"Dans une époque d'agités, garde ton "andante". En toi-même redis-toi toujours : "Davantage, davantage d'andante", tâchant de t'amener où il faut que tu arrives. Sinon, précipité, tout devient superficiel."
d'Henri Michaux dans " Poteaux d'angle "
" Le seigneur de l'île, nous ayant salué en ces termes, nous mena à ses plantations, fortifiées d'éoliens balisages de bambous. Les plantes les plus communes y étaient les taroles, le ravanastron, la sambuque, l'archiluth, la pandore, le kin et le tché, la turlurette, la vina, le magrepha et l'hydraule. Dans une serre érigeait ses cous nombreux et son haleine de geyser l'orgue à vapeur donné à Pépin en 757 par Constantin Copronyme, et importé dans l'île Sonnante par sainte Corneille de Compiègne. On y respirait encore l'octavin, le hautbois d'amour, le contrebasson et le sarrusophone, le biniou, le zampogna, le bagpipe ; la chérée du Bengale, l'hélicon contrebasse, le serpent, le colophone, les saxhorns et l'enclume."
Alfred Jarry ("Gestes et opinions du Docteur Fautroll" chapitre XXIII.)
"- Accordéon ou cornemuse ?
- Les deux. Quand on joue "Mexico", on aime faire un détour par l'Ecosse en jouant de la cornemuse tunisienne. Mais on peut aussi faire le son d'une cornemuse avec un accordéon ou un violoncelle."
tiré d'une nterview de Gilles, alias Gaston MERCIER du groupe "The Boum" in Télérama sortir, page 24, du 12 au 18 nov 2003
" Ah ! la polyphonie de cornemuses, c'est comme l'Amour, c'est beau quand c'est bien fait ! "
Bernard Romary dans le programme 2003-2004 de la MJC Lorraine à Vandoeuvre-lès-Nancy
" Mon musicien préféré était Philippe Laussine de Strasbourg, rencontré à St-Chartier en 1990 et je tachai d'intégrer ses rythmes étonnants à mon propre jeu "
Nigel Eaton dans Trad. Mag de juillet-août 2003 spécial vielle
" L'attaque peut toutefois être latérale ou inopinée, à l'image de ces grandes envolées de skat qui vous désarçonneront comme un cheveu providentiel tombe sur le nectar trônant au milieu d'une tablée de chauves "
Valere Kaletka dans Mediteria à propos du CD d'Aligot Eléments.
Je vous livre la note qu'il a mis en fin de chronique et relative à cette phrase : " Si le rédac'-chef laisse passer cette désastreuse allégorie, c'est qu'il m'apprécie beaucoup ou est trop en retard de bouclage pour relire ce que j'écris. " Le signal du Luguet " a-t-il sur l'auditeur un effet euphorisant ? "
"... Les nouba sont originales seules, c'est-à-dire lorsqu'on ne les accouple à aucun instrument. A Sfax, tel n'était pas le cas : "zoukra" dans un ton, clairons dans un autre, se débattaient entre eux, formant une cacophonie très rythmée, très en mesure si on veut, mais une cacophonie tout de même, produisant des sons discordants, et ces pauvres petites musettes, pour lesquelles se gonflaient outre mesure les joues des tirailleurs disparaissaient par instants, comme si le vent les eût enlevés devant la sonorité cuivrée des clairons"
"La musique arabe" par Antonin LAFFAGE, Tunis, 1906, pages16 et 17. cité dans "Les formes instrumentales dans la musique classique de Tunisie" par Mohamed Garfi (1996).
" Lorsque nous songeons à la musique, nous songeons toujours, sottement, que quelques secondes de son peuvent se définir aisément "
Pierre Schaeffer, cité dans le livret " Violons du Poitou qui vient d'être publié par l'UPCP-Métive dans la coll. Cahiers du Cerdo avec un CD
En fait cette simple phrase ne résume pas l'extrait d'où elle est tirée car P. Schaeffer explique que, de manière contradictoire, quelques secondes peuvent suffire à identifier un musicien et donc, contiennent bien davantage que les quelques notes de la partition, mais qu'à l'inverse quelques notes retrouvées sur une partition ou tablature et toute la musique peut-être dedans.
"Le patron se hissa sur un grand tabouret et se mit à jouer de l'accordéon. Il avait un chapelet de grelots autour de la cheville et, tout en jouant, il battait la mesure avec son pied."
Ernest Hemingway 1926 in "Le soleil se lève aussi"
"On ne dira jamais assez à quel point c'est, à côté des tentatives audacieuses et métissées, l'existence d'interprétations repectueuses mais dynamiques comme celles-ci, qui fait la vraie richesse" : Claude Ribouillault dans Trad. magazine , à propos du CD "Couleur chabrette".
" [...] deux instruments à cordes, l´un à cordes frottées, la vielle à roue,
et l´autre à archet, le violoncelle. Deux instruments qui traduisent deux
âges de l´histoire de la lutherie, le premier appartenant à l´époque des
sonorités rudes et grinçantes, proche du peuple, l´autre évoquant le
raffinement et l´élévation de l´âme, proche de l´aristocratie [...] "
Robert Normandeau metteur en scène et en son à propos des musiques
de scène de Mademoiselle Julie d'August Strindberg (mise en scène de
Brigitte Haentjens, Espace GO, Montréal, 2001) et Credo d'Enzo Cormann (mise
en scène de Christiane Pasquier, Espace GO, 2001). La partie de vielle y
était tenue par Silvy Grenier.
"Seamus gave me much more than a bag of notes" ( Seamus m'a transmis bien
plus qu'un "sac de notes")
était de Liam O'Flynn et il évoquait, naturellement, son maître Seamus Ennis. Apprse de Jef Perroy qui l'a cité le 26/09/03 sur la liste Tradonord.
"À quoi la musique fait appel en nous, il est difficile de le savoir; ce qui est certain, c'est qu'elle touche une zone si profonde que la folie elle-même n'y saurait pénétrer."
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18 septembre 2003, proposée par GilbertDieudonné :
" Beaucoup de mots, nous en avons fait nous-même l´expérience, ne se retrouvent plus que dans la mémoire affaiblie et la conversation des personnes âgées ; encore une génération et il ne sera plus temps. Toutes ces expressions souvent pittoresques, qui impriment à notre jargon populaire un certain cachet d´originalité, tous les idiotismes auront disparu et seront allés rejoindre nos vieilles danses nationales, comme la Bourrée, qui déjà cède le pas dans beaucoup de villages, aux polkas et aux mazurkas. "
Préface de: SOUVENIRS DE LA LANGUE D'AUVERGNE - ESSAI SUR LES IDIOTISMES DU DÉPARTEMENT DU PUY-DE-DOME de Francisque MEGE (15 mai 1861) sur http://www.univ-bpclermont.fr/LangueXIX/mege/titre.htm
(L'ancien flic l'interroge)
"Qu'est-ce que tu fais à Nevers
- Je fais des airs d'accordéon sur les places dans la journée et dans les cafés le soir.
- Tu es musicien ?
- Non je fais juste de l'accordéon"
Fred Vargas dans "Sans feu ni lieu". J'avais repris cette citation dans le bulletin du CADB "Paroles d'anches".
"Il y avait encore des satyres bariolés qui gonflaient leurs joues caprines dans des hautbois taillés dans des fémurs de jeunes sorcières ou qui soufflaient dans des cornemuses constituées de seins de reines nègres et de cornes de rhinocéros".
extrait d'une nouvelle de Clark Ashton Smith, "L'idole Noire", publiée entre 1932 et 1937 dans la revue littéraire fantastique américaine "Weird Tales"
" Je parcourus le papelard d'un regard ailé, il n'apportait guère de nouveautés : à dix heures petit déjeuner, jusqu'au déjeuner de midi méditation, après le repas une petite heure de sieste, puis café, servi si possible au lit, assis dans le lit une heure de flûte, levé et marchant en tous sens une heure de cornemuse en chambre, une demi-heure de cornemuse en plein air dans la cour ; puis un jour sur deux : ou bien deux heures de bière et de boudin, ou bien deux heures de cinéma."...
Gunther Grass dans "Le Tambour"
"Il n'a pas été question de recréer dans le respect absolu d'une norme passée, d'une tradition vocale ou d'un genre, ces airs ayant depuis longtemps déserté les églises et les confréries (.) I ne s'agit plus de l'état des lieux d'un patrimoine, mais d'une recréation fiévreuse et débridée ou tout ce qui fait musique s'intègre et se lie à la musique des voix, pour donner libre cours à la célébration d'un trésor durement reconquis."
Manu Théron, à propos de son travail au sein du Cor de la Plana. Citation relevée au sein de la chronique de Pascal Caumont dans Pastel
"Le violon ne supporte pas la médiocrité, la vielle si."
Jacques Grandchamp, dans Mondomix papier
La scène se passe dans un cabaret parisien, rue de l'Arbre sec, le soir de mardi-gras 1776. "...la fille saignait du nez ou des dents, et pleurait, avec une musique assez ressemblante à celle de la musette d'Auvergne"
"Les nuits de Paris", de Restif de la Bretonne, collection Bouquin chez R.Laffont page 928
"Oublier le poids de l'étain et prendre parti de sortir de l'instrument tout ce qui est en lui, voilà qui soulage la musette du facteur et lui fait bien plaisir."
citation, naturellement d'un facteur de cornemuses incrustées d'étain, en l'occurrence Serge Durin, et cette citation figure sur CD de Grégroy Jolivet et Fabrice Besson
"Le vieux facteur d'orgues saoule son visiteur de sons de cymbales, de doucines, de musettes sonnant "comme un berger étant aux champs"... C'est un tableau aux milles visages qu'il fait défiler devant le compagnon subjugué."
Bernard Tirtiaux: "Les sept couleurs du vent"
"Ce ne sont pas quelques petits intermittents qui vont nous gêner"
Bartabas (Zingaro) lors des prémices du festival d'Avignon (propos diffusés dans un reportage des informations télévisées)
"Le soleil n'est pas que dans mon atelier et dans la région dans laquelle j'habite, il est grand temps que je mette le nez dehors"
Michel Pignol (le père de.) dans Trad. mag. en réponse à la question "Une fois le livre terminé, à quoi vas-tu bien pouvoir occuper ton temps ?". Le livre en question étant "La vielle à roue, Découvrir, comprendre, fabriquer"
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Citation d'un intermittent réduit au silence.
"Seule particularité de ma vielle : c'est la mienne"
Lothaire Mabru dans le numéro de Trad. Mag juillet-août 2003
DANY
"Mac Creem, le cornemuseux, m'avait parié 10 shillings qu'il pourrait gonfler une peau de bique sans respirer. Il a gagné mais il s'était assis sur une fourmilière en oubliant qu'il portait le kilt !"
P.J.
"10 shillings c'est toujours bon à prendre pour un cornemuseux écossais !"
extrait du film "L'homme qui voulut être roi" de John Huston, avec Sean Connery et Michael Caine, d'après le roman de Rudyard Kipling
"Aujourd'hui on ne peut que reconnaître, impuissants, que la tradition appartient à celui qui la vend."
Philippe Krumm conclusion de l'éditorial du numéro de mai de Mondomix papier
Le roi se leva précipitamment et arpenta la salle à grand pas.
"Voilà un échec pour moi ! s'écria-t-il en terminant tout haut sa pensée commencée tout bas, on en rira. Je serai chansonné. Ces coquins de Gascons sont caustiques, et je les entends déjà aiguisant leurs dents et leurs sourires sur les horribles airs de leurs musettes. Mordieu !"
Alexandre Dumas, extrait du dernier volume de la trilogie des Valois (La reine Margot, La dame de Monsoreau, Les quarante-cinq).
"Dans la musique traditionnelle vit l'être humain tout entier, son corps, son âme, son environnement, bref tout et tout... La musique traditionnelle relie tout un peuple, tous les peuples, oui toute l'humanité à une pensée, un bonheur, un salut commun."
Cette citation de Leos Janacek est mise en exergue du programme de la session "danses et musiques traditionnelles" à l'Académie de Neufchâteau en juillet 2003. (Belgique)
"Après avoir pendant 27 ans approché l'instrument, je suis décidé à tenter d'y pénétrer enfin."
Pascal Lefeuvre, Trad'Mag 89, p.29