Moteur de Recherche :

  Avalanche Compagnie  

 Les brols du mois

 N°91

Voeux 2017

Mince, cela fait déjà deux ans que je ne vous ai pas fait de nouvelle page de brols (mais je vous ai fait des ajouts dans les pages existantes...)

Pour mes voeux 2017, j'ai utilisé une gravure tirée d'une page de l'Univers Illustré du 21 août 1858 et représentant diverses scènes dun folklore Sorabe (ou Wendes de Lusace), cette minorité allemande de langue slave (région de Bautzen).

Je me suis amusé à y tracer des "lignes directrices", histoire de démontrer que l'on peut faire dire un peu n'importe quoi à ce type d'analyse graphique...

Voici la page originale complète (cliquez dessus, comme pour la précédente, pour la voir en entier dans une nouvelle fenêtre).

Désolée pour la qualité qui n'est pas celle d'un scan mais le format est trop grand pour mon scanner...

Voici le texte qui accompagne ces gravures :

"Les habitudes matrimoniales de diverses contrées présentes des particularités remarquables. En France même, dans certains départements, les noces sont accompagnées de cérémonies curieuses, que nous auraonts peut-être occason singaler plus tard. Celles que nous allons décrire sont d'outre-Rhin : elles sont surtout en usage dans cette partie de l'Allemagne qu'on appelle la basse Lusace, et dans quelques parties de la Prusse.

Lorsqu'un jeune homme désire se marier, il envoie son père au prère de la jeune fille sur laquelle il a jeté les yeux. L'ambassadeur fornmule preque invariablement sa demande en ses termes : "Dieu m'a donné un fils qui veut s'établir, et tu as une fille qui est en âge d'avoir un époux. Si telle est la volonté de Dieu et de ta fille, nous pouvons fiancer les deux jeunes gens. "

Avant de répondre, le père de la jeune fille détourne les a conversation , qui retombe naturelemnt sur la question du mariage. Il dit allors : "Je ne m'y oppose point, si telle est la volonté de Dieu."

Le dot est débattue; quant don est d'accord sur ce point, essentil, le père de la jeune fille se hâte de demander : "Ton fils a-t-il vu ma fille ? Lui convient-elle ?"

Les préliminaires sont conclus, le jeune homme, accompagné de ses pairs, se rend chez sa future ; ils causent ensembles et, quand les conditions du mariage ont été définitivment réglées par les parents, on procède à la cérémonie des fiançailles (slub ou slugenje), qui est présidée par le pateur. Les fiancés échangent entre eux un thaler, quelques objets de parure et les vêtements.

Le noce est réglée par le garçon d'honneur; le maître des cérémonies et la barschka, fonctionnaire chargé des invitations. Ce dernier se rend à pied chez les personnes qui demeurent à une légère distance, et à cheval chez celles qui sont plus éloignées.

Le jour de la noce il reçoit le fiancé et les invités dans sa demeure : il leur tient un discours biblique et engage les parents et les amis à donner leur bénédiction au fiancé, ce qui est éxecuté avec larmes, surtout quand le père ou la mère du jeune homme est mort. Ensuite le fianc, tenant la main une branche de romarin et paré d'une couronne de bmyrte, prend place sur la voiture à côté des musiciens et du braschka. Les juenes amis du fiancé, montés sur des chevaux, accompagnent la voture et font entendre des cris joyeux en passant par le village.

Dans la demeure de la fiancé, on est averti de l'arrivée du cortège. la jeune fille se hâte de monter à la chambre la plus élevée de la maison, afin qu'elle soit la première à apercevoir son fiancé. Celui-ci est obligé de rester seul et tête nue sur la voiture, à moins que le temps soit mauvais ; dans ce cas il lui est permis de se mettre à l'abri dans l'allée.

Le braschka entre et demande à voir la fiancée, à qui il donne sa bénédiction accompagnée d'un petit sermon de circonstance ; pius on se forme en cortège pour se rendre à l'glise. Le braschka marche devant, un joueur de cornemuse et un joueur de violon le suivent Ensuite viennent la fiancée (newerta), flanquée de deux garçons d'honneur (swart), la belle-mère de la fiancée et les demoiselles d'honneur (druska). Le finacé (newozenja), conduit par deux demoiselles d'honneur, est suivi de sa belle-mère, de deux de ses amis, et les invités viennent derrière.

Le cortège est souvent arrêté par des rubans que des jeunes gens ont tendu en travers de la rue : il est obligé d'acheter le passage à prix d'argent. La cérémonie du mariage accomplie dans l'glise, on retoure à la demeure de la fiancée, où un copieux repas est préparé. Il est composé de beurre, fromage, bière, eau-de-vie, soupe à la bière, boeuf, chair de porc, oies, boudins. Les invités sont obligés d'apporter eux-mêmes leurs couteaux et leurs fourchettes. Le festin est suivi d'un bal, et quand il est minuit on doit se séparer.

Achille Simon"

En prime, voici ci-dessous une autre gravure parue quelques semaines plus tôt (5 juin 1858) dans la même revue :

"La douzième nuit - Hommage des tenanciers à leur seigneur"

Cette gravure se rapporte au dernier paragraphe d'un texte "De quelques hommages singulier" décrivant diverses coutumes anciennes d'hommages (généralement forcés) des vassaux à leur seigneur.

"En Angleterre, il était d'usage que les tenanciers allassent la douzième nuit de chaque année, offrir à leur seigneur un bol rempli d'ale épicée, où nageaient des pommes cuites, que l'on prenait avec une cuiller. Des musiciens escortaient l'orateur chargé de complimenter celui auquel on présentait ce singulier cadeau. Le seigneur distribuait à l'assemblée de l'argent, du fromage et des gâteaux. Cette habitude, dont on ignore complètement l'origine, s'est perpétuée jusqu'à nos jours.
D. Euvrard"

On remarquera que, bien que censée représenter une tradition anglaise, l'allure des musiciens fait davantage penser à des italiens même si la cornemuse n'est pas de type zampogna. Les autres musiciens jouent d'une flûte à trois trous (curieuse tenue de la main gauche) et petit tambour et d'un cuivre qui ressemble à un ophicléïde*

Et tant qu'à être dans les voeux de fin d'années je vous mets également cette carte virtuelle de Joyeuses fêtes réalisée à partir d'une photo de mon sapin de Noël 2017 (merci à Catherine pour la réalisation des pains d'épices, je n'ai fait que le décor de sucre sur ceux-ci)


<-- précédent Objet suivant -->

  Menu--> Brolls -->