"Le petit Chien qui secoue de l'Argent et des Pierreries", et fait partie des "Contes et Nouvelles en Vers" de Jean de La Fontaine.
Tout d'abord parce que, bien que nous ne nous piquions pas d'Archéologie dans cette revue, ce serait intéressant de contribuer ainsi à l'histoire mondiale des cornemuses.
Mais la raison primordiale est autre. L'existence de la veuze est la justification absolue et complète de notre droit à l'utilisation du biniou bras, du "grand biniou" (…)
En jouant du grand biniou aujourd'hui, qu'il soit fabriqué en Bretagne ou importé, c'est de la cornemuse guérandaise et briéronne TELLE QU'ELLE DEVAIT EVOLUER que nous jouons et c'est pour cela qu'il est si important de la connaître et de la faire connaître"
Emile Allain dans le numéro de Noël d'Ar Soner 1968 (n°169) No comment...
Jean Maillard, paragraphe d'introduction à une série d'articles publés dans la revue "L'éducation musicale" en 1964. Un travail de précurseur bien avant la période revivaliste des années 70...
Gustave Flaubert, correspondance, nouvelle éd. augmentée. 2e série. 1847-1852 lisible sur http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?O=88325&T=2
On peut trouver des combines pour la relier à sa propre culture; dire par exemple que se sont des français qui ont créé la Louisiane et qu'ils ont été les premiers à confier des instruments aux esclaves pour jouer de la musique française, parce que les tamtams d'Afrique n'intéressaient pas ces blancs là.
On peut délirer, se trouver des liens historiques (en fait l'histoire on s'en fout quand on est des hommes avant tout). On peut dire que la première musique non-africaine sur laquelle dansaient les esclaves était la musique bretonne: sur les bateaux on les sortait sur le pont (pour ne pas " gâter le bétail " - il fallait qu'ils arrivent à bon port en bonne forme); la plupart des équipages étant nantais, on peut donc dire qu'on les faisait danser, enchaînés, au son du biniou. [...] "
du contrebassiste jazz Henri Texier (transcrite d'une émission de radio )
tirée de l'un des deux manifestes de Frémeaux et Associés dont je vous avais parlé dans les infos de la semaine précédente. A lire sur http://www.fremeaux.com
" (...) En grand' trisesse environ de trois jours
Je fu ainsi sans d'elle avoir secours.
Au bout du temps ouy une musette
Dedans,un pré sur la menue herbette:
Vers le rocher je tourne le visage
Si je verrois les brebis au gagnage.
Lors j'advisay la gentille fillette,
Qui escoutoit le son de la musette:
Vous eussiez veu chacune s'approcher
De ce sonneur :il commance à marcher,
Toujours sonnant doucement les attire,
Mene la danse, & apres se retire,
Prenant plaisir veoir faire petits saux
Au gays bergiers, dansans bransles nouveaux
Sur la Viette, riviere de renom,
Qui en Gastine ha sur toutes le nom:
Où font seiour les Serenes facondes.
Et de leur chant resjouissent les ondes.
D'ouir le chant je fus tant resjouy
Qu'incontinent mis tristesse en oubli:
Tant fuz joyeux d'entendre leur musique
Que fis clameur du pays magnifique.
Noble pays, qui sur toute la France
Avez produit des filles d'excellence,
On ne sauroit en aucun jeu de pris
Autres trouer qui emportent le pris:
Soit à chanter & danser par mesure.
Car ces dons là procedent de nature.
Je voy les Rois & Princes estrangers
Estre apprentis de vos bransles legers.
Or ne desplaise au Tybre, ny au Rosne,
Ny au grand Nil, ny aussi à la Saune,
Fleuves qui ont par l'univers grand' bruit,
Car la Viette apporte plus beau fruit :
D'un Simois & Xante de renom
Nostre Viette ha surmonté le nom:
Digne d'avoir des sources immortelles,
Puis que ses eaux nourrissent les pucelles.
Or chantez donc, & dansez Ies fillettes
Vostre doux chant excede les musettes.
Chere Gastine, avant la mort me donne
Le coup du dart, qu'ingrat je t'abandonne.
Donques j'estoy mussé dans des espines
Pour contempler leur façon & leurs mines :
An coing du roc, au bout de la prairie,
Estois tout coy pour veoir la Bergerie.
Là se prenoit entr'eux tant de soulas,
Tant à danser qu'inventer autr'esbas, […]"
"L'Adolecence de Iaques du FOUILLOUX, ESCUYER, SEIGNEVR DVDIT LIEV, EN GASTINES, Pays de Poictou."
A PARIS,
Pour Galiot du Pré, Librairie, ruë St Jacques,
A l'enseigne de la Galère d'or.
1573. (merci à Dominique Gauvrit pour ce texte...)
" Dieu sait s'il y avait des raisons de
gueuler en ce temps là. On aurait sans doute de bonne raison
de la ramener encore aujourd'hui mais puisqu'il n'y a plus en
Armorique que le passé et la tradition qui comptent alors
forcément !!! "
de Dominique Le Guichaoua, extraite de le chronique du Cd se Storlok dans Trad. Mag. nov-dec 2002
Julien Gracq. Lettrines. p. 217 Ed. José Corti. Et cela date de …. 1967 : nul n'est prophète, quelques années plus tard les Sœur Goadec triomphaient à l'Olympia, puis Lorient devenait le plus gros festival de France tous genres confondus etc…
"Ce fut Mathieu de Fourgeot qui commanda le dîner, et qui le commanda bon. Au dessert, deux marmottes (deux jeunes Savoyardes) s'approchèrent de notre table avec leurs vielles ; Le Brun les fit asseoir. On les fit boire, on les fit jaser, on les fit jouer. Tandis que mes trois convives s'amusaient à en chiffonner une, sa compagne, qui était à côté de moi, me dit tout bas : "Monsieur, vous êtes là en bien mauvaise compagnie : il n'y a pas un des ces gens-là qui n'ait son nom sur le livre rouge (qui ne soit connu comme débiteur insolvable)."
Tirée de "Jacques le Fataliste", de Denis Diderot.
La situation équivoque de ces vielleuses n'est pas sans préfigurer les occupations de certaines "hurdy-gurdy girls" en Californie au XIXème siècle.
d'Henri Pourrat tirée de Gaspard des Montagnes.
La bourrée en question ("Et ra hagnagna, tideli, tidelidelette, et ra hagnagna, tideli,
tidelidela!") semble bien être celle connue sous l'appellation "La Rude" et dont la mélodie fait :
Sol do mi sol sol, fa-mi-ré, ré-fa-mi-ré-mi do
sol do mi sol sol, fa-mi-ré, ré-fa-mi-ré-do
mais la seconde partie de Delai lou ribotel colle également bien.
complétons parce qu'Alexandre Vialatte écrivait sur Henri Pourrat :
"Ne croyez pas non plus que l'Auvergnat passe sa vie à danser la bourrée en jouant de la cabrette sur le flanc aride des volcans, à moins que ce ne soit pour les cartes postales, c'est à dire par goût du grandiose et du bénéfice commercial.
La vraie Auvergne ne date guère que de Pourrat. Avant lui Vercingétorix avait eu une idée confuse de cette province, mais il n'avait eu le temps que de mourir pour elle. Pourrat lui a consacré sa vie. Pourrat, c'est le "chef lieu du Puy de Dôme" comme l'écrivait une écolière. Voilà ce que dit le sens commun quand nulle géographie ne l'embrouille.
Car l'Auvergne a deux capitales : Clermont Ferrand aux yeux de l'histoire, Henri Pourrat aux yeux de la poésie. Et c'est justice : Pourrat a fait l'Auvergne. Il l'at trouvée comme un vieu sou romain oublié là par les gaulois, dans un sillon, toute couverte de vert-de-gris; il l'a frottée, il l'a polie, il en a fait briller la tête, il en a fait briller le profil. Bref, après l'avoir découverte, il l'a créée, il l'a même retouchée, au besoin il l'a inventée. Maintenant c'est ce portrait qui fait foi (on le trouve dans Gaspard des montagnes). S'il se trompe, c'est elle qui a tort, car c'est en lui qu'elle se ressemble. L'original n'a plus qu'une valeur de copie."
"- Vous devriez investir dans du Wagner, Lewis. cela vous ferait plus de bien que toutes ces conneries que vous écoutez.
- Jamais quand vous êtes là.
- Dieu merci !
- Moi, je ne vous reproche pas vos goûts.
- Et vous préférez quoi, vous ?
Lewis arrivait au rond-point du Plain. Il prit la deuxième sortie, après St Clement's et s'engagea dans Cowley's Road.
- Je vais vous dire ce que je ne peux pas supporter. La cornemuse.
Morse sourit.
- Un jour, quelqu'un a dit que sa musique préférée était le son des cornemuses qui s'évanouit au loin."
"Les filles de Caïn" de Colin Dexter, collection 10/18 :
"Emily apparut comme nue sous une robe de fleurs fraîches, voilée par un tulle végétal. Peter, Laura et Ernest portaient la traîne, tandis qu'Algernon en grande tenue, vêtu d'un kilt aux plis impeccables, jouait tant bien que mal d'un instrument qui avait l'air d'une cornemuse confectionnée dans un estomac de tortue géante"
"L'île des gauchers" d'Alexandre Jardin
Et oui, lorsque l'on est serviteur écossais perdu dans une île du pacifique, il faut un peu se débrouiller…
Pierre Desproges
Jacques Grandchamp, au micro de C. Bourgine (France Cul) à St-Chartier 2002.
Gilles Péquignot du groupe alsacien "Au gré des vents". après avoir lu l'ouvrage de Roger Hourand sur "L'usage du carnet de bal en Wallonie" ? Vous aviez pu la lire dans Trad. Mag sept-oct 2002..
Les visiteurs encouragèrent à tour de rôle Naska à évoquer de vieilles histoires. Ils dirent en riant que c'était important. On conserverait les bandes dans les archives de l'université, où tout le monde pourrait les écouter et les transcrire. Quand Naska demanda pourquoi on procédait ainsi, on lui répondit que c'était l'usage. Les traditions ne devaient pas se perdre.
" Demandez à des plus jeunes, ils ont une meilleure mémoire " essaya Naska, mais sans succès. On interrogeait précisément les vieux, au cas où ils viendraient à mourir… Naska n'avait bien entendu rien à craindre de ce côté, mais à tout hasard, que rien d'important ne reste enfoui "dans la nuit des tombeaux", comme l'exprima poétiquement le folkloriste.
Naska se mit donc à égrener ses souvenirs. Elle parla de son enfance à Suonieli, près de Petsamo, de sa jeunesse et de son âge mûr. Ce dont elle ne se souvenait pas elle l'inventait."
"La forêt des renards pendus" d'Arto PAASILINNA (1983)
extrait de l'éditorial de Jean Blanchard dans le numéro d'octobre 2002 du journal du CMTRA.
Les clients ont abandonné les cafés, la pharmacie, l'épicerie, la boulangerie, la boucherie, le commerce s'est arrêté aussi loin que vole la musique.(...) Mais les Italiens semblent inquiets de ce rassemblement. Soudain, ils interrompent le concert, rangent leurs instruments, font comprendre qu'ils veulent s'en aller. Comment s'en aller?
" Pa partchi!
-Si si parti. Carabinieri! Noi, prigione!
-Ils disent que les gendarmes les mettront en prison"
Et la quête? Est-ce qu'ils ne vont pas faire la quête? Ils ramasseraient une fortune. Mais non, leur musique ils l'ont joué pour le plaisir, pas pour la quête. Ils s'en vont, ils se faufilent, permesso, permesso! ils descendent la rue Conchette comme un troupeau de chèvres, ils ne savent pas ou ils vont, mais ils y vont d'un pied rapide.
Voilà comment sont les Piémontais, qui sont des sortes de paysans, des sortes de maçons, des sortes d'artistes."
Jean Anglade in "La Bonne Rosée". ( la rue Coinche se situe à Thiers)
Bernard Boulanger : le site web de la Piposa nous indique que c'est ainsi qu'il présentait la cornemuse aux premiers enfants de la Piposa, association crée en février 1984
de Marcel Proust (La Prisonnière. A la recherche du temps perdu. p. 1691 Ed. Quarto Gallimard 1999)
Dominique Molard dans musique Bretonne Juillet-août p 27
Equidad Barès, interviewée par Jacmé Gaudas dans Trad. Mag. n°68 de novembre décembre 1999.
Flajos de saus,fistule,pipe, muse d'Aussay, trompe petite, busines,élès,monocorde ou il n'y a qu'une seule corde et muse de blef tout ensemble.
Et certainement il me semble qu'onques mais tele mélodie ne fu veue ne oïe.''
Guillaume de Machaut "Le remède de Fortune"
Victor Hugo " L'homme qui rit."
Jean-Jacques Goldman, cité par Michel Breulles dans son interview d'un bulletin de l'UGMM de 2002
2 Et le roi Nabuchodonosor envoya des messagers pour rassembler les satrapes, les intendants, les gouverneurs, les conseillers, les trésoriers, les légistes, les magistrats et tous les fonctionnaires des provinces, afin qu'ils viennent pour la dédicace de la statue que le roi Nabuchodonosor avait dressée.
3 Alors les satrapes, les intendants, les gouverneurs, les conseillers, les trésoriers, les légistes, les magistrats et tous les fonctionnaires des provinces se rassemblèrent pour la dédicace de la statue que le roi Nabuchodonosor avait dressée, et ils se tinrent devant la statue que le roi Nabuchodonosor avait dressée.
4 Le héraut cria avec force: "On vous le commande, gens de tous peuples, nations et langues!
5 Au moment où vous entendrez le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la harpe, du luth, de la cornemuse et de tous les genres d'instruments, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue d'or que le roi Nabuchodonosor a dressée.
6 Quiconque ne se prosternera pas et n'adorera pas, sera jeté au moment même au milieu de la fournaise de feu ardent."
7 Là-dessus, à l'instant même où tous les gens entendirent le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la harpe, du luth et de tous les genres d'instruments, les gens de tous peuples, nations et langues se prosternèrent et adorèrent la statue d'or que le roi Nabuchodonosor avait dressée."
Traduction Oecuménique de la Bible Ancien Testament, le livre de Daniel, 3.5 ("Néboukadnetsar" est une traduction assez particulière de Nabucodonosor, roi de Babylone)
"Sur la fin de sa vie, il avait fait voeux, dans le cas où l'empire lui resterait, de paraître aux jeux qui seraient célébrés en l'honneur de sa victoire, et d'y jouer de l'orgue hydraulique, de la flûte et de la cornemuse, et de danser le Turnus de Virgile, au dernier jour de ces jeux. "
Suétone, la vie des douze césars, à propos de
Néron.
Remarquer que, contrairement à ce qui est souvent
écrit, ce texte fait mention d'un "utricularium" et non de "tibia utricularium" !
"Jean fait la cour à Jeannette
Dans mon salon campagnard,
Aux sons de mon épinette.
Fou de sa mine finette
Et de son grand oeil mignard,
Jean fait la cour à Jeannette
Dont la voix de serinette
Mêle un branle montagnard
Aux sons de mon épinette.
Avec une chansonnette
Au refrain très égrillard
Jean fait la cour à Jeannette.
- Là-bas, plus d'une rainette
Coasse dans le brouillard,
Aux sons de mon épinette.
La lune à la maisonnette,
Sourit, - timide et gaillard,
Jean fait la cour à Jeannette.
Il suit partout la brunette,
De l'étagère au placard,
Aux sons de mon épinette.
Aussi câlin que Minette
Qui se pourlèche à l'écart,
Jean fait la cour à Jeannette.
Il effleure sa cornette
D'un baiser ; - puis, sur le tard,
Aux sons de mon épinette,
Pendant que la grande Annette
Endort son petit moutard,
Jean fait la cour à Jeannette
Aux sons de mon épinette."
Maurice Rollinat, poète berrichon, texte paru en 1877
chronique du CD de Claude Garden par Bernard Deharbre dans le numéro d'août 2002 de la revue Accordéon et accordéonistes
Pierre Delanoé, parolier de variété bien connu et ancien administrateur de la SACEM … Citation relevée lors d'une émission de radio un samedi matin début juillet 2002 . Je vous laisse juger de la pertinence du propos
Patrick Vaillant, dans son interview dans Pastel (2002) à propos de son quatuor de mandolines Melonious quartet
Première phrase de l'introduction de Jean Blanchard à l'indispensable ouvrage de J.J. Smith "Les anches de cornemuses du Centre de la France" CMTRA éditions
Ces mesures devinrent les premières notes de Marie-Magdeleine, drame sacré auquel je songeais déjà pour un envoi."
Jules Massenet
Jacky Molard, extrait de sont interview dans le dernier "Musique Bretonne". A côté de ce dédain avoué pour le violon de Haute-Bretagne (et du Poitou) il dit des choses intéressantes du style : "La musique bretonne à l'origine est monodique, monophonique, c'est le thème qui swingue, et si l'on doit rajouter des accords, des accompagnements, il faut surtout pas que cela enlève son caractère, son importance au thème principal."
Maurice Fleuret in Trad mag. n°3 "M. Fleuret, collectionneur de timbres" interview par J.M. Renard
Le Tambour de Günther Grass
Ainsi des laboureurs et des porchers de chez nous, lorsqu'ils ne répètent pas les chansons modernes, mais lorsqu'ils disent leurs chants primitifs, que je crois d'origine gauloise, procèdent par intervalles de tons beaucoup plus divisés que les nôtres."
George Sand
Cité dans le livre de Champfleury "Chansons populaires des provinces de France"
puis dans "La Chanson populaire et les écrivains romantiques" par Julien Tiersot, Plon 1931. page 160-161
Le commentaire de J Tiersot est : "Il y aurait beaucoup à dire sur ces réflexions, dont la plupart sont de haute fantaisie, et qui ont leur source beaucoup plus dans l'imagination de l'écrivain que dans son sens d'observation objective et réelle"
plus loin :
"L'idée, trop répandue, de la division en intervalle plus petits que le demi-ton est chimérique ; en tout cas , ce n'est pas la chanson berrichonne qui y apportera la moindre confirmation : il y a seulement, dans le Berri, comme en beaucoup d'autres lieux, des gens qui chantent faux."
Bernard Lubat, tirée d'un des textes de la fin de l'ouvrage-interview de Guy Cuanègre "Bernard Lubat - La musique n'est pas une marchandise" ed. Golias.
fete du clan d'Irvine. Tu sais, je suis le << piper [1*] >> de l'endroit
! On chantera, on dansera !
[1] Le _piper_ est le joueur de cornemuse en Ecosse. "
" Quoi qu'il en soit, les Dames de feu avaient dans toute la contree la reputation bien etablie de frequenter les ruines du vieux chateau et d'y executer parfois d'etranges sarabandes, surtout pendant les nuits obscures. Jack Ryan, quelque hardi compagnon qu'il fut, ne se serait point hasarde a les accompagner aux sons de sa cornemuse. "
" Souvent aussi, on entendait les sons de la cornemuse retentir sur les bords du lac Malcolm. Les Ecossais accouraient a l'appel de leur instrument national. On dansait, et ce jour-la, Jack Ryan, revetu de son costume de Highlander, etait le roi de la fete. "
" En cet instant, les sons clairs d'une cornemuse se firent entendre a l'arriere du _Rob-Roy_. La, un Highlander en costume national preludait, sur son << bag-pipe >> a trois bourdons, dont le plus gros sonnait le _sol_, le second le _si_, et le plus petit l'octave du gros. Quant au chalumeau, perce de huit trous, il donnait une gamme de _sol_ majeur dont le _fa_ etait naturel.
Le refrain du Highlander etait un chant simple, doux et naif. On peut croire, veritablement, que ces melodies nationales n'ont ete composees par personne, qu'elles sont un melange naturel du souffle de la brise, du murmure des eaux, du bruissement des feuilles. La forme du refrain, qui revenait a intervalles reguliers, etait bizarre. Sa phrase se composait de trois mesures a deux temps, et d'une mesure a trois temps, finissant sur le temps faible. Contrairement aux chants de la vieille epoque, il etait en majeur, et l'on eut pu l'ecrire comme suit, dans ce langage chiffre qui donne, non les notes, mais les intervalles des tons
: 5 | 1.2 | 3525 | 1.765 | 22.22
...
1.2 | 3525 | 1.765 | 11.11
...
Un homme veritablement heureux alors, ce fut Jack Ryan. Ce chant des lacs d'Ecosse, il le savait. Aussi, pendant que le Highlander l'accompagnait sur sa cornemuse, il chanta de sa voix sonore un hymne,consacre aux poetiques legendes de la vieille Caledonie :
Beaux lacs aux ondes dormantes,
Gardez a jamais
Vos legendes charmantes,
Beaux lacs ecossais !
Sur vos bords on trouve la trace
De ces heros tant regrettes,
Ces descendants de noble race,
Que notre Walter a chantes !
Voici la tour ou les sorcieres
Preparaient leur repas frugal;
La, les vastes champs de bruyeres,
Ou revient l'ombre de Fingal.
Ici passent dans la nuit sombre
Les folles danses des lutins.
La, sinistre, apparait dans l'ombre
La face des vieux Puritains !
Et parmi les rochers sauvages,
Le soir, on peut surprendre encore
Waverley, qui, vers vos rivages,
Entraine Flora Mac Ivor !
La Dame du Lac vient sans doute
Errer la sur son palefroi,
Et Diana, non loin, ecoute
Resonner le cor de Rob Roy !
N'a-t-on pas entendu naguere
Fergus au milieu de ses clans,
Entonnant ses pibrochs de guerre,
Reveiller l'echo des Highlands
Si loin de vous, lacs poetiques,
Que le destin mene nos pas,
Ravins, rochers, grottes antiques,
Nos yeux ne vous oublieront pas !
O vision trop tot finie,
Vers nous ne peux-tu revenir
A toi, vieille Caledonie,
A toi, tout notre souvenir !
Beaux lacs aux ondes dormantes,
Gardez a jamais
Vos legendes charmantes,
Beaux lacs ecossais ! "
" Ce fut dans ces memorables circonstances que Jack Ryan, revetu de son costume de piper, apres avoir gonfle d'air l'outre de sa cornemuse, obtint ce triple resultat de jouer, de chanter et de danser tout a la fois, aux applaudissements de toute l'assemblee. "
Jules Verne, Les Indes Noires
Voir sur le site de Domnique Manchon (http://perso.club-internet.fr/amanchon/julesverne.html)un essai de déchiffrage de la mélodie donnée en chiffres ci-dessus
anonyme
"La triste complainte du joueur de vielle s'accorde à la morte saison et à ses misères. Mais au retour des beaux jours elle est mal accueillie ; l'humeur des villageois n'est plus à la plainte et la cornemuse a toutes les faveurs."
Légende d'une gravure (avec cornemuse) d'un recueil du XVIIème
" - Voyons, monsieur le fier Écossais, continua son ami, nous faites-vous l'honneur d'accepter ? Ou faut-il que mon père envoie, en ambassade, son majordome José Dubé, une cornemuse en sautoir sur les dos - comme ça se pratique, je crois, entre les chefs de clans montagnards - vous délivrer une épître dans toutes les formes ? "
" Les Anciens Canadiens " de Philippe Aubert de Gaspé
"L'Archipel de la Manche", un petit ouvrage descriptif des îles anglo-normandes qui sert d'introduction au roman "Les Travailleurs de la mer". Les deux livres étant signés Victor Hugo
Woody Guthrie, , tirée de son ouvrage "Cette machine tue les fascistes" (il s'agit d'une guitare) page 31. Elle date de 1947 ou 48
Evelyne Girardon, dans un bulletin du CMTRA 2002, une formule qui signe chacun de ses courriers depuis...
Anne Mac caffrey et Elizabeth Ann Scarborough "Lignes de forces" in "La trilogiee des forces" (Science Fantasy) ed. Pocket p.159
Nikolaus Harnoncourt dans "Le dialogue musical"
Marie Thérèse Duflos-Priot "Un siècle de groupe folklorique en France"
texte original : "... manca solo che qualcuno suoni le pive e balliamo il trescone ..."
Umberto Eco "Baudolino" (p.257 de la version française)
"Le tournoi de l'aiguillée - Légendes, contes et histoires des ménétriers du Morvan" par Alain Vieillard-Pasquelin aux éditions de l'Armançon. Je ne résiste pas à vous recopier un bout situé à peine plus loin dans le texte (le temps qu'il revienne sur scène et gonfle sa" panse") : "Il frappe du soulier, passant d'une fesse sur l'autre dans un balancement régulier, échevelé, les yeux mi-clos, accentuant tantôt un temps en se soulevant légèrement, ou marquant le suivant en se penchant brusquement. Le spectacle est étonnant, ce flûteux qui sonne dans l'instant ce qu'il ressent, mêlant intimement technique et sentiment, semble pratiquer en toute liberté, un jeu d'instinct échappant aux classifications habituelles des musiciens"
Livre Premier de l'oeuvre de François Rabelais : "La Vie très horrifique du grand Gargantua", chapitre 17.
Ce sont bien là les écrits d'un clarinettiste qui a visiblement eu des démêlés avec ses voisins du pupitre des bois. Mais il n'a pas du se laisser faire car il continue ainsi : "Pour obtenir un son analogue (et même plus violent), le clarinettiste doit retirer l'ensemble du bec et de l'anche, faveur qu'heureusement il ne s'accorde pas souvent"
tiré du même ouvrage :
"Un cynique pourrait dire que si le déclenchement de la bombe H devait dépendre d'une anche, un produit parfait en plastique appraraîtrait du jour au lendemain, grâce aux millions prodigués à cet effet ; et un individu encore plus cynique avancerait que, dans cette hypothèse, ce produit serait une réplique si parfaite de l'anche en canne, qu'entre autres caractéristiques, il en possèderait le manque de longévité".
"La clarinette" par Jack Brymer (ed Hatier 1976)
F = V. (pi d2/4) / (2pi[ c(a+b)l/2)( pi h.d2/4)] 1/2)
Soit après simplifications, pour une ouverture circulaire :
F " 68,42 d . [c(a+b)lh] -1/2
ou dans le cas d'une ouverture rectangulaire:
F " 77,2 (y.z) 1/2 . [c(a+b)lh] -1/2 "
cette citation traite d'accordéon diatonique et du calcul de la fréquence de résonance de la cavité située entre les anches et le clapet actionné par la touche correspondante.
Daniel Pallesco, prof de fac en physique, acoustique...dans le n°15 de leur revue Parole d'anches. L'ensemble du numéro, et donc de l'article qui traite du timbre des accordéons figure sur le site du CADB (Collectif pour l'Accordéon Diatonique en Bretagne www.cadb.org). Pour la petite histoire, D. Pallesco mène tout ce calcul de fréquence de résonance des petites cavités pour en conclure que celles-ci ne sont pas accordées avec les notes des anches…
Bernard Loffet ajoute d'ailleurs à cet article : " après essais, que l'influence des sommiers est vraiment prépondérante sur la qualité du son, la nature et l'épaisseur de la table, bien sur les soupapes, et - sous estimé encore - la nature du couvre note, grille bois, métal, ou soupapes à nu comme sur les mélodéons ou "Eric Martin"." Qui penserait que dans un accordéon il y a une table comme sur un instrument à cordes ?
Christian Vieussens (Trad. Mag n°82)
p. 147 : "Au-dehors retentit une musique joyeuse, et bientôt quatre menestrieux apparurent jouant du luth, de la flûte, de la cornemuse et du cornet.
Accompagnés de la jouvendelle à la doucine, ils firent quatre fois le tour des convives, s'arrêtèrent derrière le baron et cessèrent de jouer."
p. 167 : "Le luth était doux ; plutôt que de miauler ainsi que ses pareilles, la cornemuse soupirait..."
p. 170 : "La musique était devenue lente et vibrante. Le luth crissait, la cornemuse soupirait."
La fête écarlate (Cycle d'Ogier d'Argouges, tome 4) de Pierre Naudin de l'édition de poche "Pocket" L'action se déroule en 1438
la sitariste Brigitte Menon (in. Mediteria n°15)
Christophe Toussaint sur son site : http://epinette.free.fr
Jean Bona, cabrettaire bien connu et d'origine italienne qui expliquait dans Trad. Mag. n°81 les difficultés qu'ils avait eu, de part ses origines italiennes, à trouver un prof pour lui apprendre la cabrette
Patrick Malrieu interviewé dans Musique Bretonne n°170
André Verchuren, relevé dans "1001 histoires drôles"
La harpiste Marie Jan intereviewée dans le numéro de janvier 2002 de Celtics (dans un courrier sympathique elle m'a écrit en substance "On dit un jour une bétise à un journaliste à la terrasse d'un café et on la retrouve écrite dans une revue puis maintenant en citation sur internet..."
C. Sacchettini journal du CMTRA janvier 2002
Jean-Pierre Yvert dans le journal du CMTRA janvier 2002
Victor Hugo, Les Misérables. Notre écrivain national confond un peu le bagpipe et sa musique (le pibroch), mais comme Victor Hugo est une référence littéraire française, certains dictionnaires ont entériné cette bévue…