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Pour les lecteurs de Pastel qui n'ont pas lu les infosmumuses auxquelles fait référence le billet de Jean-Christophe Maillard paru dans le n°63 (avril 2009), voici une copie des deux compte-rendus incriminés... Pour le reste je vous laisse juge, vous qui avez du lire et, peut-être comprendre les articles dont il est question, et je vous rassure : jusqu'à présent je m'entendais très bien avec Jean-Christophe et je ne pense pas que cela soit susceptible de changer...


"Pastel en est à son numéro 61. Je n'avais jamais remarqué que ce doit être une des rares revues plus chère par abonnement (11, 80 euros les deux numéros) qu'au numéro (4,50 euros…). En plus il faut rajouter 0.50cts de timbre chaque année pour envoyer le chèque car les abonnements ne se font que pour deux numéros… Mais ne nous arrêtons pas à ces petits détails…

Pastel souhaiterait-il faire de la concurrence à Trad. magazine avec, désormais, un billet d'humeur, " signé " Emile Maux qui rappelle pas mal, sur la forme et le fond, les ethnotests d'Epistémologix ? La conclusion de celui-ci est qu'il est culturellement plus intéressant de rester devant sa télé que d'aller au " bal gascon " (je résume un peu…).

Mais j'ai commencé par la fin et je reviens au début de la revue avec une interview de Ravi Prasad, musicien indien installé à Toulouse depuis plusieurs année et qui ne semble pas avoir de problème à pratiquer la musique indienne si codifiée et des musique occidentales bien plus free. L'interview est d'ailleurs de quelqu'un qui s'y connaît dans ce dernier domaine : Dominique Regef.

Suit un résumé de thèse de Serge Sageboly : " Performance et transgression du tabou charnel : le secret des dissonances.. ou quand la Jota de estilo distille des îlots de résistance ". Si vous n'avez pas tout compris au titre je vous rassure, les mots que vous avez cru comprendre n'ont pas forcément le sens que vous y avez prêté. Bref si vous n'avez jamais fait de sémiotique et si vous n'êtes pas capable de lire un article comportant plus d'une trentaine de mots nouveaux, rassurez-vous en lisant le titre du dernier paragraphe " Mais revenons à plus de décence, tout ceci n'est que pure hypothèse " et passez à un autre article… Par exemple celui sur le duo de Rodez " Novel Optic " qui vous paraîtra écrit dans une langue limpide, ce qui n'aurait pas été le cas si vous l'aviez lu dans d'autres circonstances… ;-)

Il y a également des articles plus classiques, par exemple celui consacré à La chanson traditionnelle dans l'oeuvre de Jasmin, poète occitan du début du XIXème ou celui sur l'apprentissage de la lecture musicale dans les cours d'instruments traditionnels et, en fin de revue, mais pas des moins intéressant, une interview du facteur d'accordéon Marc Sérafini et les chroniques de Cds et livres, en particulier celles de Jean-Christophe Maillard…

http://www.conservatoire-occitan.org "


Le dernier numéro de Pastel s'ouvre sur une question et une affirmation quelque peu métaphysiques : " La musique traditionnelle est-elle moderne ? " et " C'est l'écoute qui est contemporaine". Contrairement à ce qu'à exprimé un de mes collègues cornemuseux en lisant le titre de la première en couverture, je pense qu'il s'agit de deux sujets pas forcément inintéressants lorsqu'on les aborde en cherchant un peu à dépasser les points de vue les plus triviaux et à creuser un peu ces sujets. Mais, malheureusement, ils sont abordés ici dans un jargon néo-scientifico-nombriliste qui ne fera qu'obscurcir le sujet pour la majorité des lecteurs plutôt que de l'approfondir réellement. Dans le premier article, je n'ai, par exemple, finalement pas réussi à comprendre lequel des deux sens attachés au terme " moderne ", l'auteur du papier prenait comme référence. Pourtant, après une intro absconse, un bref retour en arrière sur ses souvenirs d'enfance nous montre qu'il est capable d'écrire comme vous et moi…. Après l'article du numéro précédent sur les traditions chantées en Espagne dont je n'avais pu venir à bout de la lecture, je ne pense pas être le seul lecteur à me poser la question de continuer à m'abonner à une revue qui deviendrait ainsi néo-universitaire au mauvais sens du terme. Comme le disais ma grand-mère " Ce qui se conçoit bien etc… ". Heureusement, suivent des interviews de gens qui s'expriment comme vous et moi, ce qui ne les empêche nullement de dire des choses assez profondes : le facteur de hautbois et cornemuses (et également bouilleur de cru ambulant) Pierre Rouch et le facteur de vielle Jacques Grandchamp. Ce dernier, en particulier, nous livre, entre deux considérations techniques sur le timbre des vielles et leur lien avec leur conception, pas mal de réflexions pour le moins originales et qui valent la peine d'être lues et relues. Il y a également un papier sur les deux festivals Trad'envie et Jazz in Marciac et la première partie d'un dossier sur les chansons de tradition orale française, première partie consacrée aux " chants populaires pour les écoles ", des petits ouvrages que l'on croise régulièrement sur les brocantes. Mais je n'ai pas encore eu le temps les lire ces derniers articles, qui semblent toutefois écrits dans un langage normalement compréhensible…

http://www.conservatoire-occitan.org


Je rédigerai le compte-rendu du n°63 jeudi prochain.

 

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