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Jean-Luc Matte

Infos mumuses
Les citations
(qui ne sont plus de la semaine)

Années 2017-22

Les infosmumuses ayant perdu leur caractère hebdomadaire, les citations y deviennent plus rares, voici tout de même celles proposées en 2017 et 2018

Naturellement, il y a parmi ces citations des choses que j'approuve pleinement, des témoignages anciens intéressants mais également des vues romancées plus tardives et des perles volontaires ou involontaires à prendre au second degrés...

Les plus récentes sont en haut de la page....

Merci à Pascal Jaussaud, Sophie Maillant, Philippe Randonneix, Fabrice Besson, David Bourger, Michel Quatredeniers, Agnès Unterberger


Deux citations du même auteur

" Plus me plaist le son de la rusticque cornemuse que les fredonnements des lutz, rebecz et violons aulicques"

 

"Et parce que n'estoys de ce temps là pour vous en dire à mon plaisir, je vous allegueray l'autorite des Massoretz, bons couillaux et beaulx cornemuseurs hebraïcques, lesquels afferment que veritablement ledict Hurtaly n'estoit dedans l'arche de Noé."

de Rabelais naturellement, la première tirée du Tiers-Livre, Chapitre XLVI "Comment Pantagruel et Panurge diversement interpretent les parolles de Triboullet".

la seconde tirée de Pantagruel, à la fin du premier chapitre

 

Je vous en mets une troisième toujours de Rabelais :

Au sixième iour subsequent Pantagruel feut de retour: en l'heure que par eaue de Bloys estoit arrivé Triboullet. Panurge à sa venue luy donna une vessie de porc bien enflée, & resonante à cause des poys qui dedans estoient: plus une espée de boys bien dorée: plus une petite gibbessière faicte d'une coque de Tortue: plus une bouteille clissée pleine de vin Breton: & un quarteron de pommes Blandureau.

Triboullet branle la tête et dit : "Par Dieu, Dieu, fol enraigé, guare moine, cornemuse de Buzançay." Impossible d'en tirer quelque chose de plus : "Ces parolles achevées s'esquarta de la compaignie, & iouoit de la vessie, se delectant au melodieux son des poys. Depuys ne feut possible tirer de luy mot quelconques. Et le voulant Panurge d'adventaige interroger, Triboullet tira son espée de boys, & l'en voulut ferir."

"Dict oultre, que serez la cornemuse de Buzançay, c'est à dire, bien corné, cornard, & cornu". Buzançais, pour ceux qui ne connaissent pas, petite ville au nord-ouest de Châteauroux.

Et Pantagruel d'enfoncer le clou :

 

Et ainsi comme il voulant au roy Loys douzième demander pour un sien frère le contrerolle du sel à Buzançay, demanda une Cornemuse: vous pareillement, cuydant quelque femme de bien & d'honneur espouser, espouserez une femme vuyde de prudence, pleine de vent d'oultrecuydance, criarde & mal plaisante, comme une cornemuse. Notez oultre, que de la vessie il vous nazardoit & vous donna un coup de poing sus l'eschine. Cela praesageait que d'elle serez battu, nazardé, & desrobé, comme desrobbé aviez la vessie de porc aux petitz enfans de Vaubreton."


"Il me prend la tête, oui. Je rêve. Monsieur réenfourche son dada antichasse, c'est pas vrai. Tu es tombée sur un moraliste bègue. Intéressant, mais ce discours, je ne supporte plus. J'écoute la musique, quand même. Un vrai disque rayé, je laisse braire. En fait tu n'y es pas pour grand-chose, il adrore s'écouter parler. Quitte à souffler de l'air, il pourrait essayer la cornemuse, pour changer.

Je profite d'une pause, je tente ma chance :

- Tu as pensé à la cornemuse Paul ?
- Tu dis ?
- Me biniou si tu préfères....

Avec le bras droit, poing contre l'épaule, j'effectue des mouvements de va-et-vient. De la main gauche, je me bouche le nez. J'émets des sons nasillards du plus bel effet. Paul me regarde d'un air interloqué :

- Tu te fourtrais pas de moi ?
-Quelle idée ! Jamais ! Enfin Paul !
"

tirée du roman "Deux pas dans les nuages" de Claude Courchay dont l'action se déroule dans la région de Digne-lès-bains.


Une citation issue d'une pièce de théâtre

"- C'est ma jambe : blessure de guerre, bataille d'Afrique, El Alamain. Avons attaqué le maréchal Rommel avec un régiment d'Ecosse, derrière un cornemuseux : tototototo.... Le cornemuseux : schlack. Et moi, pan, un éclat dans l'fémur.
- un éclat d'obus ?
- non un éclat de cornemuse... et ça fait mal !
"

"Si je peux me permettre" de Robert Lamoureux


Celle-ci était facile à trouver:

"Je vais vous raconter une histoire quand j'ai été fait citoyen d'honneur d'Irlande. Et donc on m'a invité au Conemara naturellement, mais pendant tout mon séjour j'avais un type avec la cornemuse. Mais la cornemuse irlandaise n'est pas l'écossaise : elle peut faire un certain nombre de notes pas plus. Alors il ne faisait que coin là coin là coin là.. pas plus parce qu'après c'est trop haut on peut pas monter."était naturellement de Michel Sardou lors de son passage dans l'émission Quotidien le 5 mai 2021 (retranscrite de l'oral). Je vous laisse juge de la pertinence de l'analyse organologique... ;-)


"(...) et tu portes de drôles de tuyaux, c'est ton estomac ?"

est la première chose que dis Candi à Anthony Grandchester, le "petit prince des collines" lors de leur première rencontre (je vous passe la remarque sur le kilt...)

à voir sur : https://youtu.be/fHyjdzbJPNY


"Mémé Cornemuse, surnommée ainsi pour son goût des Ecossais parce qu'ils ne portent pas de culotte, se tenait devant Marcel Durite, les mains sur les hanches et le sourire carnassier"

Est tirée de "La vieille qui voulait tuer le Bon Dieu" de Nadine Monfils. Une référence que tous ceux qui surveillent ce qui a trait aux cornemuses sur les sites de ventes d'occasion d'internet connaissent bien car il sort régulièrement lorsqu'on tape le mot clef. A la lecture de ce qui précède on devine vite que cela ne va pas beaucoup parler musique...


"À cet instant, les enfants furent, pour quelques secondes, en très grand danger. Car, avec des hurlements sauvages, et parmi les sons aiguë des cornemuses et les sonneries percantes des trompes de chasse, toute la vile canaille évacua le sommet de la colline...."

Le monde de Narnia de C.S. Lewis tome 2 chapitre 15....


"(...) deux musiciens capables de tirer des instruments les plus rudimentaires (cornemuse-chabrette, clarinette-chalumeau à double anche, guitarron...) des sonorités bien urbaines."

était d'Anne Berthod dans Télérama du 4 janvier 2020 à propos de l'album "Totem sismic" de Manu Theron, Henri Maquet et Clément Gauthier. On se réjouit tout d'abord du fait de voir un disque trad. hexagonal chroniqué dans les colonnes de cet hebdomadaire...On se réjouit également de la sortie d'un album de ces chanteurs,. Pour le reste n'ayant pas écouté celui-ci je ne me prononcerai sur le bienfondé de cette chronique (1) mais qu'un critique musical qualifie encore en 2019 la "cornemuse chabrette" de rudimentaire nous montre qu'il reste du chemin à faire... Quant à la notion de sonorités urbaines elle ouvrirait à bien des discussions.

Nota : Clément Gauthier est un musicien qui joue entre autre avec Yann Gourdon, Basile Brémaud et bien d'autres projets...

(1) qui me semble toutefois ne pas laisser assez comprendre qu'il s'agit d'abord d'un groupe vocal et non instrumental.


"Encore une note , Draig Bon-Dhu, je ferai une cornemuse de tes tripes"

citation tirée de la Série » The Witcher » Saison 1 » Épisode 4.

Ici sou-titrée en français, mais aussi disponible françisée.

Un peu avant, lors du même banquet, un joueur de vielle à roue, avec une tenue de l'instrument très approximative, déjà vue sur certaines cartes postales...


« Qui est-ce qui pourroit s'imaginer qu'un ouvrier de cette espèce [un maçon] fit de la musique, en construisant un mur ? […]

« A l'égard des murs en moëllons, il y emploie du débris de cheminées abattues, parce que ces débris ne lui coûtent que très peu de chose, ou rien du tout. L'emploi qu'il en fait lui épargne même les frais de voiture pour les transporter dans les lieux indiqués par la police. [...]

« Chaque pierre doit avoir l’épaisseur du mur, pour que le mur soit très solide ; & le propriétaire paie cher pour cette dépense fondamentale. [...]

« Que fait le maçon imposteur ? Il emploie du carreau de pierre de trois pouces d’épaisseur qu'il met debout de chaque côté du mur, de maniere que les deux carreaux ressemblent parfaitement à une pierre de taille. L’œil est trompé. Si le mur doit avoir vingt pouces d’épaisseur en un seul morceau de pierre, -il n’en a que six en deux morceaux ; & si le morceau en pierre vaut six livres, les deux morceaux ne valent que vingt ou trente sous. […]

« Ce délit impunissable en termes de coterie ou de maçonnerie est appelé faire de la musique, par ressemblance des lignes et des espaces dans les papiers de musique [...] »

MERCIER Louis-Sébastien, Tableau de Paris, Tome VIII, Nouvelle édition corrigée et augmentée, Amsterdam, 1783, chapitre DCXXXVIII, Maçons, p.175-180.

Cité par Ivan Lafarge in "Christelle Inizan, Le plâtre. Sols et couvrements intérieurs du XIIIe au XIXe siècle, Album du CRMH, éditions du patrimoine, Centre de monuments nationaux, Paris 2017, 367p.", à lire sur https://journals.openedition.org/ephaistos/4526

Une utilisation imagée du mot musique un peu moins positive que celle employée dans la région de Sarreguemines ou "Un café mit Muzik" désigne un café accompagné d'une eau de vie (mit = avec dans les langues germaniques)


"Connus pour leur férocité et leur courage, ces guerriers se mettent un voile avant de tuer. D'où l'expression : "Agir comme un Aiel voilé de noir", qui décrit une personne faisant montre de violence. Redoudables avec une arme ou à mains nues, les Aiels n'utilisent jamais d'épée. Partant au combat au son des cornemuses, ils ont un surnom bien à eux pour la guerre, qu'ils appellent simplement la "Danse" "

Robert Jordan "La Roue du temps" tome 1 ed. Bragelonne (existe en poche en coll. Pocket Fantasy


"derrière les fils de fer barbelés, Godons, Brabançons, Néderlandais, Suomiphones, Pictes, Gallois, Tiois, et Norois vaquaient à leurs occupations, ce qui consistait à aller de leur caravane ou de leur tente aux vécés, des vécés au douches, des douches à la cantine et de la cantine à leur caravane ou à leur tente, en attendant de reprendre le chemin d'Elseneur, de Salzbourg, d'Upsal ou d'Aberdeen. Des musiques variées accompagnaient ces différentes activités, et le chant lancinant de multiples transistors était parfois couverts par des choeurs en langues étrangères avec accompagnement de cornemuse, de bugle ou d'ocarina. Des personnages particulièrement optimistes poussaient de grands cris de satisfaction en percutant leur poitrine avec leurs poings pour évoquer le roulement du tambour."

Raymond Queneau "Les fleurs bleues", p.46 dans l'édition Folio 1988


"Musette : Sorte d'Air convnable à l'Instrument de ce nom , dont la mesures est à deux ou trois Tems, le caractère naïf et doux , le mouvement un peu lent ; portant une basse pour l'ordinaire en Tenue ou Point d'Orgue, telle que la peut faire une Musette, & qu'on appelle à cause de cela Basse de Musette. Sur ces Airs on forme des Danses d'un caractère convenable, & qui portent aussi le nom de Musettes" ?

Définition tirée du dictionnaire de Musique de Jean-Jacques Rousseau édité en 1768

Un dictionnaire qui définit les termes de la musique mais pas les instruments (pas d'entrée "violon" par exemple), ce qui explique cette définition qui nous paraît tourner autour du pot...

Mais au fait, avez-vous remarqué ci-dessus la présence d'une musette (certes schématique) sur la seule illustration de l'ouvrage ?


(vous pouvez cliquer sur les images pour agrandir)
Et merci à l'homonyme de la veuve éditrice qui m'a offert cet ouvrage...

A noter que vous pouvez consulter cet ouvrage sur le site Gallica à l'adresse http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k850406b et vous pourrez constater que, bien que daté de la même année, leur exemplaire ne porte pas la même gravure en page de titre (les textes sont identiques mais pas exactement dans les mêmes typographies et mise en page. Y a-t-il eu deux éditions la même année ?)


Naturellement....

"On sait que la Bretagne a ses instruments particuliers, généralement employés pour les danses tranditionnelles, les binious et les bombardes aux étranges sonorités, que, sous d'autre noms, on retrouve en d'autres pays également sévères et durs. Naturellement, vous ne les entendrez pas dans ce disque dont les différentes pages n'en sont pas moins persuasives"

Cette citation clôt le texte de présentation d'un 33t (25cm) de musique bretonne "Chansons Bretonnes" par Armand Hass accompagné par l'orchestre Braxton "dont on aimera les accents typiques", chez Barclay (années 1960 ?) Davantage que la coquille qui transforme les plages du disques en pages, c'est le "Naturellement" qui donne toute sa saveur à cette citation... La lecture de l'ensemble du texte vaut le détour aussi je vous mets les photos de la pochette recto-verso (cliquez pour agrandir les images dans un nouvel onglet)

.


"J'ai bien aimé l'Ecosse : à part le biniou et le poumon de mouton c'était top !"

Cette citation vient clore l'épisode de la série TV Joséphine ange gardien "Chasse aux fantômes". Pour être complet il faudrait que je cite le scénariste qui doit être l'auteur exact de cette citation, mais vu le niveau du scénario qui accumule quasiment tous les clichés sur l'Ecosse (il n'y manque que le monstre du Loch Ness) il m'a semblé préférable de lui conserver son anonymat...

 


« Le soir, lors d'un dîner organisé avec une poignée de supporteurs qui nous suit depuis le début de la compétition, nous entonnons, pour la première fois en public, La Marseillaise, devant une centaine de dîneurs suédois debout, qui nous écoutent en silence. Un Écossais en kilt, loin de nous en vouloir après la défaite de son équipe, nous accompagne au son de son bag-pipe. »

Raymond Kopa et Patrice Burchkalter, Kopa par Raymond Kopa, Éditions Jacob-Duvernet, 2006.

L'histoire en question se déroule lors de la soirée qui a suivi la victoire de l'Équipe de France, lors de son match contre l'Écosse (Örebro, 15 juin 1958), lors de la fameuse Coupe du Monde de football 1958.


Bon celle-ci ne parle pas de la cornemuse mais c'est tout de même une outre qui fait de la musique,du moins d'après l'auteur, et c'est surtout l'auteur en question qui est le plus surprenant...

"Il s'en trouve même qui font sortir par leur anus, sans émettre la moindre odeur, tant de vents harmonieux qu'on dirait qu'ils chantent avec cette partie du corps"

Saint-Augustin (354-430), De civitas dei (La cité de Dieu), livre XIV, chapitre 24

Pour ceux qui croyaient que la pétomanie était un divertissement né dans les cabarets de la fin du XIXème...

Sur la page du site de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/citededieu/livre14.htm#_Toc510703320 vous trouverez une traduction un peu différente :

" il s’en trouve même qui font sortir par en bas, sans aucune ordure, tant de vents harmonieux qu’on dirait qu’ils chantent"

et vous pourrez, de plus, comprendre le contexte de cette citation.

Mais du coup je vous ai cherché le texte original (pour les latinistes) : " Nonnulli ab imo sine paedore ullo ita numerosos pro arbitrio sonitus edunt, ut ex illa etiam parte cantare videantur."

ce qu'un traducteur automatique d'internet traduit par : " Certaines personnes du fond sans aucune saleté de choix pour beaucoup de la question du bruit, donc de ce point de vue, ils semblent chanter. " ce qui est tout de suite beaucoup plus clair...


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