Moteur de Recherche :
"Le Marquis Joseph de Beaucaire - 1807-1879 - Sa vie ardente et intrépide au Pays du (sic) Tronçais" (page 82), de Roger Chassaingt, auto-édité par le même en février 2000
Comme vous pourrez le juger, cette citation rappelle fortement ces phrases écrites quelques années plus tôt à la page 24 de "Encore une sauteuse, Monsieur le Marquis", de Jean-François "Maxou" Heintzen (Edition AMTA, 1987) :
"Ses moyens le lui permettant, il s'en fit faire une à sa taille, disait-il : plus grande que la moyenne, évidemment. En "bois des îles", avec des bagues d'étain, un hautbois en cormier, et un beau velours pour la poche, elle sonnait plus grave que celles de ses congénères."
Mais vu que certains passages de la première citation n'ont pas vraiment de signification pour quiconque s'y connait un peu en cornemuse, il n'est pas possible de confondre l'original et la copie. Tout l'ouvrage de Roger Chassaingt (Attention, ne surtout pas confondre avec Jean-François Chassaing !) est, paraît-il, du même tonneau, et même la bibliographie s'inspire visiblement de celle de Maxou.
était tirée de "La Langue verte" de Géo Norge, poète belge d'expression française (1898-1925), de son vrai nom Georges Mogin, dont l'oeuvre, rédigée dans un style tantôt soutenu, tantôt truculent, est en partie inspirée par le folklore de son pays.
Pardonnez-moi, c'est l'alcool sans doute, mais j'entends plus de musique dans votre harmonica que dans tous leurs instruments. Parce que vous ne savez jamais la note que vous allez faire l'instant d'après. Mille fois jouez la même ritournelle, que mille fois elle soit unique. Or nos bien-aimés musiciens, ils sont prévisibles. Ils font correctement les
gestes sur leurs instruments. Mais moi, je n'appelle pas ça de la musique. Pour moi, c'est du métier à tisser."
"Klezmer 1 Conquête de l'Est", BD de Joann Sfar chez Gallimard,. C'est un rabbin qui parle dans l'histoire. A la fin du livre, dans les notes Joann Sfar explique
"Je crois que les populations humaines ont besoin d'amitié. Lorsque des hommes sentent qu'on ne les aime pas, ils inventent le blues ou la musique manouche ou le klezmer.
Ils rendent ainsi leur condition compréhensible aux autres. Leur langue s'adresse désormais à tous et du sein des communautés les plus autarciques s'élève alors un chant universel. Tendre la main au voisin
ce n'est pas rien. Si le klezmer se joue encore aujourd'hui, et avec quelle énergie, et avec tellement de non-juifs sur scène et dans le public, c'est chouette. ça signifie que plein de gens sont disposés à porter un peu de mémoire
juive à la place des juifs. Et du coup, le klezmer cesse d'être une musique faite par des juifs pour des juifs. On quitte le folklore, on danse tous en picolant, on s'amuse bien. A titre personnel, je ne demande rien d'autre."
Il dit également "Les mélodies consistent souvent en des ritournelles assez courtes et faciles à mémoriser ; on les répète jusqu'à l'ivresse, changeant le tempo selon l'inspiration. Ensuite, il ne reste qu'à s'acheter un clarinettiste ou un violoniste et à les laisser faire tout le travail"
et un croquis montre un guitariste qui dit à un clarinettiste :"Ecoute, Fabien, y a pas plus simple : moi je fais oumpa oumpa sur ma guitare et toi tu joues le morceau."
Tirée du conte populaire " Jean des Paniers ", dont le texte en entier, est lisible sur la page http://jll71.spaces.live.com/Blog/cns!778BD6ACFAC57ADC!199.entry
Tristan L'Hermite "Page disgracié", roman autobiographique paru en 1643
- Quel rapport cela a-t-il avec sa folie ?
- Un très grand; car depuis deux semaines il en joue toutes les nuits !...
-Ca c'est dur !
- Il dit qu'il est l'ombre d'un grand musicien et qu'il va aller sur un nuage jouer du basson à mam'elle Aurélie ! "
tirée de Suce-Canelle de Léon et Frantz Beauvallet et Saint-Vrin, que je vous avais mis en ligne trois jours auparavant sur http://jeanluc.matte.free.fr/canelle/canelle.htm
Or, entre celui-ci et toi, toute la différence, c'est seulement que, sans instruments, avec des paroles sans musique, tu produis ce même effet !"
"Le Banquet" de Platon. A la fin de ce texte, Platon par la bouche d'Alcibiade fait l'éloge de Socrate, et de sa parole, en comparant celle-ci à l'art du musicien Marsyas.
Ceci était la traduction de Léon Robin 1940 La Pleïade
En voici une seconde version :
"Lui, effectivement, il se servait d'un instrument, pour charmer les êtres humains à l'aide de la puissance de son souffle, et c'est ce qu'on fait encore à présent quand on joue ses airs sur l'aulòs.../... Et les airs de Marsyas, qu'ils soient interprétés par un bon joueur d'aulòs ou par une joueuse minable, ce sont les seuls capables de nous mettre dans un état de possession.
Toi, tu te distingues de Marsyas sur un seul point : tu n'as pas besoin d'instruments, et c'est en proférant de simples paroles que tu produis le même effet."
Traduction de Luc Brisson 1998
Richard Schuberth dans le livret du CD Martin LubenovOrkestar " Dui droma / two roads " Connecting cultures records 2004
L'Orchesographie de Thoinot Arbeau, 1588 (p. 2 bis), de son vrai nom Jehan Tabourot, chanoine à Langres
Dalton Trumbo dans "Johnny Got His Gun" ou, pour les francophones " Johnny s'en va-t-en guerre " 1939
(Trad. Andrée R. Picard, éd. Denoël, 1972 soit un an après la sortie du film…
Je vous ai pris cet extrait car il cite la cornemuse mais je dois avouer que ce n'est pas celle que je préfère dans cet ouvrage où nombre de phrases peuvent être mises en exergue sous forme de citations :
" Il existe plusieurs type de vielle : sans corde, à un corde, à trois cordes, à quatre, à cinq, six, neuf cordes, etc. Mais en général il n'existe que deux types de viellistes : ceux qui subissent la vielle et ceux qui la vivent ! Pourtant tous les espoirs sont permis… "
Quant il ne cite pas lui même d'autres auteurs ou musiciens :
" …Car il faut que l'activité humaine s'impose à elle-même ses limites. Plus l'art est contrôlé, limité, travaillé, et plus il est libre " Igor Stravinsky, Poétique musicale p.105 Flammarion 1942
Parmi châtaigniers et genêts Où s'émouchaient, sans pouvoir paître, Des montures sous le harnais, Ronflait l'humble fête champêtre.
Les crincrins et les cornemuses, La ripaille, un soleil de feu, Allumaient tout un monde bleu À faces longues et camuses.
Et, tandis que ce flot humain - L'enfance comme la vieillesse - Battait les airs de sa liesse... En grand deuil - au bord du chemin,
Les yeux fermés, - morte aux vacarmes, Une femme étranglait ses larmes À genoux, devant une croix.
Rien n'aura l'horreur et l'effroi De ces pleurs gouttant, sans rien dire, Dans cet énorme éclat de rire. "
"Paysages et Paysans", Maurice Rollinat, né en1843 à Châteauroux, et s'est retiré à Fresselines (Creuse), pas loin de La Châtre jusqu'à son décès en 1903
Du même auteur, celui-ci, tiré de " Les Névroses ", son succès de 1883
" La Cornemuse
Sa cornemuse dans les bois Geignait comme le vent qui brame, Et jamais le cerf aux abois, Jamais le saule ni la rame, N'ont pleuré comme cette voix.
Ces sons de flûte et de hautbois Semblaient râlés par une femme. Oh ! près du carrefour des croix, Sa cornemuse !
Il est mort. Mais, sous les cieux froids, Aussitôt que la nuit se trame, Toujours, tout au fond de mon âme, Là, dans le coin des vieux effrois, J'entends gémir, comme autrefois, Sa cornemuse. "
mis en musique par Joseph Boulnois (partition visible sur https://gallica.bnf.fr )
Premièrement l'admiration que je porte à l'inoubliable Jo Privat et aux valses magnifiques qu'il a composées.
Deuxièmement, j'ai essayé avec un accordéon, c'est bien trop difficile ! " Cécile Girard dans le livret de son CD "Sur un fil doré" dont vous pouvez lire la chronique ici
piétons, braillantes cornemuses, clamaient leurs numéros. Quelques-uns montèrent d'un demi-ton, ce qui suffit pour les emporter vers la porte Champerret aux chantantes arcades.Parmi les élus haletants, figurait un tuyau de clarinette à qui les malheurs des temps avaient donné forme humaine et la perversité d'un chapelier pour porter sur la timbale un instrument qui ressemblait à une guitare qui aurait tressé ses cordes pour s'en faire une ceinture. Soudain au milieu d'accords en mineur de voyageurs entreprenants et de voyajrices consentantes et des trémolos bêlants du receveur rapace éclate une cacophonie burlesque où la rage de la contrebasse se mêle à l'irritation de la trompette et à la frousse du basson.
Puis, après soupir, silence, puse et double-pause, éclate la mélodie triomphante d'un bouton en train de passer à l'octave supérieure."
Raymond Queneau dans " Exercices de style " (1947), la même histoire (sans aucun intérêt) mais racontée de 99 façons différentes. Ici sur le thème auditif.
Frédéric Paris interviewé par Jean-michel CORGERON dans trad magazine N°5 Juillet Aout 1989 page 14
Une citation à rapprocher de celle-ci : " Si la musique pouvait être traduite en paroles humaines, elle n'aurait pas lieu d'exister " Ned Rorem, cité dans " Le monde de l'orchestre " de R. Lévine ed. Chanteclerc
anonyme, mais tirée du site " Vie de merde " (http://www.viedemerde.fr/?page=11) où les gens écrivent leurs galères en quleques lignes...
Remarquons que le commentaire des webmestres du site est " ta pas perdu grand chose, elle est nul cette fille la cornemuse c'est magnifique ! " (orthographe d'origine..)
Sur le même site il y a également cette "galère" :
" Aujourd'hui, une amie m'annonce que les Red Hot Chili Peppers passent à Rennes. Super contentes, on organise tout, je vais vérifier l'info sur Internet, il s'agit en fait des Red Hot Chili PIPERS, un groupe de joueurs de cornemuses. "
Les Bergers, malgré le nombre de leurs occupations ne laissent pas de trouver des temps de loisir d'un bout de l'année à l'autre, surtout depuis le déparc jusqu'au commencement du parc suivant. Ils retrouvent aussi des momens de repos au retour des longs jours, & même pendant la saison au parc, au matin, à midi & au soir, lorsqu'ils marchent à pas lents à la tête de leurs troupeaux ou qu'ils les regardent pâturer dans une vaste plaine.
C'est alors qu'ils exercent différents petits talens d'utilités ou d'agrémens conformes à leur goût, à leur adresse naturelle & à leur satisfaction ; comme ceux de jouer de la flûte, de la cornemuse, de sculpter au couteau, de coudre & de filer au fuseau, &c. ce qui ne détourne pas leur attention de l'objet principal.
Le son des instrumens à vent a ceci d'avantageux, qu'il récrée les moutons & qu'il écarte les loups.
S'il est vrai que le chalumeau ait été inventé pour charmer l'ennui des Bergers & pour soutenir leur attention, ceux-ci ont un droit acquis sur la cornemuse & sur la flûte, qui ne sont que des chalumeaux perfectionnés. "
Etait de CARLIER Claude, Traité des bêtes à laine, ou méthode d'élever et de gouverner les troupeaux aux champs et à la bergerie, Paris, 1770, tome 1, p. 114-115
Jamais encore il n'avait songé à faire des progrès pourtant il lui semblait à présent que jouer chaque air comme si tous ceux qui se trouvaient à portée d'oreille venaient d'être récemment la proie des flammes valait la peine".
"Retour à Cold Mountain" de Charles Frazier (traduction Marie Dumas), chapitre "Sauvages de leur plein gré" ou une jeune fille de quinze ans atrocement brûlée demande à Stobrod de lui jouer un air de violon avant de mourir, passage qui s'achève avec la citation ci-dessus (page 340 de l'édition Le Livre de Poche)
et
"Nous aimons les aigres cornemuses, mais aucune musique au monde ne vaut Sidi-Brahim et Sambre-et-Meuse." p.94
"Les silences du colonel Bramble" de André Maurois. 1921
Ed. 2003 Les Cahiers Rouges. Grasset
Et, sans attendre les commentaires des parents qui venaient seulement de réaliser que la "cornemuse" n'était autre que l'estomac de leur petit, il s'affaira au bout de la table autour d'un vieux réchaud à alcool..."
Jean-Louis Boncoeur, dans "Le Village aux Sortilèges", édité chez Fayard en 1979 (page 333). Et cela se passait naturellement en Bas-Berry, du côté de La Châtre…
- Le premier ciment c'est la bourrée. Personne ne peut vous dire qui a inventé cette danse, encore très vivace dans les fêtes régionales. Son succès a été tel qu'elle a débordé dans tout le Massif central et même jusque vers Nantes. Elle exprime une partie de l'âme auvergnate: le danseur ne cherche pas à être léger, comme les Catalans avec la sardane, mais à montrer sa force, sa rudesse, en tapant du pied avec ses sabots ! "
Jean Anglade dans l'Express août 208, interview au sein d'un dossier sur l'Auvergne dans l'Express dans leur série au titre plein d'originalité "Bienvenue chez les..." illustré par une carte postale caricaturale d'hommes et de femmes en costume (et sabots bien sur) en ronde autour d'un fagot levant bien haut les pieds au son d'un violoniste levant bien haut le pied lui aussi...
"Comme le lui avait proposé l'accordéoniste de Cusset, Léonce fréquenta les bals de la rue de Lappe. Principalement Chez Bouscal, dont le patron, excellent cornemuseux, avait pris l'habitude de céder de temps en temps sa place à l'instrument à bretelle. Ainsi celui des frères Pegouri. Dans ce quartier, l'Auvergne et l'Italie faisaient bon ménage ; leurs immigrants débarquaient par la même gare et composaient autour de la Bastille une population macarino-bougnate. L'un des deux Pegouri avait fini par épouser la fille de Bouscatel, et l'accordéon, plus sonore, plus dégoulinant de notes, plus décoratif, avait supplanté la cabrette."
Jean Anglade "Un souper de neige", collection Pocket, aux Presses de la Cité (2000)
Comme le commente celui qui m'a transmis cette dernière citation :
" Bon, ça ne nous apprend rien, mais ça appelle quelques remarques : 1) le singulier sur le mot "bretelle" me semble critiquable ; 2) le véritable nom des deux frères est Péguri ; 3) je suppose que l'auteur a voulu écrire "macaronino", qui est péjoratif, et non "macarino", qui n'a aucun sens. "
J'ajouterai qu'à l'époque des frères Péguri, l'accordéon n'était pas encore vraiment dégoulinant de notes…
était tirée du "Le médecin d'Hispahan", de Noah Gordon (Le Livre de Poche, n°6728, Stock, 1988). Histoire d'un anglais qui veut devenir médecin, qui va étudier en Perse auprès d'Avicenne, puis qui revient exercer en Ecosse aux alentours de 1044. L'auteur présentant ses excuses en fin d'ouvrage pour les éventuels anachronismes qu'il aurait commis, nous pouvons bien lui accorder sa cornemuse écossaise en plein XIème siècle…
Lorsque le médecin se marie : "On joua de la harpe, de la cornemuse, de la viole, de la trompette et Mary chanta avec les autres femmes".
Outre la citation ci-dessus, on y trouve également celle-ci : "Les websmasters doivent mettre de la cornemuse en pensant que ça va détendre les gens..."
Ce n'est pas la seule citation de Muse de blé chez cet auteur puisque l'on relève également au début de la pièce "L'Epée" :
"Jeunes filles dansant et chantant. Pendant qu'elles dansent, le paysan ménétrier, dit le Chanterre, assis sur une pierre, joue de la muse de blé."
Dans l'édition Folio classique, un renvoi précise : "La muse de blé, instrument archaïque fabriqué tout autour de la Méditerranée, est une sorte de chalumeau."
Il y a fort à parier que Victor Hugo avait lu Guillaume de Machaut car dans l'Homme qui rit, avant la citation proposée ci-dessus, on trouve :
"Deuxieme partie. Par ordre du Roi
Livre troisième. Commencement de la fêlure
III - Où le passant reparaît
(...)
Il y avait un circus à femmes retentissant du matin au soir d'une sonnerie magnifique de toutes sortes d'instruments, psaltérions, tambours, rubèbes, micamons, timbres, chalumelles, dulcaynes, gingues, chevrettes, cornemuses, cornets d'Allemagne, eschaqueils d'Angleterre, pipes, fistules, flajos et flageolets."
Que l'on ne peut que rapprocher de la fameuse citation du Remède de Fortune de G. de Machaut :
"Lors,je vis là tout en un cerne: vièle, rubèbe, guiterne, leüt morache,michanon, citole et le psaltérion, harpe, tabour, trompes, naquaires, orgues,cornes plus de dis paires, cornemuses, flajos, chevrettes, douceines, simbales, clochettes, tymbre, la flaüste brehaigne et le grand cornet d'Alemaigne.
Flajos de saus, fistule, pipe, muse d'Aussay, trompe petite, busines, élès, monocorde ou il n'y a qu'une seule corde et muse de blef tout ensemble.
Et certainement il me semble qu'onques mais tele mélodie ne fu veue ne oïe.''
Qui n'est pas non plus la seule citation de l'instrument par cet auteur puisque l'on peut lire dans La prise d'Alexandrie :
" Gigues, harpes, rotes et chevrettes, cornemuses et chalemelles, Muses d'Aussay, riches & belles, Et les fretiaus, & monocorde, Qui a tous instrumens s'acorde, Muse de ble, qu'on prent en terre, Trepie, l'eschaquier d'Engletere, Chifonie, flaios de saus. "
Mais Victor Hugo également a cité au moins deux fois l'instrument : "Les proscrits"
"Quand même on me mettrait-Fould en fleur sous le nez,
Quand Suin décolleté montrerait ses-épaules,
Quand Glandaz et Leboeuf, pleureurs comme 'deux saules,
Me chanteraient Dunois sur la muse de blé, -
Mon vide,' je le sens; ne serait pas comblé."
Philipppe Berte-Langereau, en conclusion d'un petit article sur les Haïdouks de Roumanie dans L'Carnet du Ménétrier, bulletin de l'UGMM, n°37
Michel Folco: "Même le mal se fait bien"
"L'enfant de Barbapoux", journal du front pendant la guerre de 14-18 du 116ème régiment
Henri Vincenot dans son très intéressant ouvrage " La vie quotidienne dans les chemins de fer au XIXème siècle " Hachette 1975. Il y est naturellement question, des charbonniers qui fournissaient les chemins de fer de l'époque et notamment de leur démêlés avec les conducteurs : " les Seigneurs " sur la qualité du charbon fourni qui pouvait compromettre le bon fonctionnement de la locomotive.
Je vous en donne la suite qui ne nous épargne pas certains clichés folkloristes issus du XIXème
" Ils s'élançaient sur l'aire, frappant du talon, le torse cambré, la figure grave, l'oeil terrible, et dansaient jusqu'à l'extase, ces danses de provocation et de défi de leurs clans. Les autres tapaient des mains et des sabots. C'est ainsi que beaucoup de danses rituelles des Arvernes et des Ruthènes furent vulgarisées dans les " bas-pays ", et déformées, hélas, car les autres charbonniers, qui n'étaient pas " de la race ", en vinrent à les imiter.
De loin on entendait le concert improvisé, et c'est la raison pour laquelle l'estacade de chargement, qui était naturellement surélevée, comme une scène, au dessus du niveau des tenders, fut appelée " la salle de bal ", et c'est pourquoi aussi, dans les altercations qui naissaient entre ces gens et les " Seigneurs ", on entendait souvent ceux-ci crier :
" Attends, foutu bougnat !, Je vais aller te la fare danser, la montagnarde, moi ! Sacré lève-pied !.C'est avec ce que tu m'a volé que tu vas monter ton fonds ! "
Sacré univers, que ce chemin de fer ! Ne nous voilà-t-il pas, par lui, amené à parler de la bourrée auvergnate ? "
Au début de cet ouvrage, on peut lire également :
" Enfin venait la cavalerie : chevaux, mulets, en équipages, les harnais graissés, le toupet et la queue nattés de paille, l'œillère fleurie d'un bouquet de saison, la robe étrillée et brossée, la croupe finement peignée " au damier ", avec un peigne spécial, le poil empésé d'eau sucrée, aussi brillante que les équipages du cadre noir. " Une seule route, une seule voix et tous les grelots. " Oui, des grelots, il y en avait, tous astiqués et sonores, de toutes les tailles, de tous les sons.
Quand je dis " de tous les sons ", j'exagère, car je ne sis pas si tu as remarqué, coquin, mais les grelots et sonnailles étaient accordés. On n'en faisait, en effet, que de cinq tonalités : le do, le ré, le mi, le sol et le la. Si bien qu'un attelage en marche donnait toujours l'accord de la " septième ", avec la petite dissonnance de ré qui vient discrètement émoustiller le cheval… et le cocher, et faire vibrer le cœur des filles ! "
Lue sur le site du film Hellboy-2 sorti fin 2008. Vous pouvez la retrouver avec l'illustration correspondante, à l'adresse http://www.hellboy-2.fr/creatureAnatomy/creatureAnatomy.html
du facteur de guitares et mandolines Philippe Monneret sur son site : http://www.guitarmandomoneret.com
Des coulisses du café-concert le "Grenier Mondain" en face au 96, voilà qu'il débouche un orchestre de parfaits solistes... Ils se rassemblent loin de la géante. Ils mugissent trois accords fameux... Violons, cornemuses et harpes...
Tromblons et basses soufflent dedans, grattent dessus si bien, si fort que toute la meute hurle de plaisir..."
Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit, 1936 (p. 92 de l'édition folio)
Où l'ennui m'a fait fouiller
Je me suis permis l'emplette
D'un biniou de cornouiller…. "
début de la chanson " Le biniou ", Paroles de Hippolyte Guérin, Musique de Emile Durand, dont la partition d'époque, illustrée d'un joueur de biniou est relativement courante et passe souvent sur eBay par exemple. La chanson est également fréquente sur 78 tours et même cylindres…
Ecouter une version chantée : http://loic.fejoz.free.fr/biniou/
extrait de dialogue du film "The Crow" (http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=10474.html), à environ 33 minutes du début du film.
" Il est né le divin enfant, jouez hautbois résonnez musette ! " est naturellement un extrait du cantique de Noël bien connu. mais quelles sont les origines de celui-ci ? Voici ce que j'ai pu synthétiser à partir de la biblio courante et des données glanées sur internet Tout le monde est d'accord pour dire qu'il est chanté sur un ancien air pour cor, "La tête Bizarde" (Ce terme "Tête bizarde", désignant une tête de cervidé qui a des bois irréguliers, mal formés) mais pas sur la date de celui-ci puisque certains écrivent que l'on jouait celui-ci "dans les chasses à courre à l'époque de Louis XV." (Louis XV dit le Bien-Aimé, né le 15 février 1710 et mort le 10 mai 1774, roi de France dont le règne s'étend de 1715 à 1774 c'est à dire en plein XVIIIème siècle alors que d'autres affirment que cette sonnerie date du XVIIème siècle. Il est probable que les premiers font références à des recueils comme ceux de Thiberge et de Frontier alors que les seconds pensent que ces recueils reprenaient des airs du siècle précédent. Une autre source indique "Elle serait antérieure au recueil (1723 — 1738) de fanfares et sonneries de chasse du marquis de Dampierre (selon certaines sources l'air figurerait parmi les compositions de ce dernier. À vérifier). Si on en croit la "Nouvelle Méthode de Trompe" de Normand (1893), l'air serait d'un compositeur anonyme." Les paroles de cet air n'ont rien à voir avec un Noël " C'est bien une tête bizarde, Que nous avons attaquée cette fois. Coiffé tout de travers, regarde ce cerf, Si reconnaissable à ses bois. Utile indice, ces bois tors qui causent surprise, Nous renseignant alors, éviteront des méprises. C'est bien une tête bizarde, Que nous avons attaquée cette fois. Coiffé tout de travers, regarde ce cerf, Si reconnaissable à ses bois. " Et la musique a évolué en passant de la sonnerie au Noël ainsi que vous pourrez le constater en écoutant la première, par exemple par le Rallye-Cor de Montmélian sur : http://www.starzik.com/mp3/titres/La_tete_bizarde-830861.html Vous pouvez également en lire la partition sur http://img99.imageshack.us/my.php?image=dscf0017kw1.jpg La mélodie qui comme tout air de chasse est, à l'origine, ternaire et s'est transformée en binaire pour l'occasion... Et c'est la première partie de la sonnerie qui a été conservée le plus fidèlement. Notons que ce cas de réutilisation d'une sonnerie n'est pas unique puisque "Le bon roi Dagobert" semble nettement être issu de la sonnerie du Sanglier (on la trouver sous l'appelation "Steh fanfare" sur un enregistrement de Suisse Allemande.) Pour ce qui est des paroles, tout ce que l'on sait est que ce chant est publié pour la première fois en 1874, dans un recueil d'"Airs de noëls lorrains", par Romans Grosjean, organiste à la cathédrale de Saint Dié, dans les Vosges. (j'ai également trouvé la date de 1862...). Quoique certains pensent que le texte aurait été publié pour la première fois en 1875-6 (date un peu postérieure au recueil précédent, il ne s'agirait donc plus d'une première) par Dom G Legeay dans le recueil Noëls anciens, ce qui suppose une origine plus ancienne. Il serait sans doute du, d'après Henri Bachelin (Les noëls anciens 1927 -éditions musicales de la librairie de France), à l'abbé Pellegrin (1663 - 1745) . Ce fameux écrivain et librettiste et écrit de nombreux noëls mais doit surtout ses titres de gloire a ses nombreux livrets d'opéras dont se sont emparés les plus célèbres musiciens du temps, comme Rameau,Destouches, Montéclair et bien d'autres encore... Et pour finir, l'intégralité du texte : "Il est né le divin enfant jouez hautbois résonnez musettes, Il est né le divin enfant chantons tous son avènement. Depuis plus de quatre mille ans, nous le promettaient les prophètes De puis plus de quatre mille ans, nous attendions cet heureux temps. Ah! qu'il est beau qu'il est charmant! Ah! que ses grâces sont parfaites! Ah! qu'il est beau qu'il est charmant, qu'il est doux ce divin enfant. Une étable est son logement, un peu de paille est sa couchette Une étable est son logement, pour un Dieu quel abaissement. Partez grands rois de l'Orient, venez vous unir à nos fêtes! Partez grands rois de l'Orient, venez adorer cet enfant! Il veut nos coeurs il les attend, il naît pour faire leur conquête, Il veut nos coeurs il les attend donnons-les lui donc promptement. Ô Jésus,ô roi tout puissant, tout petit enfant que vous êtes! Ô Jésus ô roi tout-puissant régnez sur nous entièrement. " NDLR : Et non pas " Il est né le divin enfant jour de fête aujourd'hui sur terre " comme certains curés contemporains incultes et modernistes le font chanter à leurs ouailles… " tenant compte de la désuétude du mot "musette" " dixit Wikipédia ! Comme le fait remarquer quelqu'un sur un forum, "cela ne rime même pas… " Et, de plus, on prive les enfants, d'entendre " Jouez au bois ", ce qui leur rend ce chant si sympathique…
Tout le monde est d'accord pour dire qu'il est chanté sur un ancien air pour cor, "La tête Bizarde" (Ce terme "Tête bizarde", désignant une tête de cervidé qui a des bois irréguliers, mal formés) mais pas sur la date de celui-ci puisque certains écrivent que l'on jouait celui-ci "dans les chasses à courre à l'époque de Louis XV." (Louis XV dit le Bien-Aimé, né le 15 février 1710 et mort le 10 mai 1774, roi de France dont le règne s'étend de 1715 à 1774 c'est à dire en plein XVIIIème siècle alors que d'autres affirment que cette sonnerie date du XVIIème siècle. Il est probable que les premiers font références à des recueils comme ceux de Thiberge et de Frontier alors que les seconds pensent que ces recueils reprenaient des airs du siècle précédent. Une autre source indique "Elle serait antérieure au recueil (1723 — 1738) de fanfares et sonneries de chasse du marquis de Dampierre (selon certaines sources l'air figurerait parmi les compositions de ce dernier. À vérifier). Si on en croit la "Nouvelle Méthode de Trompe" de Normand (1893), l'air serait d'un compositeur anonyme."
Les paroles de cet air n'ont rien à voir avec un Noël
" C'est bien une tête bizarde,
Que nous avons attaquée cette fois.
Coiffé tout de travers, regarde ce cerf,
Si reconnaissable à ses bois.
Utile indice, ces bois tors qui causent surprise,
Nous renseignant alors, éviteront des méprises.
C'est bien une tête bizarde,
Si reconnaissable à ses bois. "
Et la musique a évolué en passant de la sonnerie au Noël ainsi que vous pourrez le constater en écoutant la première, par exemple par le Rallye-Cor de Montmélian sur :
http://www.starzik.com/mp3/titres/La_tete_bizarde-830861.html
Vous pouvez également en lire la partition sur
http://img99.imageshack.us/my.php?image=dscf0017kw1.jpg
La mélodie qui comme tout air de chasse est, à l'origine, ternaire et s'est transformée en binaire pour l'occasion... Et c'est la première partie de la sonnerie qui a été conservée le plus fidèlement.
Notons que ce cas de réutilisation d'une sonnerie n'est pas unique puisque "Le bon roi Dagobert" semble nettement être issu de la sonnerie du Sanglier (on la trouver sous l'appelation "Steh fanfare" sur un enregistrement de Suisse Allemande.)
Pour ce qui est des paroles, tout ce que l'on sait est que ce chant est publié pour la première fois en 1874, dans un recueil d'"Airs de noëls lorrains", par Romans Grosjean, organiste à la cathédrale de Saint Dié, dans les Vosges. (j'ai également trouvé la date de 1862...).
Quoique certains pensent que le texte aurait été publié pour la première fois en 1875-6 (date un peu postérieure au recueil précédent, il ne s'agirait donc plus d'une première) par Dom G Legeay dans le recueil Noëls anciens, ce qui suppose une origine plus ancienne. Il serait sans doute du, d'après Henri Bachelin (Les noëls anciens 1927 -éditions musicales de la librairie de France), à l'abbé Pellegrin (1663 - 1745) . Ce fameux écrivain et librettiste et écrit de nombreux noëls mais doit surtout ses titres de gloire a ses nombreux livrets d'opéras dont se sont emparés les plus célèbres musiciens du temps, comme Rameau,Destouches, Montéclair et bien d'autres encore...
Et pour finir, l'intégralité du texte :
"Il est né le divin enfant jouez hautbois résonnez musettes, Il est né le divin enfant chantons tous son avènement.
Depuis plus de quatre mille ans, nous le promettaient les prophètes De puis plus de quatre mille ans, nous attendions cet heureux temps.
Ah! qu'il est beau qu'il est charmant! Ah! que ses grâces sont parfaites! Ah! qu'il est beau qu'il est charmant, qu'il est doux ce divin enfant.
Une étable est son logement, un peu de paille est sa couchette Une étable est son logement, pour un Dieu quel abaissement.
Partez grands rois de l'Orient, venez vous unir à nos fêtes! Partez grands rois de l'Orient, venez adorer cet enfant!
Il veut nos coeurs il les attend, il naît pour faire leur conquête, Il veut nos coeurs il les attend donnons-les lui donc promptement.
Ô Jésus,ô roi tout puissant, tout petit enfant que vous êtes! Ô Jésus ô roi tout-puissant régnez sur nous entièrement. "
NDLR : Et non pas " Il est né le divin enfant jour de fête aujourd'hui sur terre " comme certains curés contemporains incultes et modernistes le font chanter à leurs ouailles… " tenant compte de la désuétude du mot "musette" " dixit Wikipédia !
Comme le fait remarquer quelqu'un sur un forum, "cela ne rime même pas… "
Et, de plus, on prive les enfants, d'entendre " Jouez au bois ", ce qui leur rend ce chant si sympathique…
retour aux infos mumuses