Le bal du vendredi soir (1/2) : Dédé Chantereau et son orchestre
Pour la seconde édition de ces rencontres autour de la danse, les responsables de l'UGMM ont eu l'intelligence de tenir compte des enseignements des premières qui s'étaient tenue l'an passé sur le thème de la bourrée : le thème retenu cette année découlait directement du débat qui clôtura les précédentes : "L'usage des documents de collectage" et le programme avait été conçu de façon à éviter que les participants ne se retrouvent assis sur leur chaise durant deux jours. Mieux encore, pas d'orateur assénant une vérité mais plutôt des collecteurs et/ou chercheurs faisant partager leur expérience, leur méthodologie, documents vidéo ou enseignement à l'appui.
Pierre Corbefin débuta ainsi le week-end en faisant part, exemples à l'appui, des précautions à prendre pour utiliser des documents vidéo, que l'on soit ou non à l'origine de ceux-ci. Comme tout collecteur, c'est, bien entendu souvent de ses propres erreurs passées qu'il tire cette expérience. Après avoir décrit son parcours, Thierry Bouton nous fit faire l'exercice d'analyse, selon la méthodologie qu'il utilise, de courts films présentant des danseurs de bourrée du Morvan, un exercice très intéressant qui requiert de visionner à de nombreuses reprise la même séquence afin de l'analyser du plus général (contexte général de la prise de vue) au particulier (posture, pas proprement dit, mouvement des bras etc…) en passant par les niveaux intermédiaires (déplacement, relation entre les danseurs etc…). A noter la belle formule employée en Morvan où l'on collecte aujourd'hui encore des danseurs "de tradition familiale". Pierre Corbefin repris le flambeau l'après-midi pour un atelier de rondeaux selon sa méthode pédagogique, appuyé par la vision des films des années 70 présentant les derniers danseurs des rondeaux étudiés. Outre l'intérêt de la très efficace méthode Corbefin, ceci permit également de comparer le rondeau enseigné (et donc revu par un individu) et sa version collectée telle qu'elle nous apparaît encore , certe de manière imparfaite, au travers de l'image filmée. Pour finir et avant le concours de bourrées et de valses qui termina le week-end, Amaury Babault expliqua comment l'examen des notes de collecte de Roger Pearron ou Pierre Panis permet, aujourd'hui encore, de comprendre les choix effectués à l'époque pour des contraintes de simplification ou, au contraire de mise en scène. Mais plutôt qu'au travers d'un simple exposé, c'est à travers d'un atelier qu'il appris à l'ensemble des participants, la version transmise par les collecteurs puis chacune des autres versions que ceux-ci avaient pu noter.
Désolé mais je n'étais plus là pour le spectacle du dimanche après-midi.....
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