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Jean-Luc Matte

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Les citations de la semaine

Année 2004

Chaque semaine, je livre à votre sagacité, une citation dont l'auteur est a découvrir. Ci-dessous une petite compilation de celles proposées en 2004. 


30 décembre : Proposée par Benjamin Macke

"Les chants populaires, lorsqu'ils sont purement et simplement transcrits, sont comme les fleurs d'un herbier : mortes et sèches. Pour leur insuffler vie, ces chants doivent être joués de telle sorte que l'auditeur puisse virtuellement voir la région et sentir les vents, doux et odorants."

JosephCanteloube


23 décembre : Proposée par Patrick Garcia qui l'a relevée au JT de France 2 :

"...et je le dis franchement : je ne suis pas le ministre des troubadours et des saltimbanques !"

naturellement de notre Ministre de la culture actuel Renaud DONNEDIEU DE VABRES


16 décembre

" Le jury - il en fallait bien un puisque c'était un concours - s'était mis sur une rangée de chaises. Pour la plupart c'étaient des notables, de ces bourgeois vaniteux qui méprisaient la musique du peuple et qui s'octroyaient soudain l'arrogance de la juger. "

Daniel Cario " Le sonneur de la Halle " ed. Coop Breizh, qui conte la biographie imaginaire d'un sonneur de bombarde de la fin du XIXème au Faouët


9 décembre

" La danse c'est une chose que le corps ne comprend pas. Et il a raison. Danser c'est sûrement une preuve très forte qu'il y a vie, qu'il y a individu et société. C'est quand le corps bouge tout seul que la tête sent qu'il y a la vie et qu'elle peut faire confiance au corps : lui, il sait. "

tirée du livret du dernier CD " Muzikadansé " de la Cie Léon Larchet.


30 novembre :

" Comme auparavant la "participation des habitants" ou "l'insertion", la mémoire est devenue une sorte de "mot magique", que l'on retrouve dans de très nombreux projets socio-culturels. "

tirée d'une très intéressante interview de la sociologue CatherineForet, " Pourquoi recueillir la mémoire ? " dans la " lettre " du CMTRA. Une vision davantage consacrée à l'urbanisme qu'à la musique mais qui présente l'intérêt de poser des questions sur ces choses qui se apparaissent comme des évidences (l 'intérêt de recueillir et de cultiver la mémoire en particulier ) et sujettes à manipulation justement si on ne prend pas le temps d'y réfléchir réellement.


24 novembre : citation Proposée par Bernard Blanc :

"Ensuite, comme pour guérir les tympans, les génies musiciens, enfin, tous ces employés des postes, ne jouèrent plus qu'en sourdine : on aurait dit une harmonie de clysopompes. Il y eut même des moments ou, à la lettre, on n'entendit plus un son. Ces moments étaient magnifiques."

Montherlant dans " Les jeunes filles ", extraite du même texte où l'on peut lire " Enfin le chef d'orchestre abaissa sa baguette, et toutes les personnes qui étaient sur la scène se mirent ensemble à faire du bruit. "


18 noveùmbre :

"Quant à mon Stradivarius, je l'ai trouvé presque par hasard. Il était enfermé dans une armoire et semblait m'attendre. Une semaine après l'avoir acheté, on m'a proposé celui de Yehudi Menuhin qui venait de disparaître. Je l'ai essayé, mais il ne me convenait pas du tout, il était trop intello."

naturellement d'André Rieu


11 novembre - proposée par Pierre Corbefin :

"Danser dans une ronde est magique ; la ronde nous parle depuis les profondeurs millénaires de la mémoire."

Milan Kundera , "Livre du rire et de l'oubli" Gallimard. Folio.1987.


3 novembre

"Plombier et chanteur, c'est pareil. Sans tube, t'as du mal à faire la soudure."

est une des citations originales qui émaille les emails d'infos de http://www.imuzique.com. Son auteur tient à rester anonyme. On y trouve, autre exemple : " Pour que la musique déménage, il faut quand même une bonne adresse."


28 octobre

"Sortir les chansons des recueils exige, bien sûr, une connaissance de terrain, de cet espace musical : il ne s'agit pas de s'en tenir au déchiffrage de la partition et comme pour tout autre style, il faut en connaître les caractéristiques, sinon le risque est grand d'affadir, d'uniformiser, et surtout de ne présenter que le "squelette" de ce qui a été (ou de ce qu'on imagine avoir été). D'autre part, la chanson du recueil n'est pas "ce trésor authentique" auquel il ne faut pas toucher, tout au contraire, c'est un formidable espace de liberté pour le musicien."

Evelyne Girardon, dans la lettre du CMTRA (n°55), à propos du récent CD des chansons collectées par Julien Tiersot


20 octobre - Proposée par Bernard Romary :

"Mon grand père utilisait un moyen astucieux : Il chantait MA-RI-NEL-LA de Tino Rossi et accordait sur ces syllabes qui correspondent à SOL, DO, MI, SOL."

Du grand père de Christophe Toussaint, Marcel Gaspard qui était également facteur d'épinettes. Cette citation figure sur le site de Christophe http://epinette.free.fr


15 octobre :

"Nous terminerons la soirée par un bal, comme d'habitude. Comme d'habitude aussi, une partie du public n'arrivera qu'à cette heure là. Si ça se trouve, il n'auront même pas droit à une réduction à l'entrée : la nuit des musiques traditionnelles est pour nous un ensemble, dont les diverses facettes sont complémentaires. En privilégier une serait éminemment réducteur."

Jean-François "Maxou" Heintzen, paru dans Trad. Mag (sans mention de l'auteur) et dans le feuille de l'AMTA

et, toujours pour le plaisir, cette citation proposée par Philippe Allain-Dupré et qui plaira davantage aux joueur de flûte qu'au joueur de musette :

"C'est Philbert qui en [la fIûte traversière] a jouez le premier en France, et puis presque en meme tems Descoteaux. Le Roy aussi bien que toute la Cour, a qui cet instrument plut infiniment, adjouta deux charges aux quatres

musettes de Poitou, et les donna à Philbert et à Descoteaux et ils m'ont dit plusieurs fois que le roy leur avoit dit en les leur donnant qu'il"souhaitait fort que les six musettes fussent métamorphosées en flutes traversières, qu'a moins elles seroient utilles, au lieu que les musettes n'estaient propre qu'a faire danser lcs paysanes ."

"Mémoires de Monsieur de la Barre : sur les musettes et hautbois etc" in "Ecrits de musiciens", ed J.G. Prod'homme - Paris : Mercure de France 1912 p 244-245


7 octobre - Proposée par Pascal Jaussaud :

"Chez moi, alors que j'étais encore minuscule, on écoutait beaucoup de musique ethnique, ce qui fait que j'ai pris conscience de la musique traditionnelle avant même de découvir la bonne musique, ce qui s'est produit pour moi vers 10/12 ans".

de Kate Bush, in Q-Magazine, 7/12/2001

et également, pour le plaisir, cett citation proposée par Xavier Toulemonde :

"Le rythme est quelque chose d'étroitement et d'intimement lié à la vie, peut-être même le secret de la vie et sa plus parfaite expression."

M. Laurence BINYON - Conservateur au British Museum

Lire tout le texte sur http://www.tao-yin.com/beaux-arts/beaux_arts.html, une page qui commence par cette belle pensée chinoise : "L'art est à l'esprit ce que l'outil est à la main "...


30 septembre :

"Comme un complément d'objet direct, le sujet, tant la phrase est libre et échappe à toute syntaxe coercitive, la voix, prend le relais, toujours aussi suave, profonde, ondulante."

Jean-Jacques Boidron, tirée de sa chronique du CD de Y.F. Quemener et A. Ripoche assez différente de la mienne...


23 septembre :

"Et on ne nous demande plus si nous sommes bretons, c'est déjà énorme…"

Bruno Salenson (musicien et facteur de bodegas et de hautbois du Languedoc) dans le numéro sept-oct 2004 de Trad. Magazine


15 septembre :

"Je suis plutôt un chercheur, un défricheur. Même si je suis parfois un peu isolé dans ma démarche et mon attachement aux formes anciennes, je persiste et je continue d'avancer, de façon motivée."

Claude Girard, retranscrit par Claude Ribouillault dans le numéro sept-oct 2004 de Trad. Magazine


9 septembre :

"La poésie populaire et purement naturelle a des naifvetez et graces par où elle se compare à la principale beauté de la poésie parfaicte selon l'art : comme il se voit ès villanelles de Gascouigne et aus chançons qu'on nous raporte des nations qui n'ont conoissance d'aucune science ny mesme d'escripture..."

Montaigne, Essai 1 chapitre 54 cité en envoi l'ouvrage de Lucien Decombre "Chansons populaires avec musique recueillies dans le département d'Ille et Vilaine ed. La Découvrance Rennes 1994, réédition fac-simile d'un ouvrage de 1884


2 septembre :

"La passion des anciens violoneux et chabrettaires, musiciens de bals et de noces pour l'essentiel, c'est la "cadence" et le son. Un son monodique fait de degrés mobiles, d'échelles non tempérées, qui repose sur une technique rigoureuse au service de la danse. L'erreur serait de penser que cette musique est juste "fonctionnelle". Sa pratique n'excluait absolument pas - loin de là - des préoccupations esthétiques, et, faut-il le préciser, tout un contexte de rencontres, de partages, d'émotions, de vie tout simplement."

Tirée du livret du CD autoproduit de Philippe Ancelin et Nicolas Rouzier "Tornarem dançar"


15 août :

"J'entendais récemment je ne sais plus trop quel fonctionnaire de la culture interviewé lors de je ne sais quelle émission radiophonique signaler le fait qu'il y avait quelques 8000 chorales recensées en France et qui voyait là le signe d'une remarquable dynamique culturelle… Considérant que 60 millions de Français ont des cordes vocales et sont, dès lors, des chanteurs potentiels, je comprends mal qu'on puisse se féliciter du fait, en concédant une moyenne de trente choristes par ensembles, que seulement 0,33% de la population mette son potentiel vocal en pratique"

Robert Bouthiller, en note de bas de page à la seconde partie de son intéressante analyse de la pratique actuelle du chant de tradition orale et des moyens possibles de le revaloriser dans la revue Musique Bretonne n°185

J'ajouterai que, bien entendu, on pourra rétorquer que les chorales n'ont pas le monopole du chant, mais je crains que même en glanant tout ce qui chante en dehors de ce mouvement, le pourcentage ne fasse pas un gros bond…


5 août :

"Pour les collectages, quand tu as une adresse précise, moi, si c'est un homme, j'arrive toujours avec une bouteille. Si c'est une personne âgée, plutôt du rouge que du blanc, parce que le blanc c'est pas très bon pour l'arthrose. Pour une femme j'amène toujours une boîte de chocolats. Ca fait plaisir.".

Du facteur (des postes), musicien fondateur de La Kinkerne et grand collecteur savoyard Jean-Marc Jaquier. Cette phrase était tirée de son interview dans le bulletin du CMTRA à propos des festivités du trentenaire de la Kinkerne mais qui abordait également d'autres sujets…


29 juillet

"Nos émissions ont pour vocation de rendre disponible le téléspectateur, c'est à-dire de divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-cola, c'est du temps de cerveau humain disponible."

de Patrick Le Lay, PDG de TF1 que certains avaient lue à l'époque dans Libération, Charlie-Hebdo, Le Canard enchaîné ou Télérama etc..., voire directement dans l'ouvrage "Les dirigeants face au changement" et qui a encore fait couler beaucoup d'encre ensuite...


22 juillet proposée par D. Manchon :

"Les deux caractéristiques essentielles de l'Anglais sont l'humour et le gazon. Sans humour et sans gazon, l'Anglais s'étiole et se fane, et devient creux comme un concerto de Schönberg, je pense notamment à ses quatuors à cordes dont l'atonalité fondée sur la méthode sérielle nous brise les c...lles"

Pierre Desproges dans "les étrangers sont nuls", ... illustré par Edika

Pour le plaisir également :

"Cornemuse : instrument de musique dont les sons rauques et sans mélodie sont le charme des habitans des montagnes, et sont le régulateur de leurs danses pastorales.[...]

En général cet instrument est l'enfance de l'art, l'idée de ne faire arriver le vent que par l'intermédiaire d'un réservoir n'est pas heureuse.

L'impossibilité de modérer ou de suspendre l'écoulement de ce fluide, oblige de donner aux chants une continuité fatigante : il semble entendre une voix qui ne reprend jamais haleine, point de phrases distinctes, point d'expression. La cornemuse n'est guère à l'usage que des paysans qui n'ont besoin d'aucun talent pour en jouer, et qui fermant les trous du chalumeau au hasard et sans dessin [sic], ne produisent que des chants sans idée, sans suite, et sans mesure."

écrit par Louis Benjamin Francoeur, dans le Dictionnaire technologique ou nouveau dictionnaire universel des arts et métiers, à Paris en 1824

trouvé par Christian Delclerck sur le site du Conservatoire des Arts et Métiers : http://cnum.cnam.fr/ et diffusé sur Tradonord


7 juillet : à propos de la bourrée d'Auvergne

" C'est nul comme danse ! "

Eve Angeli "La ferme des célébrités" sur TF1 après une démonstration de Danièle Gilbert...


1er juillet 2004 200ème anniversaire de la naissance d'Amantine Aurore Lucile Dupin née à Paris le 1er juillet 1804:

" Arrivés à Nohant, où se trouvait la belle habitation de Mme George Sand, nous nous lançâmes dans les plaines de St-Chartier ; il fallut suivre de bien mauvais chemins, effondrés par les chariots, et remplis de petites marres et de grosses pierres. Cette marche était d'autant plus pénible que, de temps à autre, nous enfoncions dans l'eau et dans la boue jusqu'à la cheville ; l'eau clapotait dans nos souliers, ce qui ne contribuait pas peu à nous rendre cette traversée très désagréable "

"Léonard maçon de la Creuse" par Martin Nadaud. Le fait relaté se déroulait lors de son premier trajet à pied de la Creuse à Paris pour y aller travailler comme maçon, un peu avant 1830.


24 juin proposée par Patrick Garcia :

" La cornemuse corne et gronde.

La trompette et le Tambourin,

Le violon et son crin-crin,

Comme le vent mènent la ronde. "

extrait de la Polka des Hameaux de Pierre Dupont & Gustave Mathieu


17 juin

: " Cependant Gabriel, à défaut d'un grand talent de chanteur, met en relief ses talents d'arrangeur (…) "

chronique du 33t " Pierre de Grenoble " par Jean-Loup Baly dans Gigue de la même époque... Gabriel est, naturellement Gabriel Yacoub


10 juin proposée par Gui Rulmont :

" Après qu'on eut festiné environ deux heures, le concours fut ouvert. Le silence ne fut point requis, car la cornemuse, en une chambre, n'est point un instrument qui s'embarrasse des autres bruits, et les chanteurs en s'y obstinent pas longtemps. "

George Sand, "Les Maîtres Sonneurs ", naturellement... et pour continuer avec le même auteur :

"[...] nous allions à la messe tous les dimanches [...] et nous portions notre déjeuner, pour le manger après la messe, dans le vieux château de Saint-Chartier qui touche à l´église. Ce château était gardé par une vieille femme qui nous recevait dans les vastes salles abandonnées du vieux manoir, et ma mère prenait plaisir à y passer une partie de la journée. Ce qui me frappait le plus, c´était l´apparence fantastique de la vieille femme, qui était pourtant une véritable paysanne, mais qui ne tenait aucun compte des dimanches, et filait sa quenouille ce jour-là avec autant d´activité que dans la semaine, bien que l´observation du chômage soit une des plus rigoureuses habitudes du paysan de la vallée Noire. Cette vieille avait-elle servi quelque seigneur de village voltairien et philosophe ? Je ne sais. J´ai oublié son nom, mais non l´aspect imposant du château tel qu´il a été encore plusieurs années après cette époque. C´était un redoutable manoir, bien entier et très habitable, quoique dégarni de meubles. Il y avait des salles immenses, des cheminées colossales et des oubliettes que je me rappelle parfaitement. Ce château est célèbre dans l´histoire du pays. Il était le plus fort de la province, et longtemps il servit de résidence aux princes du pays du bas Berry. Il a été assiégé par Philippe-Auguste en personne, et plus tard il fut encore occupé par les Anglais et repris sur eux à l´époque des guerres de Charles VII C´est un grand carré flanqué de quatre tours énormes. Le propriétaire, lassé de l´entretenir, voulut l´abattre pour vendre les matériaux. On réussit à enlever la charpente et à effondrer toutes les cloisons et murailles intérieures. Mais on ne put entamer les tours bâties en ciment romain, et les cheminées furent impossibles à déraciner. Elles sont encore debout, élevant leurs longs tuyaux à quarante pieds dans les airs, sans que jamais, depuis trente ans, la tempête ou la gelée en ait détaché une seule brique. En somme, c´est une ruine magnifique et qui bravera le temps et les hommes pendant bien des siècles encore. La base est de construction romaine, le corps de l´édifice est des premiers temps de la féodalité.

C´était un voyage alors que d´aller à Saint-Chartier. Les chemins étaient impraticables pendant neuf mois de l´année. Il fallait aller par les sentiers des prairies, ou se risquer avec le pauvre âne, qui resta plus d´une fois planté dans la glaise avec son fardeau. Aujourd´hui une route superbe bordée de beaux arbres, nous y mène en un quart d´heure. Mais le château me faisait une bien plus vive impression alors qu´il fallait plus de peine pour y arriver. "

George Sand in "Histoire de ma vie" 1879 [Rédaction commencée en 1847] "


3 juin proposée par Dominique Charly :

" Au fond des coteaux verdoyants entouraient un lac paisible. Tout à coup ils se trouvèrent nez à nez avec des espèces de gros ballons à moitié dégonflés auxquels pendaient des espèces de flûtes. C'étaient des cornemuses.

Mon Dieu que c'est nasillard dit Mlle Harpe, si les oies pouvaient chanter, ça donnerait le même résultat. C'est de la musique de basse cour !

Ne soyez pas injustes répliquèrent les violons, le langage des cornemuses s'accomode admirablement avec le paysage. "

tirée du disque "Le tour du monde de Piccolo saxo et compagnie ou la petite histoire d'un grand orchestre"


27 mai

" Est-ce que vous faites danser la bourrée à un public, mettons strasbourgeois ? "

Iklipothe Fotson (en réalité Jean-Louis Baly) qui posait la question à Mélusine en 1977 sur la pochette d'un de leurs disques


20 mai proposée par Marc Vrébos :

" Les gens ne le savent pas, mais il n'y pas de cornemuses en Irlande. Il y a des cornemuses en Ecosse, mais pas en Irlande..(..) En Irlande il y a des violons, des flûtes mais pas de cornemuses...".

Michel Sardou, dimanche 10 mai à 13h25 sur RTL (no comment...)


13 mai proposée par Pierre-Olivier Herlez :

"Your head is humming and it won't go, in case you don't know

The piper's calling you to join him

Dear lady, can you hear the wind blow, and did you know

Your stairway lies on the whispering wind"

traduction :

"Ta tête bourdonne et ça ne partira pas, au cas où tu ne le sais pas

Le joueur de cornemuse t'invite à le rejoindre

Chère madame, peux-tu entendre le souffle du vent, et savais-tu

Que ton escalier s'étend sur le vent murmurant"

Jimmy Page et Robert Plant, tirée du mythique "Satirway to heaven", de l'album "Led Zeppelin IV"...

"And it's whispered that soon if we all call the tune

Then the piper will lead us to reason.

And a new day will dawn for those who stand long

And the forests will echo with laughter. "

Mais méfiance, car il est dit aussi dans cette chanson :

"Sometimes words have two meanings"


6 mai - Proposée par Pierre Sagnier

..." Des cornemuseux italiens défilaient avec un bambino en plâtre, et derrière, la procession chantait des cantiques de noël en italien "...

Philipp Roth " J'ai épousé un communiste ", citation tirée d'une scène relatant l'enterrement d'un canari dans le quartier italien de Newark, USA


29 avril

"Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que sa connerie sur des choses intelligentes"

Pierre Rouxel, l'auteur des Shadoks qui venait de disparaître


22 avril

" - Tu sais en bossant une demi-heure par jour, en deux trois mois tu joues comme lui. Ca fait beaucoup d'effet comme cela mais en fait c'est archisimple : c'est basé sur une technique d'arpèges et d'accords brisés, et puis, harmoniquement c'est très primaire, c'est des accords majeurs, des septièmes de dominante…

- Ah bon, c'est ça…

- Oui c'est ça.

- Remarque, c'est joli, quand même…

- Oui mais pour un musicien, si tu veux, c'est pas très satisfaisant.

- Ca fait longtemps que tu fais de la musique ?

- J'ai fait quatre ans de piano classique au conservatoire du 11ème mais là je bosse l'harmonica parce que c'est plus agréable, surtout quant on voyage beaucoup. Dis, tu connais " Mikaël est de retour " ? "

tirée du film de Patrice Leconte " Les bronzés ", dialogue entre Michel Blanc (alias Jean-Claude Duss) et Marie-Anne Chazel (alias Gigi) autour du feu…


15 avril - Proposée par Pascal Jaussaud :

"Tu vois, on fabrique une chaise pour pouvoir s'asseoir dessus pendant trois cents ans. Si un jour elle ne te plaît plus, hop, tu la mets au grenier. Mais si un siècle après on manque de chaises, il faut qu'on puisse la ressortir et s'en resservir. Fais ta musique pareil..."

du grand-père de William Sheller, compagnon charpentier


8 avril : proposée par Berry Ralet et Gui Rulmont :

" En tenue de bataille resplendissante, les légions infernales s'avançaient dans le désert. Le son horripilant des cornemuses démoniaques se mêlait au grondement creux des tambours, et le Grand Fantôme marchait en tête. "

Robert Schelkley, auteur de science-fiction in " La bataille " (The battle)


25 mars : proposée par Berry Ralet et Gui Rulmont:

" Dans la production mulassière, la mise en œuvre de l'accouplement du baudet et de la jument ne va pas sans difficulté. Ce n'est qu'après avoir fait l'obscurité dans " l'atelier " et avoir mis préalablement le baudet en présence d'une ânesse que celui-là, excité par des chants grivois et le son du violon et de la cornemuse, fécondera la jument, subtilisée au moment opportun. On appelle, en Poitou, cette manœuvre le " brelandage ".

Alphonse Allais, Journal


18 mars proposée par Berry Ralet et Gui Rulmont :

" C'est la cornemuse écossaise, de loin ça va, de près aussi, avec des boules Quiès" d'Etienne Bours dans l'article " La cornemuse écossaise " paru dans prologue en octobre 1988

Dans cet article (que je voudrais bien lire en entier) était également mentionné :

" Les pipers des régiments écossais acquirent une telle réputation de bravoure qu'après la bataille de Waterloo, les diplomates et hommes d'état de plusieurs pays vantèrent leurs mérites. Le tsar de Russie, intrigué, exprima le désir de satisfaire sa curiosité en découvrant à son tour cet instrument si célèbre. On raconte, évidemment, qu'après une première audition, le Tsar n'insista pas pour en entendre davantage. "


11 mars : proposée par Dominique de la librairie "Les amis de la musique" :

"La musique creuse le ciel"

Charles Baudelaire


4 mars : proposée par David Bourger:.

" la vielle à roue , maniée seulement par des idots et de pauvres mendiants, la plupart desquels sont aveugles , il ne faut pas s' étonner si elle sert seulement pour esmouvoir a pitié ,et donner moyen aux misérables à subvenir à leur misère ."

Marin Mersenne ( HARMONIE UNIVERSELLE )1636 livre Vll p.49

David a également relevé celle-ci dans le catalogue d'expo " Musiciens des rues de Paris " ATP éditions SEUIL:

"Toute cette musique , que le peuple paie avec la plus vile monnaie , est intolérable pour quiconque a de l' oreille ; mais le Parisien n' a pas l' oreille musicale ."

L .S . Mercier tableau de PARIS 1783


25 février :

" (…) sûr qu'aucune musique populaire ne pourra exister dans les années futures sans avoir pour tout ou partie un profond enracinement dans les cultures du monde."

Philippe Krümm dans l'édito du premier numéro de Trad. Mag en nov.dec. 1988


18 février : proposée par David Bourger :

" Au matin du huitième jour , DIEU s' aperçut qu 'il manquait au monde une chose fondamentale et il créa la MUSIQUE & et les musiciens qu' il fit beaux ,intelligents , et modestes . "

MALUZERNE réédition en CD 1998 d' après les vinyls de 79 , 81 , 83


12 février

" C'est surtout au bal que les seins s'animent… Les seins qui vont à la danse entendent, avant les oreilles, le bruit de la musique et se balancent en mesure dans les robes suaves des valseuses. "

Ramon Gomez de la Serna "Les seins pendant la valse", cité par Remi Hess in "La Valse"


5 février

" Il s'agit là d'un parti pris quasi-idéologique : refus de mîtriser par la barre de mesure unique (impérieuse verticalité depuis plus de trois siècles) des superpositions de termes hyper-complexifiés pour qu'il rentrent dans cette logique verticale (simplification/unification de la relation) pour la tentative de créer des relations complexes (riches, pas compliquées…) par superposition de termes simples (conservant leur caractère initial, leur autonomie en vitesse, style, etc…). C'est facile à dire… "

Alain Savouret, à propos de sa composition Artense dans la "feuille de l'AMTA"


29 janvier :

" Il n'est aucun document du domaine de la culture qui ne témoigne aussi de la barbarie "

Walter Benjamin


22 janvier : proposée par David Bourger aux amateurs de musique ancienne :

" Pleurez rebecs , vielles et symphonies ,

Psaltérions , tous instruments courtois ,

Guiternes , flutes , harpes , et chalumeaux ,

Traversières , et vous , nymphes des bois ,

Tambourins aussi , jouez des doigts ,

Tous les instruments qui etes antiques :

Faites votre devoir , pleurez gentils gaulois ,

La mort de Machaut , noble en art rhétorique "

Eustache Deschamps

La musique en est d'un certain Andrieu qui doit se trouver dans le manuscrit de Chantilly. On en trouve une transcription moderne entre autre dans le cours d'histoire de la musique de Jacques Chailley chez Leduc.

Ce type d'hommage deviendra d'ailleurs une tradition au moyen age et au debut de la renaissance comme en temoignent les deplorations de Ockeghem sur la mort de Binchois, celle de Josquin sur la mort de Ockeghem et celle, entre autre de Gombert sur la mort de Josquin.

Précisions fournies par Florent Barthélémy

Citons également ce classique :

" Trompes et buccines,

Clairons et doulcines,

Luths, rebecs, orguines,

Tabours, chalemines,

Sonnoient à mieulx mieulx

Chansons, motets, hymnes,

Louanges divines,

En voix argentines,

Des gestes insignes

Du Victorieux. "

Jean Marot (1450-1526)

Entrée du roi Louis XII à Milan


15 janvier : proposée par Christian Robert, dans le texte :

"He dreamed that Neville and Professor Sprout were waltzing around the Room of Requirement while Professor McGonagall played the bagpipes."

J.K. Rowling " Harry Potter et l'Ordre du Phénix " à la page 509 de l'édition anglaise Bloomsbury


8 janvier : Proposée par Michel Quatredeniers :

" Un Loup qui commençait d'avoir petite part

Aux brebis de son voisinage,

Crut qu'il fallait s'aider de la peau du Renard

Et faire un nouveau personnage.

Il s'habille en Berger, endosse un hoqueton,

Fait sa houlette d'un bâton,

Sans oublier la Cornemuse.

Pour pousser jusqu'au bout la ruse,

Il aurait volontiers écrit sur son chapeau :

C'est moi qui suis Guillot, berger de ce troupeau.

Sa personne étant ainsi faite

Et ses pieds de devant posés sur sa houlette,

Guillot le sycophante approche doucement.

Guillot le vrai Guillot étendu sur l'herbette,

Dormait alors profondément.

Son chien dormait aussi, comme aussi sa musette.

La plupart des Brebis dormaient pareillement.

(…) "

Jean de La Fontaine " Le loup devenu berger ". L'un des intérêts de cette fable est d'avoir généré pas mal d'iconographie au cours des siècles, de Jean Baptiste Oudry à Danièle Bour…


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