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Jean-Luc Matte

Infos mumuses
Les citations
(qui ne sont plus de la semaine)

Années 2011-2012-2013-2014-2015-2016

Les infosmumuses ayant perdu leur caractère hebdomadaire, les citations y deviennent plus rares, voici tout de même celles proposée en 2011

Naturellement, il y a parmi ces citations des choses que j'approuve pleinement, des témoignages anciens intéressants mais également des vues romancées plus tardives et des perles volontaires ou involontaires à prendre au second degrés...

Les plus récentes sont en bas de la page....

Merci à Pascal, Marie-France, Christian, Michel, Alain, Bernard, Maud etc.


"J'imagine que l'inventeur de la cornemuse a été inspiré par la vue d'un homme portant un cochon asthmatique et furieux sous son bras. Malheureusement, le son obtenu avec l'artefact n'a jamais égalé la pureté du son produit par le cochon."

Alfred Hitchcok


"J'ai toujours trouvé cela stupéfiant par exempe que, chez les écologistes, il y ait une telle passion du breton ou du biniou mais de la suscpicion, voire du rejet pour l'hymne national"

Jean-Vincent Placé, secrétaire d'Etat chargé de la réforme administrative et de la simplification dans le numéro de mai 2016 du mensuel.... LUI


"La prochaine fois on ira dans une créperie (rire), ce sera l'occasion d'entendre du biniou"

Réplique dite par Mélanie Doutey et figurant dans une scène coupée (je vous avais dit que ce n'était pas facile...) du film "Ce soir je dors chez toi"


"Alors les éclaireuses commenceront à entonner le chant de départ - qui va retentir de plus en plus fort pendant près d'une heure - des vibrations de plus en plus aigües d'une durée d'environ une seconde chacune.

Les éclaireuses produisent ce chant en frottant rapidement leur abdomen contre celui d'une de leurs soeurs et en faisant effectuer des vibrations rapides aux muscles de leurs ailes. Les sons produits sont de hautes fréquence, de 200 à 250 Hertz, et ressemblent, pas leur stridence, ..., au bruit que fait le moteur d'un voiture de Formule 1 en train d'accélérer brutalement.

Dans un registre plus poétique, ces sonorités ont été comparées à un chant de cornemuse."

"Sur les épaules de Darwin -: Je t'offrirai des spectacles admirables"

Par Jean-Claude Ameisen

https://books.google.fr/books?id=4R7NAQAAQBAJ&pg=PT105&lpg=PT105&dq=Alors+les+%C3%A9claireuses+commenceront+%C3%A0+entonner+le+chant+de+d%C3%A9part&source=bl&ots=sV4j3ICpqV&sig=QUREQytLytYXEiJtEAVvV4kyvj0&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiPp9Wm-NPKAhXJvhQKHWAQAUwQ6AEIJDAA#v=onepage&q=Alors%20les%20%C3%A9claireuses%20commenceront%20%C3%A0%20entonner%20le%20chant%20de%20d%C3%A9part&f=false


"La moindre parcelle de normalité apportée dans leur vie est une subversion vis à vis des lois de la 'Ndrangheta. "Un jour , j'ai eu devant moi un ado de 17 ans qui n'avait jamais rien écouté d'autre que de la musique traditionnelle calabraise", continue le juge. Lui faire écouter les Pink Floyd était déjà une victoire sur l'organisation"

Extrait d'un reportage sur la mafia calabraise ou 'Ndrangheta par Marie-Lys Lubrano et Benedetta Blancato dans le numéro de juin 2015. du magazine Lui (et oui, visiblement tout le monde ne lit pas que Trad. Magazine"...)

Après cela certains vont faire attention à ce qu'ils font écouter à leurs enfants.


"Le soir ils reprirent leurs conversation, écoutèrent avec plaisir les morceaux que Mjolln interprétait désormais avec une finesse remarquable et une grande émotion, puis ils partirent se coucher les uns après les autres."

extrait de "La nuit de la louve", troisième tome de la saga La Moïra d'Heuri Loevenbruck. Mjolln le nain joueur de cornemuse est un des personnages principaux et apparaît dès le premier volume de la série : "La louve et l'enfant" et il est d'ailleurs représenté sur la couverture de l'édition "J'ai Lu"


"Que ne donnerais-je point pour retrouver Sophie l'Auvergnate, ma petite bonne qui, le dimanche,me conduisait en cachette à la Guillotière, dans un grand dortoir de maçons transformé en bal, où quinze ou vingt gars de la Creuse dansaient la bourrée au son de la cornemuse, à grands coups de semelle sur le plancher."

extrait de "La gerbe d'or" d'Henri Béraud


"Il adorait la cornemuse, pour faire fuir les gens"

Mathieu Madenian aux obsèque de Charb (janvier 2015) où jouait une cornemuse accompagnée de deux percussionistes.

Voir l'article du Parisien ici


Dans la bouche d'un musicien breton, en réponse à la question : "A l'écoute de votre musique, on est frappé par la diversité des influences qu'elle embrasse. En revanche on n'y trouve pas d'influence irlandaise, assez fréquentes dès lors qu'un violon est présent dans un groupe.(1).."

"C'est normal, je ne suis pas du tout inspiré par les musiques dites "celtiques". Ainsi la musique irlandaise, en ceci qu'elle est tonale, me paraît bien éloignée de la musique bretonne qui, elle, est modale. Et puis le côté virtuose d'un violon ne m'intéresse pas ; ce que je 'aime, c'est le son roots des doubles cordes, qu'on rencontrait un peu partout avant l'arrivée de l'accordéon"

(1) NDLR implicitement l'interviewer doit penser aux groupes bretons

Le violoniste Jonathan Dour interviewée à propos de son groupe Dour-Le Pottier Quartet par Caroline Le Marquer dans le numéro 241 (oct-nov-dec 2014) de Musique Bretonne, la revue de Dastum


"Une cornemuse fait parfaitement son affaire. D'abord c'est original. On ne rencontre pas à tous les coins de rue des gens qui jouent de la cornemuse. Puis l'aspect en est sympathique.Cette outre qui s'enfle et de dégonfle, comme un ventre."

Extrait d'un petit texte d'une demi-page, de Simenon, sous le pseudonyme de Gom Gut dans le magazine "J'amuse" n°3 de 1930, passé sur eBay en janvier 2015


"Le jeune homme donne un coup de sifflet. On lui répond de l'autre bord, et, quelques instants après, un canot accostait. Un homme masqué, vêtu en rouge, en bourreau du moyen âge, était à la barre; un pifferaro, avec une cornemuse au dos et un grand couteau à la ceinture, tenait les avirons. Le créancier eut un mouvement de surprise. " Si vous ne voulez pas venir, dit le frère de Sari, il est encore temps.

" Marchons! fit Thomme, qui a servi dans la garde nationale.

On embarque silencieusement. Au milieu de la rivière le canot s'arr"te. Le pifferaro laisse les avirons à son camarade, détache sa cornemuse et en tire des notes criardes qui font hurler des chiens non loin de là. Le créancier tient bon."

Frébault, Charles Virmaître Élie. Les Maisons Comiques. 1868


" (...) Les chanteurs qui les ont choisies et regroupées étaient exceptionnellement qualifiés pour les interpréter : la chanson populaire d'autrefois, ils l'ont apprise dans les milieux où récemment encore elle conservait quelque vie au contact des derniers dépositaires de la tradition. Plusieurs d'entre eux l'ont assimilée dans leur enfance, lié à leur plus lointains souvenirs, l'héritage séculaire est demeuré pour partie intégrante d'une culture d'aujourd'hui. Là est peut-être leur plus grande originalité.

(...)

Cette fidélité à une tradition immémoriale fonde et justifie la liberté des interprétes. la chanson est pour eux un authentique et toujours actuel moyen d'expression. S'ils reproduisent des versions reçues, il leur arrive aussi, comme aux analphabètes de jadis, de transposer des textes traditionnels sur des airs nouveaux, composés par eux dans l'esprit des airs anciens. Ils ont si bien assimilé les clichés de l'ancienne poésie populaire qu'ils en composent, à l'occasion, des pièces entièrement nouvelles. Et celà avec assez de bonheur pour que certaines, communiquées oralement, passent déjà pour locales et anciennes dans des groupes qui les ont récemment accueillies sans en connaître l'origine. (...)"

Plusieurs d'entre vous m'ont proposé Yvon Guilcher mais il s'agissait de Jean-Michel Guilcher. Ce n'était toutefois pas très loin de la vérité puisqu'outre qu'il s'agissait du père et non du fils, cette citation figure au dos du 33t "Pré-Folk La préhistoire du folk" interprété par Naïk Raviart, Mône Dufour, Yvon Guilcher et Jean-François Dutertre, les trois premiers étant les enfants de Jean-Michel Guilcher, ce qu'il ne précise pas dans son texte...

"Citation de la semaine" lue sur le Bon Coin

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Donne avec, 4 souris laser et autres supports

Le lot n'est pas vendable séparément

Pas d'échanges possible sauf cornemuse "


"Chez ce Scoliidae le scape et le pédicelle des antennes sont normaux, mais le reste de chacune d'elles est formé d'une pièce unique renflée en cornemuse et terminée par une troncature discoïdale."

il s'agit d'un extrait des annales de la société entomologique de France vol 127 année 1958 : J Balazuc, Tératologie des hyménopteroides


Une petite citation proposée par Michel, dans deux traductions différentes :

"La nature a,en son temps, produit de drôles d'oiseaux : certains, qui ouvrent des yeux réjouis et sont aussi hilares que des perroquets à la vue d'un joueur de cornemuse, et d'autres qui ont des airs si renfrognés qu'ils ne desserrent pas les dents pour un sourire, Nestor lui-même jurerait-il que la plaisanterie est bonne !"

"Par Janus au double visage, la nature forme quelquefois d'étranges personnages ; les uns ne laissant jamais qu'entrevoir leurs yeux à travers leurs paupières à demi fermées et riant comme des perroquets, à la vue d'un joueur de cornemuse ; et d'autres, d'une mine si renfrognée, qu'ils ne montreraient pas seulement leurs dents en façon de sourire, quand Nestor en personne jurerait que la plaisanterie est de nature à faire rire."

William Shakespeare , Le Marchand de Venise, acte I, scène 1....

encore une citation (merci à Alain qui me l'a envoyée il y a longtemps et Bernard qui vient de me la rappeler)


"Le palmas est l'ancêtre de la cornemuse. Il s'agit d'un canard sauvage dans le fondement duquel on enfonce une tige de roseau dans laquelle le musicien souffle pour gonfler l'animal. Ensuite il suffira s'une légère pression pour le faire chanter de désespoir."

 Tirée de l'un des calendrier de Geluck, l'auteur-dessinateur du chat...


La scène se déroule sur un navire au XVIème siècle et l'un des marins est écossais.

"Il s'interrompit pour aller chercher son instrument de musique qui ressemblait à un sac. (...). Rod souffla vigoureusement dans un petit tuyau de son instrument de musique, ce qui gonfla légèrement le sac. (...) Un son longuement étiré, glapissant, qui traversa tout le pont, l'interrompit. Rod avait coincé le sac de son intrument sous son bras et le pressait tout en jouant avec les doigts sur un fifre. Etrangement, il ne soufflait pas à l'intérieur de celui-ci, c'était l'air en sortant du sac qui alimentait le fifre. Vitus vit que Rod soufflait de temps en temps dans un autre petit tuyau et en conlut que c'étiat ainsi qu'il reconstituait sans cesse la réserve d'air du sac. En outre, un second fifre émettait en permanence un son aigu, sous la seule pression de l'air. "Arrête avec cette musique pour chats ! cria l'un des fantassins. On ne s'entend plus parler !. - Silence, bon Dieu !" cria une voix venant de l'autre côté ou quelques hommes essayaient de dormir Ils se balançaient doucement dans des hamacs. Rod sourit sans se laisser troubler. Il continua à appuyer sur le sac en cuir et à jouer des mélodies avec les doigts. Il se mit même à chanter dans une langue aussi peu harmonieuse que sa musique. "Je ne sais pas, dit le maître au bout d'un petit moment, mais sa musique n'incite pas vraiment à la chanter avec lui et, de toute façon, personne ne comprend rien à ce gallois ou sa langue quelqu'en soit le nom."

in "Le chrirurgien ambulant" de Wolf Serno

(roman traduit de l'allemand)


Changement d'époque et d'instrument :

"Chez elle on ne croisait personne qui ne fut d'abord un personnage. Au petit déjeuner surgissaient des individus irrécupérables, tout un zoo humain qui me ravissait : un militant écolo, qui vivait pieds nus, facteur d'épinettes de son état, un rabbin véhément qui traitait d'hérétiques ses interlocuteurs, un grand éditeur parisien venu se masturber sur les rives du Léman pour oublier son homosexualité, un universitaire québécois au physique humide qui entretenais une liaison aussi torride que platonique avec une princesse indienne, des jeunes filles à qui l'on prêtait des qualités à la hauteur de leur beauté, un syndicaliste bulgare qui venait se faire masser les pieds par ma grand-mère (...)" J'arrête là cette longue liste tirée du roman parternobiographique d'Alexandre Jardin "Le Zubial"....


" Mon voisin de chambre est un jeune pompier tombé sous les matraques de la police pendant les manifestations du début du mois. Il prétendait s'interposer entre les forces de l'ordre et un groupe de manifestants. Comme il n'était pas en uniforme, la loi lui a fait sauter les dents démis la mâchoire, fracturé la cloison nasale, enfoncé une orbite, brisé quelques côtes, cassé la main et la cheville. Il pleure. Il a si peur. Il pleure de terreur. Je suis incapable de l'apaiser. La voix de canard émise par mes bandages nuit à la sagesse de mes consolations. Ses parents et sa fiancée, une gamine noyée de larmes, ne font pas mieux. Ce sont les copains de sa brigade qui le ramèneront à la vie. Chaque soir, une demi-douzaine de pompiers débarquent, travestis en Bretonnes, en Alsaciennes, en Savoyardes, en Provençales, en Algériennes, happening folklorique fêté par toutes les infirmières de l'étage : cornemuses, fifres, tambourins, youyous, danses locales, galettes au beurre, couscous, choucroute, Kronenbourg, thé à la menthe et vin d'Abîme, rigolade générale dont on craint d'abord qu'elle n'achève notre petit pompier (ses mâchoires et ses côtes mettent son rire au supplice) mais qui le ressuscite. "

Daniel Pennac "Journal d'un corps" Editions Gallimard, 2012, p.204

 

Quand il y avait un mariage dans notre famille et qu’on demandait à mon père : « Ne vas-tu pas faire venir un cornemuseux ? », il s’écriait toujours : Ah ! oui, pour qu’il donne des coups de pied dans ma kemence ? Jamais de la vie ! »

Margit Gari, Le vinaigre et le fiel — 1983 voir sur http://lespenseesdepascal.blogspot.com/2012/02/le-vinaigre-et-le-fiel.html


Une petite citation, pas directement musicale, mais il y a tout de même tellement de personnes concernées dans notre milieu :

"Bienheureux les fêlés, car ils laisseront passer la lumière." Michel Audiard (sur internet, une page attribue cette citation à la philosophie taoïste, je suis un peu sceptique...)


(L'action se déroule dans les années 1950, à Montedidio, quartier sur les hauteurs de Naples)

« Le mois de Noël est bientôt là, à Montedidio les joueurs de musette montent dans la journée. »

Erri De Luca, « Montedidio », page 103.

« Entre temps, d’une maison voisine commence une chanson de joueurs de musette, une famille les a appelés pour faire un peu de musique, elle nous arrive distinctement, dans cette maison, elle est sûrement si forte qu’il doit falloir se protéger les oreilles. »

Erri De Luca, « Montedidio », page 159


"Il manque quelquechose... un son de biniou.... biniou.... de canard malade..."

Djamel Debouze dans son DVD 2010


Lu dans la revue "Tout tango" (revue montpelliéraine) (n° 26 de janvier-mars 2011) un article signé Eric Schmitt, intitulé "barrés grave !" où l'on trouve ce paragraphe :

 

Le contexte : 1914-1918. La guerre fait rage. La vie mondaine est descendue de Paris vers Nice, mais Deauville accueille encore quelques irréductibles. C'est également le lieu de repos des troupes anglaises et écossaises; et ce témoignage étonnant : "On danse pourtant le tango à Deauville. Mais il faut se lever à cinq heures du matin pour voir cela, en plein jour, sur la plage. A cette heure matinale, tout le camp anglais, qui vit sur la colline, descend en costumes de highlanders sur le sable et prend son quotidien bain de mer. La plupart sont des convalescents. Et pour "la réaction", au lieu de boire l'apéritif, ils dansent, entre eux. Et ils dansent quoi ? Horror ingens [comble de l'horreur] : le tango, le subversif tango joué par le bag-piper de la compagnie ! Ah ! sur cette plage normande, dans le petit matin, cet air argentin beuglé par un instrument d'Ecosse, devant cinquante couples masculins en peignoirs, ou une serviette jetée sur les épaules... Un pas en avant, deux pas en arrière... C'est le tango, tango de guerre, tango triste, malgré les jeunes figures rieuses de toutes leurs longues dents britanniques !...)

 

La note en bas de page mentionnne que ce petit texte est tiré de l'ouvrage : "L'Epoque Tango tome 2 : le Bonnet rose, la vie mondaine pendant la guerre. - par MICHEL (Georges-Michel), édité en 1920. Aucune info sur l'éditeur.


« Pour couvrir mes pensées, je me mets à chanter une vieilles chanson de Noël et de joueurs de musette. »

Erri De Luca, « Trois chevaux », page 124.

 


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