictionnaire amoureux des trains".
" À travers le trou battant
laissé par le papier translucide remontaient de la rue
d'âcres relents de cuisine à l'ail mêlés
à des effluves de fromages pourris qui empoisonnaient l'air
d'acide sulfurique. Paul écouta le grincement d'une vielle
jouant la bourrée des maçons de la Creuse . ..."
était tirée de " Ô Verlaine ! " de Jean
Teulé
" - Un lieu pour un tête à
tête idéal ?
- S'il est idéal le cadre n'a justement pas la moindre
importance
- Sur quelle muisque ?
- Toutes exceptées la cornemuse et la musique militaire. Mais
le silence n'est pas mal non plus. "
Sandrine Bonnaire interviewée par Nathalie Dupuis sur le
thème " Elles et l'amour " dans le magazine Elle
n°3158 du 10 juillet 2006
" Les noces de campagne ont beaucoup perdu de
leur pittoresque....
Vielles et cornemuses ouvraient la marche avec les Adieux de la
Mariée dont le ton larmoyant répondait à la
tristesse de la mère qui voit sa fille quitter sa maison, sa
fille, cette jolie mariée qui, grave, les yeux baissés,
s'avançait vers le seuil de l'église en filant les
aiguillées de chanvre fin dont sa quenouille était
garnie... Aujourd'hui, le paysan * a perdu le sens de ses choses
simples et pourtant si poétiques! Il suit.. le Progrès!
Et ce n'est pas à son avantage : le marié donne le bras
à une mariée affublée, comme une bourgeoise, de
falbalas qui balayent le sentier boueux, derrière la
clarinette et le piston!
*(figé comme un mannequin dans une
redingote de confection, coiffé d'un melon ou d'un haut e
forme, ses mains épaisses, crevassées aux mancherons
des charrues, emprisonnées dans des gants blancs, son cou
bronzé par les soleils de juillet et les vents de galerne,
serré dans un carcan de toile amidonnée) "
"Les vieilles chansons populaires du Berry " (2eme
édition) par Hugues Lapaire, pas de date de publication mais
date d'avant la guerre de 14 car les droits sont
réservés pour tous pays y compris... l'Empire Russe.
" La technique du rang d'oignon qui
préside aux défilés de nos festivals
détourne le public touristique et indigène des
réalités de l'art populaire dans ce qu'il a de plus pur
et authentique. "
Glenmor en 1966, cité par Jef Philippe dans le
numéro 197 de Musique Bretonne dans son article sur
l'historique du concours de dans fisel.
" La congestion routière diminuerait
beaucoup si, aux heures d'affluence, les radios ne diffusaient que de
la cornemuse. "
"Mots de tête incurables" de Pierre Légaré
(humoriste québecquois), ed. Chiflet.
"Ah, bon Dieu! monsieur le curé, vous
pouvez bien les envoyez rôtir avec le reste; car si mon oncle
guérit de la maladie de chevalerie errante, en lisant
ceux-là il n'aurait qu'à s'imaginer de se faire berger
et de s'en aller par les près et les bois, chantant et jouant
de la musette; ou bien de se faire poète, ce qui serait bien
pis encore, car c'est à ce qu'on dit, une maladie incurable et
contagieuse."
"Don Quichotte de la Manche" de Miguel de Cervantès.
" Un violon ne se trouve pas, elle se rencontre
"
titre d'un article de John Wright paru dans Gigue n°3
"- La vérité, c'est qu'un sonneur
ne peut pas boire de l'eau sans faire injure à son
corps.
- C'est la vérité en robe. Te
souviens-tu de Laouig Fleur, le seul biniou qui se soit jamais mis
à boire de l'eau sous prétexte de racheter son
purgatoire ?
- Pauvre diable! Il en a perdu le souffle.
Le voilà rendu au rang de sonneur de cloches, misère de
lui."
Pierre-Jakez HELIAS: "Les autres et les miens",
édité par Plon en 1977
: " La cornemuse sonne exactement de la
même façon après dix ans de pratique que le
premier jour où vous en avez joué. "
Oliver Herford (1863-1935) écrivain humoriste (cela va sans
dire...)
" La cérémonie commençait
par une bourrée, au son d'une cornemuse, qu'on appelle ici
cabrette parce qu'elle est faite d'une peau de chèvre. Ils
faisaient semblant de s'accorder. Danseurs et danseuses, tout
d'abord, se croisaient, s'entremêlaient, les uns tapant du
talon, les autres pinçant leurs jupes. La battoste avait pour
prétexte le choix des cavalières. Très vite,
l'accord volait en miettes. (...) Les chapeaux tombaient par terre,
les poings écrasaient les nez, les sabots partaient dans les
genoux. Les filles poussaient des cris aigus, on ne sait si
c'était pour séparer les combattants ou pour les
exciter. "
Jean Anglade, "Les Puysatiers" (Presses de la Cité,
2001), qui raconte le percement du tunnel du Lioran entre 1839 et
1848
"Pour devenir joueur de cornemuse, à
l'enfer il faut descendre, c'est là qu'il faut apprendre
comment on souffle dans la cornemuse"
Note sur le morceau "Duda Notak", sur l'album
"Kantata" de Kolinda
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