1- Envoyé par : www.sonneur.net
« L'instrument de musique traditionnel possède plusieurs sens, esthétique, musical et symbolique, mais cette stratification n'a rien d'identitaire ni de folklorique, elle n'est qu'une sémiologie poétique, un sens vide, à remplir. »
Auteur : Eric Montbel. Tiré de : Livret de l'album CD " Ulysse ". ALCD 227 M7 853 Al Sur.
Citation : "Ah ! quel talent je vais avoir demain "
Auteur : Hector Berlioz, tiré de : Mémoires
Citation : " Même quand je ne joue pas très bien, c'est encore assez bien..."
Auteur : HOROWITZ, pianiste un peu connu., tiré de : souvenirs perso
"jo qu'èi lo men sorelh, e que l'escambi per lo son
que possarèi la pòrta, la pòrta dab lo pè
n'èm pas parelhs, e donc que t'èi besonh,
tà poder m'ajudar a estar çò qui soi."
j'ai mon soleil et je l'échange pour le sien
je pousserai la porte la porte avec le pied (façon de dire: arriver les bras chargés)
nous ne sommes pas pareil, et donc j'ai besoin de toi
pour pouvoir m'aider à être ce que je suis
Nadau: cd Saumon cançon : La pòrta dab lo pè
Citation : "La danse, cette nymphe pudiquement lascive, me charme plutôt qu'elle ne m'attire. J'aime, simple spectateur, à la voir secouer ses grelots sur le monde; [Š] J'aime à la retrouver partout: sur la mousse des bois comme sur de riches tapis; à la noce de village ainsi que dans les soirées étincelantes"
Auteur : Emile Zola, tiré de : "La carnet de danse", Contes à Ninon (1864)
Citation : "the piper at the gate of dawn" - "le cornemuseux à la porte de l'aube" (?)
Je veux croire que "piper" se réfère à un joueur de cornemuse mais rien n'est sûr en poësie psychédélique de l'époque ;o)
Auteur : Kennet Graham repris par Pink Floyd, tiré de : Titre de l'album de Pink Floyd 1967. Citation tirée du poëme "le vent dans les saules" de Kennet Graham. Vu à l'expo Pink Flyod à la Cité de la Musique à la Vilette, Paris.
"Il est un air ancien pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets. (...)"
Auteur : Gérard de Nerval (1808-1855), tiré de : poésies (Odelettes)
"Lorsque dans les tems humides, les touches du clavier ne retombent pas aisément, il faut mettre votre Vielle le matin en vous levant dans votre lit, la bien couvrir, & l'y laisser jusqu'à ce que les touches du clavier retombent aisément, & ne la mettre jamais devant le feu, comme plusieurs personnes le font, parceque cela fait du tort à l'instrument "
Auteur : Jean François Bouïn, tiré de : La vielleuse habile (Nouvelle méthode courte, très facile, et très sûre pour apprendre à jouer de la vielle) ~1741
Citation :
1/ "En général la cornemuse se joue en do majeur......du verbe endommager "
Réponse :
2/ "non la cornemuse se joue plutôt en do mineur........du verbe dominer"
Auteurs : 1/ Jean BAUDOIN
2/ P. Espinasse en réponse
NDLR : J'ajouterai que "les accordéonistes préfèrent jouer en la mineur... du verbe laminer" (à prendre positivement ou négativement selon que vous êtes ou non diatoniste...)
et "Les intermittents bientôt au bord de la famine (en fa mineur), de leurs petites mimines (en mi mineur) joueront en si mineur... du verbe s'imaginer (un avenir meilleur)"
"Professeur de boudègue (bodèga) : fanfaron, vantard."
Définition de Jean Séguy tirée de son dictionnaire du parler toulousain des années 1930
"Apprendre à mieux connaître notre propre identité, sa langue, sa culture populaire, sa musique ...afin de mieux comprendre et apprécier toutes les autres cultures. Il n'en est aucune qui soit supérieure aux autres"
Auteur : Jean-Paul Sepieter dans "la musique du peuple flamand" - Westhoek Editions 1981 page 157
"La musique est le langage du coeur" (J Ph Rameau)
et "Quand les mots s'arrêtent, commence la musique" Henri Heine (19e siècle)
Citation : "Il suono rotondo e la nota quadra". (Le son rond et la note carrée.)
Auteur : Andrea Domenichetti, dit "Taràmla"
Tiré de : les hautbois populaires, anches doubles, enjeux multiples - EDITIONS MODAL - page 203 (article STEFANO VALLA, INTINÉRAIRE D'UN PIFFÉRISTE) citation de Stefano Valla
Répétez trois fois le plus vite possible les deux phrases suivantes :
"THE PRETTY BETTY PETS THE SMALL PIPE OF PETER THE POOR PIPER WHEN HE PLAYS A HORNPIPE WITH HIS HALF-LONGPIPE ON HER PILLOW
PETTER IS SO PLEASED TO HAVE HIS SMALL PIPE PET BY THE PRETTY AND EXPERT BETTY THAT IS HALF-LONGPIPE'S BAG LOSES ITS PRESSURE WHICH IS NOT APPROPRIATE FOR PIPING"
La jolie Betty caresse le petit tuyau ou le smallpipe de Peter le pauvre cornemuseux quand il joue une matelotte avec son Half-long pipe (cornemuse) sur son oreillé.
Peter est tellement content avoir son smallpipe caressé par la jolie et experte Betty que la poche de son half-longpipe (cornemuse) perd de la pression, ce qui n'est pas opportun quand on joue de la cornemuse.
"(...) C'était une magnifique harpe dorée, et quand Thörin pinça
les cordes, la musique commença tout d'un coup, si soudaine et si douce que
Bilbo oublia toute autre chose et se trouva transporté dans des régions
sombres sous d'étranfes lunes, bien au-delà de l'Eau et très loin de son
trou de Hobbit sous la colline."
Auteur: J.R.R. Tolkien, tiré de Bilbo le hobbit
"J'ai fait l'amour sept ans,
Chantons le rossignolet.
J'ai fait l'amour sept ans, sept ans sans rien en dire"
Anonyme (traditionnel) tiré de la chanson "La triste noce", à écouter, par exemple, par Sylvie Berger sur le CD de l'AMTA "Enfin seuls"
' Il y a du swing dans toutes les musiques intéressantes."
Bruno Feugère, en simulation d'épreuve pédagogique DE, Poitiers, Dimanche 8 février 2004, 11h28
"Je suis comme un musicien aveugle qui dit la gavotte quand la noce est passée... "
Auteur : Ernest Pérochon, tiré de : Nêne (Prix goncout en 1920).
"Tout essai novateur est voué au succès tant qu'il s'appuie sur la tradition, à l'échec lorsqu'il veut la nier."
Auteur : Jacques Chailley, secrétaire général du Conservatoire, tiré de : "La musique des origines à nos jours", ouvrage collectif, Librairie Larousse, 1946 ; page 522.
"Si more cantando,
si more sonando
La Cetra, o Sampogna,
morire bisogna.
Si more danzando,
bevendo, mangiando ;
Con quella carogna
Morire bisogna.":
L'on meurt en chantant,
l'on meurt en jouant
la Cithare, ou la Musette.
Mourir, il le faut.
On meurt en dansant,
en buvant, en mangeant.
Avec cette charogne,
Mourir, il le faut.
Auteur : anonyme, probablement contemporain du compositeur italien Stefano Landi (1590 ?-1655) extrait de la chanson « Homo fugit velut umbra » sous-titrée « Passacaglia della Vita » (L'homme s'enfuit comme une ombre - Passacaille de la Vie) Ce sous-titre de passacaille est trompeur, car cette chanson est plutôt construite comme une tarentelle.
Morceau tiré d'un CD consacré à la musique de Stefano Landi, musicien à la cour des Barberini à Rome au début du XVIIème siècle. Ensemble baroque L'Arpeggiata » direction : Christina Pluhar. Alpha 020
"La cornemuse ne dit mot si elle n'a le ventre plein"
Proverbe traditionnel ?
"Dem sackpfiffen freüd und kurtzwill gytt / Und acht der harpff und luten nytt, / Der ghört wol off den narren schlytt. "
"Qui tire joie et distraction de la cornemuse au point d'en mépriser la harpe et le luth mérite bien d'être conduit sur le traîneau des fous".
Auteur : Sébastien Brandtn, tiré de : "Narrenschiff" ("Nef des Fous" -1494 - Éd. Lemmer, p. 130) trouvé dans "La Cornemuse - Sens et histoire de ses désignations" de Pierre Bec, éditions Isatis -1996)
Citation : "Je pense profondément qu'un musicien est à la fois la résultante d'un arbre généalogique artistique, de ses rencontres musicales et de sa plus ou moins grande perméabilité à son environnement, au fil du temps.
Ca aide à prendre ses distances avec la tentation de l'ego et à ne jamais perdre le fil de l'humilité.
En plus, ça vous permet de jouer avec un point de vue: vous savez d'où vous parlez et n'avez plus peur de vous dissoudre dans des rencontres fortes.
Etre lucide sur son identité, sur là où l'on en est, c'est aussi à l'inverse savoir ce que l'on n'est pas"
Auteur : Gary Peacock, joueur de contrebasse jazz (musique traditionnelle afro-américaine), interview in JAZZMAN de février 2004
"La tradition est inévitablement la base sur laquelle les innovations peuvent se développer. Le changement, s'il aboutit à la perte de la tradition, est plus souvent une perte qu'un profit."
Alain DANIÉLOU tiré de :ORIGINE ET POUVOIR DE LA MUSIQUE - Les cahiers du mleccha, Ed. Kailash, Paris-Pondicherry, 2003
" L’économie, c’est la manière de travailler ensemble ; La culture, c’est la manière de vivre ensemble."
Réginald Moreels (personnage politique belge) in Le Soir 7-8/10/2000
" La mélodie populaire n'existe vraiment qu'au moment où on la chante ou on la joue, et ne vit que par la volonté de l'interprete et de la manière voulue par lui. Création et interprétation se confondent dans une mesure que la pratique musical fondée sur l'écrit ignore absolument "
Berry HAYWARD, tiré du CD "En revenant de noces, chansons populaires pour toute la famille", par le Berry Hayward consort, le groupe vocal et le choeur d'enfant Claire Caillard-Hayward, CD publié par Enfance et musique
" La musique qui marche au pas
Cela ne me regarde pas
Je ne fais pourtant de tort à personne
en n'écoutant pas le clairon qui sonne
mais les braves gens n'aiment pas que
l'on suive une autre route qu'eux"
George Brassens, "La mauvaise réputation"
Corne à muses
"Ma cornemuse
Ton accord ne m'use,
ma cornemuse
non ton corps ne m'use,
ma corne à muses
mais mon âme amuse.
Toi mon âme à muses !
Oui ma corne à muses
ton corps m'amuse,
et plus ton corps j'abuse,
foutre d'arquebuse
et plus je corne à la muse !"
Et le son du cor ne m'use aussi
Au fond des bois !!!
En français moderne, à propos du jeu de la flûte :
"... vous qui à ce jeu prenez plaisir, gardez vos langues de moisir, c'est à dire buvez souvent..."
Philibert Jambe de Fer (1501 - 1566) Dans son : Epitome musical des tons, sons et accordz es voix humaines, fleustes d'Alleman fleustes à neuf trous, violes, et violons. Item un petit devis des accordz de musique; par forme de dialogue interro-gatoire et responsif entre deux interlocuteurs À Lyon, Michel Du Bois 1556
"Volksmusik ist voll Musik" (la musique populaire est de la musique à part entière)
C'est le titre d'un 33 tours EMI Columbia reférence : C 062 76057. donnant à entendre une choix de musique populaire suisses
"Pour ma part je ne m'acharne jamais sur un air, s'il ne veut pas de moi, je ne le force pas."
Christian Declerck sur la liste de discussion Tradonord
"Boda campesina" (Noces campagnardes)
"..../....
Muy ricas las bodas fueron
y quien las vio las recuerda,
sonadas las tornabodas
que hizo Alvar en su aldea:
hubo gaitas,tamboriles,
flautas,bandurria y vihuela,
Fuegos a la valenciana
y danza a la aragonesa.
..../..."
Les noces furent très riches
s'en souvient qui les vit,
Fameux les retours de noce
que fit Alvar dans son village:
Il y eut des cornemuses, des tambourins
flûte, bandurria et vihuela (1)
des feux à la valencienne
et danse à la mode aragonnaise
(1) 2 instruments voisins de la guitare
Poème d'Antonio Machado trouvé dans le livre "Tras el Pirineo" de Duviols et Villegier n° 1
"Je n'ai jamais appris à lire la musique. J'ai appris en regardant les autres jouer et en faisant comme eux. Je crois que si j'avais pris le temps d'apprendre à lire la musique, je n'aurais jamais eu le temps d'apprendre à jouer"
Auteur : Ben Harper, cité par Laurent Lavige, commentateur du concert de Ben Harper, sur France Inter, le 15/04/2004.
"Val mai èsser darrèr un cagaire que darrèr un cabraire ! "
Il vaut mieux se trouver derrière quelqu'un qui ch.. que derrière un cabraire (allusion à la longueur, position, masse et bras de levier du bourdon de la cabra).
Auteur : Pau Caramèl ,tiré de : Proverbes rectifiés (à paraitre)
Le proverbe original, "avant rectification" dit : val mai
èsser darrèr un cagaire que darrèr un pigassaire
(il vaut mieux se trouver derrière quelqu'un qui chie que
derrière un bucheron)
37- Choisie par Potes Flor’ (Florence Pinvidic-diatonique)
« Ce qui me plaît dans le jeu du diatonique, c’est de sentir la pression de l’air, comme une pâte à modeler de la musique »
Marc Perrone dans une interview tirée de « Accordéon magazine » (n°60, janvier 2000)
Citation : « Certains disent que le diatonique est une langue, et le chromatique une autre. Pour moi, il y a l’accordéon, un point c’est tout. »
Marc Perrone dans une interview tirée de « Accordéon magazine » (n°60, janvier 2000)
"Du point de vue de l'interprétation, les arrangements mêlés aux compositions originales, donnent à l'ensemble un style personnel qui tend à faire ressortir avant tout la beauté des mélodies et leur musicalité particulière ... "
Luc Pilartz (je suppose, du moins, que c'est lui qui a écrit ça),tiré de : livret du CD "Meslanges - Violon populaire en Wallonie"
"La tradition est un mouvement
perpétuel. Elle avance, elle change, elle vit.
La tradition vivante se rencontre partout, efforcez vous de la
maintenir à la manière de votre époque."
Jean Cocteau
"Les exemples sont nombreux et chacun aura pu constater que les éléments de folklore les mieux acceptés sont souvent ceux qui ont été fabriqués de toutes pièces"
Jean-Luc Matte in "Canulars", Trad. Mag. juillet 1989
"Si tu veux juger des moeurs d'un peuple, écoute sa musique"
Confucius tiré de "La musique source de sagesse"
"Le temps du bal, le musicien est le catalyseur d'une alchimie subtile qui dissout le tissu social et le réorganise, identique à lui-même et pourtant différent."
Jacques BAUDOIN, tiré de : PASTEL N° 50 - 2°
semestre 2002 - page 39 - "La cadence c'est la danse"
44- Envoyé par : Tristan Robert
"Un joueur de cornemuse est une bête qui souffle dans la peau d'une autre"
Le curé de Commensacq ( Landes ) en 1880, tiré du livret accompagnant le CD Ocora "Landes de Gascogne : la cornemuse"
"A une posture “figurative” (on pourrait dire reproductive), nous préférons, comme les cubistes, montrer les aspects d'un même objet dans un plan unique, pour en expimer l'essence, les sens. Ce que donne à entendre la tradition populaire ce n'est pas seulement une collection de jolies mélodies, c'est aussi tout le reste : des timbres, des formes, des pré-textes ; bref un ensemble complexe où le son, s'il est adressé à la communauté, est tout d'abord l'affaire de celui qui le joue. Alors : nous jouerons à notre manière la tradition, nous chercherons à en montrer “notre” vision, comme d'autres racontent un rêve, celle qui parle de “notre” réalité, celle que Picasso évoque quand il dit : “Ce qui est le plus abstrait est peut-être le comble de la réalité”. "
Auteur : Jean-François Vrod tiré de : "Trio Jean-François Vrod"
Timides, sous leurs coiffes blanches,
Et prises de vagues espoirs,
Les filles aux lourds chignons noirs
S'en vont danser, les beaux dimanches ;
Et les gâs, entendant gémir
La viole aux voix caressantes,
Au plus profond de leur chair sentent
L'énervant frisson du désir.
Gaston Couté, deuxième couplet de la chanson : "Les gas et les filles".
« Le bouhe qu'es hort dansante se saben le mia. » déclare un témoin, Cadét, de Luglon
(« La "boha" est très dansante pour peu qu'on sache en jouer. »)
Mais son jeu ne va pas sans quelques inconvénients, en particulier une odeur épouvantable comme le rapporte un témoin de Luglon :
« A les bouhes, con trop sentiuen, qu'i metén aygues de sentou, musc. »
« Quand les "bohas" sentaient trop fort, on les parfumait avec du «sent-bon », du musc. »)
Deux citations tirées de l'extraordinaire réédition des oeuvres de notre grand Félix Arnaudin par le "Parc Régional des Landes de Gascogne" Elles concernent notre merveilleuse petite cornemuse landaise, la "boha" (prononcer bouhe)
48- Envoyé par Dom de la librairie "Les amis de la
musique" http://www.amismusique.be
"La musique exprime ce qui ne peut pas être dit et sur quoi il est impossible de rester silencieux"
Victor Hugo.
"Là comme ailleurs té sais, min fiu, faut pas pêter pu haut qu's'in cul !"
transmis oralement dans sa famille depuis des lustres !
50- (comme il me les illustre, je ne peux lui refuser d'en
envoyer une seconde...)
Envoyée et illustrée par P. Raffn :
"Leur premier mouvement fut que le joueur de musette detachat le bordon de sa musette et en porta un coup sur la teste à moy Barichard qui m'aurait étourdit et dans le mesme instant le frère dudit joueur de musette me sota au col et au cheveux..."
Source : extrait d'un PV d'un cavalier de la maréchaussée en 1786 à Villeneuve sur Allier, Archives nationales Z1c465) reproduit in"Pattes de mouches et Rat d'Archives", Jean-François "Maxou" Heintzen, TradMag n°91, septembre-octobre 2003.
"Il ne faut pas s'étonner que quelqu'un qui réprime indûment le besoin de liberté naturel de ces bêtes (ndlr : les chèvres), les enferme au fond d'une étable obscure, leur associe toutes sortes de dictons calomnieux et les couvre d'insultes - en bref ne leur accorde ni intérêt, ni sympathie, ni sollicitude - ait à se plaindre de chèvres fantasques et lunatiques, tétues, querelleuses, indociles et provocatrices. Mais qui sait répondre à leur tempérament et à leur caractère intimes par une attitude bienveillante et naturelle, appréciera largement ces créatures sympatiques, capricieuses; vives et toujours avides de découvertes, avec leur nature enjouée et leurs sens en éveil, toujours attentives et curieuses, toujours divertissantes et prêtes aux cabrioles..."
Helmut Kühnemann "Les petits élevages" et ne pensez pas qu'il n'y a aucun rapport avec le sujet de ce site...
52- Envoyé par Michel Péru (et de lui...):
"Je ne sais pas qui a dit l'ânerie de la semaine dernière, mais j'ai hâte de le savoir."
"Quand les paysans travaillaient en champs, les Cosaques forçaient les portes, et rien ne leur était ni trop chaud, ni trop lourd. Ceux d'Escoutoux se souviennent de l'aventure d'un nommé Collanges, près le camp du Bois-Mina. Il s'était caché derrière la maie et, tombant la trique au poing sur les pillards, il en mit deux en si bel état que leur peau n'eût rien valu à faire une cornemuse. Mais il s'en fallut d'un cheveux qu'on ne le passât par les armes."
Tiré de "Gaspard des Montagnes de Henri Pourrat
"Et le rideau tombe sur cette biblique énumération, tandis que les amoureux s'embrassent toujours éperdument et qu'éclate, tout proche cette fois, le son des cornemuses, à la fois strident et parfaitement érotique."
René de Obaldia "Du vent dans les branches de sassafras"
"C'est ça ! ou alors, tu vas dans les Cévennes faire ta musique avec les chèvres"
: Louis Bertignac interview dudit guitariste, ca 1986.
"Nous avons nommé Mirecourt. C'est là qu'on fabrique les violons de la petite propriété, plus ou moins justes de sons, mais du moins à juste prix: depuis un maximum de 60 francs jusqu'au minimum de 2 francs 50 centimes par violon ! cette industrie seule occupe 600 ouvriers, dont chacun peut fabriquer un violon par jour. Pour une foule de village où l'on entendait, il y 50 ans, que les sons de la cornemuse, vulgairement appelée la chièvre, dans toutes ces localités, qui contiennent 25 millions de Français, le croira-t-on ? le violon de 50 sous est un immense progrès".
Rapport du jury central sur les produits de l'industrie française exposés en 1834, par le Baron Charles DUPIN Paris, Imprimerie Royale, 1836, 3 vol.
"(...) find out what French dancing is really about – it's not just the can-can and 'danse des canards'!"
Citation extaite du site http://www.geocities.com/Vienna/4677/fda66.html#Leve
En 1808, une jeune anglaise de 18 ans, Miss Sarah Newton, accompagne aux eaux de Plombières en qualité de demoiselle de compagnie Madame de Coigny.
Ces lignes sont extraites de son journal de voyage.*
«Depuis Remiremont jusqu'à Saint-Maurice les montagnes sont très élevées, et les paysans ont de gros cols.[...] ensuite, nous sommes entrées dans une étable, où l'on dansait pour fêter une noce.[...]nous avons accepté de la galette, que nous avons mangée sur un vieux tronc d'arbre, tandis qu'un imbécile, affligé d'un goitre, nous jouait sur une épinette des airs singuliers... »
* Madame de Tracy. "Essais divers, lettres et pensées". Teulet éditeurs, trois volumes de 1852 à 1855. Paris. Cité par Jean-Pierre Stocchetti. in "Le pays de Remiremont". Gérard Louis édideur. 1993. Pp 88 & 89.
"Ce doit être desespérant d'apprendre à jouer d'un instrument de musique. On croit la société disposée, dans l'intérêt général, à faire de son mieux pour encourager ce genre d'initiative. Erreur profonde!
J'ai connu un garçon qui étudiait la cornemuse. Vous n'avez pas idée de l'opposition qu'il rencontra, y compris parmi les membres de sa propre famille. Dès le début, son père désapprouva son entreprise qu'il critiquait sans retenue.
Mon ami prit l'habitude de se lever le matin afin d'étudier, mais il dut abandonner cette pratique à cause de sa soeur. Croyante fevente, elle jugeait peu chrétien de commencer la journée sur un air de cornemuse.
Aussi résolut-il d'attendre pour jouer que sa famille fût couchée. Mais cette tentative échoua pareillement, valant de plus à la maison une mauvaise réputation. Des passants attardés s'arrêtèrent au-dehors pour écouter, et, le lendemain matin, répandirent à travers la ville le bruit qu'un horrible assassinat avait été commis chez M. Jefferson. Ils racontaient avoir entendu les cris de la victime, les blasphèmes et les insultes du meurtrier, bientôt suivis de vaines supplications et de râles ultimes de l'agonisant.
On lui permit de s'exercer le jour dans l'arrière cuisine, toutes portes closes. Mais, malgré ces précautions, les plus beaux passages s'entendaient du salon et mettaient sa mère en pleurs. Elle disait que cela lui rappelait son malheureux père disparu dans la gueule d'un requin aloprs qu'il se gbaigant, le pauvre homme, sur la côte de la Nouvelle Guinée. Quel rapport y avait-il entre ce drame et les accents de la cornemuse, elle ne pouvait le dire.
Alors on aménagea au musicien un petit local tout au fond du jardin, à 400 mètres de la maison. On l'y envoyait avec son instrument quand il désirait s'en servir. Mais parfois arrivait un visiteur qui n'était pas informé et qu'on oubliait de prévenir. Que d'aventure il allât faire un tour dans le jardin, il risquait de se trouver soudain à portée d'oreille de l'instrument sans s'y attendre ni savoir ce que c'était. S'il avait l'âme bien trempée, il grinçait des dents, mais un individu ordinaire ne pouvait manqué dans avoir les sens retournés.
Il faut bien le reconnaître, les premiers efforts d'un amateur de cornemuse ont quelque chose de poignant. Je l'ai moi-même ressenti en écoutant mon jeune ami. La cornemuse est un instruement épuisant. Vous devez, avant de commencer, prendre assez de souffle pour tout le couplet - c'est du moins ce que j'ai compris en regardant Jefferson
Il attaquait magnifiquement sur une note pleine, sonore, presque farouche, qui vous emportait littéralement. Mais à mesure qu'il poursuivait , il allait de plus en plus piano, et la dernière strophe expirait en général dans un crachotement, suivi d'un pitoyable bruit de fuite d'air.
Il faut être en bonne santé pour jouer de la cornemuse....."
Jerome K. Jerome : "Trois hommes dans un bateau", 1889
" Comment peux tu ma bergère
Rester là sur ces vallons
Sans y être accompagnée
De quelques gentils bergers
Jouant de la musette
Combien tu dois t'ennuyer
Là toute seulette "
Premier couplet de " Le chasseur et la bergère ", traditionnel de Bresse.
D'après " chants et musiques de Bresse " edité par la Maison des Pays de
Bresse (01370 St Etienne du bois)